Maxime BONNET1878 - 1959

[2719] BONNET Maxime Jules César naquit le 27 février 1878 dans une famille de cultivateurs à La Longeville, commune de Montbenoît, (Besançon), dans le Doubs. Après ses études primaires à Montbenoît, secondaires à Ornans; il fit sa philosophie au grand séminaire de Vezouls, puis entra au séminaire des M.E, le 15 septembre 1899. Tonsuré le 21 septembre 1901, minoré le 22 février 1902, sous-diacre le 28 septembre 1902, diacre le 7 mars 1903, il reçu la prêtrise le 21 juin 1903 et partit le 22 juillet 1903 pour la mission de Nagasaki, au Japon. Lors de la division de Nagasaki en 1927, il fera partie du nouveau diocèse de Fukuoka. Il fut mobilisé de 1914 à 1919; caporal brancardier, il fut cité à l'ordre de la division pour son courage et son dévouement au service des blessés. En 1937 il revint en France pour un congé.
Pendant la cinquantaine d'années qu'il passa au Japon, il occupa successivement les districts de 0shima (1903-1923), Hirado (1923-l929), Imamura (1929-1940), Izuka (1940-1945), Shindenbaru (1945-1953). C'est à Oshima que le P. Bonnet obtint le plus de conversion. Son succès débuta de façon extraordinaire: il baptisa une énergumène qui semblait bien possédée du démon; elle fut aussitôt guérie, et définitivement, mais une autre personne de sa famille tomba sous le même mauvais sort; nouveau baptême; nouvelle guérison et ainsi de suite pour une douzaine de membres de la parenté. Ces faits firent une grande impression dans toute la région, surtout que les bonzes bouddhistes et shintoïstes avaient piteusement échoué dans tous leurs exorcismes. Le prestige de l'Église catholique monta et les demandes de conversion affluèrent, puisqu'en 1909 le missionnaire compte plus de 700 catéchumènes: en 1910 il en baptise 168, en 1911, 145, ensuite une bonne gerbe chaque année et enfin 107, en 1923.
Dans ses autres districts, il apportera son contingent de nouveaux baptisés, mais le nombre de ses fidèles lui laisse peu de temps libre. C'est à eux surtout qu'il. se consacre, à leur formation chrétienne et eucharistique, par ses instructions et par l'action catholique auprés des adultes, des jeunes et des enfants.
Il fut un éveilleur de vocations sacerdotales et religieuses. En 1933, à Imamura il compte 19 séminaristes. C'est là qu'il reçut en 1935 un don de Pie XI, un bel ornement en drap d'or, pour la première messe de chaque nouveau prêtre de Imamura. Lors de ses noces d'or sacerdotales, 4 évêques et 52 prêtres viendront lui témoigner leurs sympathies.
En 1952, il est atteint de paralysie partielle; il cède son poste principal à un plus jeune, mais garde la petite station de Toyotsu. Bientôt il constate que c'est encore trop pour lui, et il vient à la maison commune, en 1953. Cependant ses forces déclinent, et, en 1956, comme il doit s'aliter définitivement, il se retire à l'hôpital des Soeurs japonaises de la Visitation à Shindenbaru.
C'est là qu'il rendit son âme à Dieu, le 19 mars 1959, après avoir reçu pieusement les derniers sacrements.