Charles POUILLARD1852 - 1890
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1452
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1880 - 1890
Biographie
[1452]. POUILLARD, Charles-Gustave-Alfred, né le 15 (m) ou le 21 (é) octobre 1852, dans la commune des Faisses dont le nom actuel est Bonnefontaine (Jura), entra sous-diacre au Séminaire des M.-E. le 3 septembre 1878, fut ordonné prêtre le 21 février 1880, et partit le 31 mars suivant pour la Mandchourie. Après avoir étudié la langue à Cha-ling, il passa à Nieou-tchouang, et en 1882 à Se-kia-tse dont il éleva l'oratoire. Cette même année, il assista au synode de Chaling.
On lui confia en 1887 la chrétienté de Siao-pa-kia-tse, à cette époque une des plus importantes de la mission ; il y obtenait d'excellents résultats lorsque la fièvre typhoïde l'enleva, le 23 juin 1890.
Nécrologie
M. POUILLARD
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE MANDCHOURIE
Né le 15 octobre 1852.
Parti le 31 mars 1880.
Mort le 23 juin 1890.
« M. Charles-Gustave Pouillard, nous écrit encore M. Hinard, né aux Faisses dans le diocèse de Saint-Claude, entra sous-diacre au séminaire des Missions-Étrangères et fut envoyé en Mandchourie , au commencement de 1880. Il étudia la langue à Chaling, pendant six mois. De Cha-ling le jeune missionnaire fut transféré à Nieou-tchouang au mois de décembre de la même année : il remplaçait le regretté P. Riffard qui venait de partir pour le Kiang-toung. A Nieou-tchouang M. Pouillard continua à étudier le chinois et il avait fait des progrès très sensibles dans cette étude, quand il fut appelé à Sé-kia-tsé en 1882. Là il acheva de bâtir l’oratoire, et ne négligea rien pour donner aux nombreux chrétiens de son vaste district tous les soins que réclamait l’intérêt de leurs âmes. Il se fit, dès lors, tout à tous, les pauvres étaient ses enfants bien aimés ; il ne savait rien leur refuser, aussi sa bourse était-elle toujours vide. Notre cher confrère occupa pendant cinq ans, le poste de Sé-kia-tsé : sa mémoire est restée chère à tous ses chrétiens qui ne parle de lui qu’avec respect et reconnaissance. En 1887, après le sacre de Mgr Boyer, M. Pouillard dut dire adieu à ses ouailles et fut mis à la tête de la chrétienté de Pa-kia-tsé, la plus importante de toute la mission.
« Il y a dans ce poste près de 1.300 chrétiens réunis en un seul village, avec collège, couvent et Sainte-Enfance ; le missionnaire qui en est chargé n’a pas un moment de répit. Il doit travailler du matin au soir, prêcher, confesser, faire le catéchisme, visiter les malades, arranger les différends ; M. Pouillard s’entendait à tout cela, et jamais la multiplicité de ses occupations ne lui a fait perdre sa gaieté naturelle de caractère. Fort et robuste, il ne craignait pas la peine, pieux et fervent, il cherchait par tous les moyens à faire aimer Notre-Seigneur ; généreux jusqu’à l’excès, il lui est arrivé de s’endetter pour secourir les pauvres ; ferme et bon tout à la fois, il savait reprendre sans humilier, et n’usait jamais de son autorité que pour maintenir le bon ordre. Tel était notre excellent confrère quand la maladie est venue le visiter.»
Cette maladie était la fièvre typhoïde qui a déjà fait tant de victimes parmi les missionnaires de Mandchourie. Bénigne au début, elle n’inspira tout d’abord aucune inquiétude. Mais bientôt l’état du malade empira et, sur l’avis du médecin qui le soignait, il reçut les derniers sacrements des mains de M. Samoy qui l’assistait. La cérémonie était à peine achevée que M. Pouillard rendait son âme à Dieu.
« Sa mort, écrivait M. Maviel, a été un véritable coup de foudre pour les chrétiens de Pa-kia-tsé qui ne s’attendaient pas à ce fatal dénouement. Ils aimaient et vérénaient leur missionnaire qui, du reste, était connu dans tous les environs pour sa grande charité envers les pauvres.
« Les catéchistes ont veillé notre regretté défunt pendant tout le temps de sa maladie ; après sa mort, ils se sont cotisés pour lui faire un bel enterrement à leurs frais. Vendredi, les restes mortels de M. Pouillard reposeront au milieu du cimetière de Pa-kia-tsé, dans un petit caveau en briques, qui sera plus tard surmonté d’un monument destiné à rappeler aux chrétiens la mémoire de notre confrère .
« Nous avons perdu en M. Pouillard un ami aimable, pieux et zélé. Dieu qui n’a besoin de personne et dont les desseins sont insondables, a trouvé son âme mûre pour le ciel…» « Le cher P. Pouillard, ajoute M. Hinard était un des meilleurs ouvriers de la mission. Sa mort fait un vide qu’il sera difficile de combler. »
Références
[1452] POUILLARD Charles (1852-1890)
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1883, p. 70 ; 1885, p. 16 ; 1886, p. 7 ; 1887, pp. 6, 214, 216, 218 ; 1889, p. 8. - M. C., xviii, 1886, p. 590. - Sem. rel. Saint-Claude, 1886, pp. 111, 134. - Sem. rel. Rennes, 1878-79, Attentat contre plusieurs aspirants à Meudon, p. 699.
Notice nécrologique. - C.-R., 1890, p. 280.