André ROOST? - 1729

[0132] ROOST André naît Rouen dans l’actuelle Seine Maritime. Licencié en théologie, procureur du collège des Trésoriers, il part de Paris, non en 1713, comme l’indique la première partie du Mémorial, mais le 15 janvier 1714 d'après les Mémoires du P. Aumont.

Professeur et supérieur du Collège général

Affecté à la Mission du Siam, il passe toute sa carrière apostolique au Collège général, d'abord comme professeur de philosophie, puis comme supérieur. Pendant un certain
temps il y est le seul prêtre et remplit les fonctions les plus diverses, même de facto celle de provicaire de la Mission.

Dans une lettre du 5 novembre 1718, il expose aux directeurs du séminaire des MEP, qui l'approuvèrent, son plan d'études, de discipline, de conduite spirituelle pour le Collège qu'il dirige. Il y ajoute le règlement de la maison. En voici les principales dispositions : Les élèves sont divisés en six classes. Lever à cinq heures et prière ; récitation de prime à cinq heures et demie ; étude à six heures ; messe à sept heures ; déjeuner à huit heures suivi d'une demie heure de récréation ; étude à neuf heures ; classe à dix heures jusqu'à onze heures et demie ; plain-chant puis dîner à midi suivi d'une récréation jusqu'à deux heures ; étude puis classe de trois heures et demie jusqu'à cinq heures ; travail manuel dans le jardin de cinq heures à six heures et demie ; récitation du chapelet, souper, récréation ; à huit heures récitation des complies, lecture spirituelle, prière, étude ; coucher à neuf heures et demie. Le dimanche est exclusivement consacré à la piété : lecture spirituelle, homélie, messe chantée, étude de l'Écriture Sainte.

Quoiqu'il ait signé l'acceptation de la bulle Unigenitus, le P. Roost est à plusieurs reprises accusé de jansénisme. Il s'en justifie devant son évêque, de vive voix et par écrit, particulièrement dans un mémoire daté de 1725. Un prêtre chinois de la Mission du Sichuan, André Ly, qui jouit d’un prestige certain, le lave de toute tendance janséniste dans son enseignement.

Le P. Roost meurt en juillet 1729, au Collège général, à Mahapram près de Juthia.