Paul BOURGINE1700 - ?

[0146] Paul Bourgine a été missionnaire en Cochinchine au début du XVIIIe siècle.

Il naît vers 1700 probablement à La Rochelle (Charente-Inférieure), fait ses études théologiques au séminaire de Saint-Sulpice où il entre le 19 octobre 1722, et qu’il termine, d’après les catalogues de cette maison, le 19 septembre 1726. Ordonné prêtre le 21 septembre suivant et quittant Paris dès le lendemain, le 22, il ne reste guère longtemps au Séminaire des MEP. La note que les directeurs de Saint-Sulpice lui donnent, est : « bon, mais un peu singulier. » Il s’embarque à Lorient le 17 octobre 1726 avec pour destination le Tonkin occidental. Mais, il restera à Canton.

Chine Siam Cochinchine (1727-1751)

En 1730, il fait partie de ce que dans la Société des MEP, on appelle la mission de Chine : il est classé parmi les prêtres des MEP envoyés dans diverses provinces du littoral chinois. Il s’occupe de la procure de Canton et un peu de cette communauté chrétienne. Puis, il part en 1733 pour le Siam d’où, sur le conseil du vicaire apostolique, Tessier de Quéralay, il se rend en Cochinchine en 1734. Mgr De Alexandris, évêque de Nabuce, barnabite italien, qui ne goûte guère les missionnaires français, lui ordonne de repartir pour le Siam. Bourgine finit cependant par obtenir de rester, et se fixe à Bau-nghe dans la province du Quang-ngai. En 1736, il se trouve à Ke-tha, tenant discussion avec l’évêque de Nabuce, et défendant De Flory contre ses détracteurs.

En 1739, il est au Séminaire des MEP à Paris d’où il repart pour la Cochinchine en 1742. En 1745 et 1746, il travaille dans les provinces du Binh-dinh et du Phu-yen où, en 1749 et 1750, il a à supporter la persécution : il est arrêté et garrotté. A cette époque, toutes les églises du Phu-yen, à l’exception d’une seule, seront détruites. Après sa libération il part pour Macao, et bientôt regagne à nouveau la France.

Il arrive donc en France en 1751 et vient à Paris engager la Cie des Indes orientales à envoyer des vaisseaux en Cochinchine. Mais, la même année, il quitte la Société des MEP et retourne à La Rochelle, où il est nommé chanoine. Le 12 mars 1753, il écrit au Séminaire des MEP, demande à emprunter une somme d’argent pour son installation de chanoine. Sa demande est agréée. Ce sera le dernier détail connu de sa biographie.