Jean-Baptiste MAIGROT1704 - 1752

[0175] Jean-Baptiste Maigrot a été missionnaire en Chine au XVIIIe siècle.

Il naît en 1704 dans le diocèse et peut-être même dans la ville de Langres. Son frère qui est chirurgien habite Rançonnières (Haute-Marne). Une lettre de Mgr de Montigny, du 1er octobre 1740, dit qu'il n'est pas parent de l'évêque de Conon, Ch. Maigrot. Il part en 1740, sur le même navire que Poivre ou Le Poivre, dont Mgr de Montigny écrit le 9 décembre de cette même année : « Nous le destinons au Tonkin. Il n'est pas encore prêtre ; mais c'est un jeune homme de grande espérance ».

Chine (1740-1752)

J.-B. Maigrot est nommé procureur à Macao. Il remplit cette fonction avec ordre et activité, a à s'occuper des affaires de plusieurs missions, entre autres de celles du Siam où, sous l'épiscopat de Lolière, la paix ne règne pas toujours, et de celles du Sichuan (Se-tchoan). Pendant une année il garde à la procure son ancien compagnon de route, Poivre, dont une étourderie a excité la persécution en Cochinchine.

Lorsque Mgr de Martiliat passe à Macao quittant le Sichuan (Se-tchoan) pour se rendre en France, il donne à J.-B. Maigrot, le 1er décembre 1747, le titre et les pouvoirs de provicaire pour le Yunnan, le Guizhou (Kouy-tcheou) et le Sichuan (Se-tchoan). Sans sortir de Macao, le procureur exerça quelque peu cette fonction, en prodiguant des conseils à André Ly, resté pendant un certain temps seul prêtre dans cette partie de la Chine. Entre ces divers conseils, on remarque celui d'établir au Sichuan (Se-tchoan), parmi les prêtres chinois, la communauté des biens. Sur les instances de Martiliat, Maigrot est, le 22 janvier 1753, nommé évêque d'Assur et vicaire apostolique du Sichuan (Se-tchoan). Cette nomination sera faite à Rome après sa mort, survenue à Macao le 20 octobre 1752.

La procure des MEP, située à très peu de distance de l'endroit où se trouvent la Grotte du Camoëns et les bâtiments occupés maintenant par les Sœurs Canossiennes, appartenait à la paroisse Saint-Antoine ou à la paroisse Saint-Paul. J.-B. Maigrot dut donc, selon la coutume à cette époque, être inhumé dans l'une ou dans l'autre église de ces paroisses.