Joseph GODELLE1806 - 1867

[0453] GODELLE, Joseph-Isidore, vicaire apostolique de Pondichéry, naît à Hannapes dans les Ardennes le 7 mars 1806 et fait assez tardivement ses études classiques. Après son ordination sacerdotale qui a lieu le 1er juin 1833, il exerce son ministère en qualité de curé à Remaucourt (Ardennes), avec le service de Logny-les-Chaumont. En 1834, il est à Librecy. Entré le 4 mai 1839 au Séminaire des MEP, il part le 6 janvier 1840 pour le vicariat apostolique de Pondichéry sur la Côte de Coromandel.

Missionnaire en pays tamoul

Missionnaire à Kovilur-Dharmapuri (au nord de Salem), à Tranquebar (aux Indes anglaises, ville voisine, au nord de Karikal), puis de 1844 à 1846 à Karikal même, il s'attire partout beaucoup d'estime. Supérieur du grand séminaire de Pondichéry, il participe activement aux travaux des synodes de 1844 et surtout de 1849, s’associant activement à la préparation des plans d'administration générale de Mgr Bonnand.

Evêque coadjuteur à Pondichéry et administrateur du Coimbatore

Choisi par ce dernier comme coadjuteur, il est nommé, le 3 avril 1857, évêque de Thermopyles et, en même temps, administrateur du Coimbatore. Le 16 août suivant, il est sacré à Karoumatampatty (au nord-est de Coimbatore). Il entreprend en septembre une visite pastorale, et transfère son séminaire à Coimbatore. En 1858, il conçoit le projet d'un règlement unique pour les vicariats de Pondichéry, du Mysore et de Coimbatore. L’année suivante, il préside à Pondichéry la commission instituée par Mgr Bonnand pour l'examen de quelques difficultés théologiques spécifiques à l'Inde. Cette commission tient 26 séances, du 27 mai au 19 août 1859. Lorsque Mgr Bonnand est nommé visiteur apostolique des missions de l'Inde et se met en route en novembre 1859, Mgr Godelle prend la direction de la mission de Pondichéry.

Vicaire apostolique à Pondichéry, administrateur à Coimbatore

Il en devient le vicaire apostolique à la mort de son prédécesseur le 21 mars 1861 Il reste également administrateur du Coimbatore. En 1865, il donne à ses prêtres les règles à suivre à la suite des modifications apportées à la loi civile sur les mariages.

Retour, prévu comme temporaire, en Europe

En 1867, conformément au bref "Perlibenter accepimus" (Jus Pont. de Prop. Fid., vi, 1re part., p. 435) qui lui parvient en 1866, il se rend à Rome pour assister aux fêtes du dix-huitième centenaire du martyre des saints Pierre et Paul. Pendant son voyage de retour, passant en France, il tombe malade à Suse et, à son arrivée à Chambéry, s'alite. Il meurt à l'Hôtel-Dieu de cette ville le 15 juillet de la même année. On lui élève un tombeau par souscription dans le cimetière de Chambéry en 1869.

La brève durée de son épiscopat ne lui laisse pas le temps de mener à bien toutes les œuvres qu’il voudrait engager. Il ne peut même pas fonder l'hôpital qu'il projette, le gouverneur de la colonie française ayant refusé de participer aux dépenses de la fondation envisagée. En 1867, il écrit un mémoire demeuré manuscrit sur les obstacles suscités par la double juridiction. Intelligent, bon et doux, il gouverne avec modération et prudence.