Jacques HUOT1820 - 1863

[0480] Jacques-Alexandre Huot a été missionnaire en Chine, dans la Mandchourie du XIXe siècle.

Il naît le 18 avril 1820 à Marbéville (Haute-Marne), entre sous-diacre au Séminaire des MEP le 26 janvier 1842. Prêtre le 17 décembre suivant, il partit le 21 juin 1843 pour le Yunnan.

Chine (1845-1863)

Il n’y arrive dans cette région précise qu’en 1845. Il est envoyé par Mgr Ponsot dans le district de Dali (Ta-li), où se trouve le prêtre chinois Tang. La région est alors livrée à de nombreux pillards. Le nouveau missionnaire essaye de s’occuper de l’évangélisation des Lolos de cette région. En 1849, il est aidé par le prêtre Charles Fou. Il fonde quelques écoles, et traduit dans l’idiome usuel des Lolos les principales prières chrétiennes.

En 1850, il est nommé provicaire, supérieur du séminaire situé à Tcheng-fong-chan, et doit administrer cette chrétienté. L’établissement comprend alors une vingtaine d’élèves dont les plus avancés dans les études sont, tous les deux ou trois ans, dirigés sur le Collège général de Penang (Pinang). En 1857 et 1858, la maison est menacée par des bandes de brigands, particulièrement les Man-tse auxquels la révolte des Mahométans laisse une liberté presque complète dans la province du Yunnan. Le missionnaire fait contre eux des travaux de défense, mais ne peut empêcher les sauvages d’emmener quarante de ses chrétiens, et d’en massacrer vingt autres.

Au commencement du mois de mai 1863, le prêtre chinois qui lui sert de vicaire ayant été appelé près d’un pestiféré, Huot croit qu’il court alors trop de danger, et il décide de se rendre lui-même chez le malade. Au retour, il est attaqué de la peste et succomba le 7 mai 1863 à Tchen-fong-chan, préfecture de Zhaotong (Tchao-tong).

On a dit que son corps demeura comme enveloppé d’une lumière céleste. Ses lettres manuscrites contiennent un certain nombre de vues administratives sur la mission. Elles dénotent une intelligence réfléchie et vigoureuse. Sa piété était grande, et sa mort dit assez que sa générosité et son courage ne le cédaient en rien à ses autres qualités et vertus.