François PINEAU1844 - 1877

[0996] PINEAU François est né le 24 juillet 1844 à Segré (Maine-et-Loire).
(le 24 (é), ou le 25 (m), ou d'après ses déclarations le 22 juillet 1844)
Après ses études classiques au collège de Combrée, il entre laïc aux MEP le 25 septembre 1865. Ordonné prêtre le 6 juin 1868, il part le 16 août suivant pour la Cochinchine septentrionale (Vietnam).
Obligé d'attendre pendant un an, à Saigon, le moment favorable pour pénétrer dans sa mission, il en profite pour étudier la langue, à Thi-nghe. Fin 1869, Mgr Sohier le place comme professeur au petit séminaire d’An-ninh, et, quelques années plus tard, lui confie la direction de l’établissement. En outre, le missionnaire administre pendant quelque temps le district de Di-loan.
Il meurt le 2 juillet 1877 à An-ninh (province du Quang-tri), laissant une réputation de travailleur opiniâtre.

M. PINEAU

MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE LA COCHINCHINE SEPTENTRIONALE.

Né à Saint-Aubin-du-Pavoil, au diocèse d’Angers, le 22 juillet 1844, M. François Pineau entra, laïque, au séminaire des Missions-Étrangères , le 25 septembre 1865. Il fut ordonné prêtre le 6 juin 1868 et partit pour la Cochinchine septentrionale le 16 août suivant. A son arrivée à Saïgon, il dut séjourner près d’une année dans cette ville avant de pouvoir pénétrer dans sa Mission. Ce temps ne fut pas perdu ; il l’employa à l’étude de la langue et y fit de tels progrès, qu’il devint bientôt capable d’exercer le saint ministère dans le voisinage de Saïgon. A la fin de 1869, il put entrer dans sa Mission et fut envoyé, à An-Ninh, au collège du Vicariat, dont il devint le supérieur en ces dernières années. « Vu notre petit nombre , écrivait, à la date du 7 juillet, M. Dangelzer, provicaire de la Mission, Mgr Sohier lui avait en outre confié l’administration d’une vaste district. M. Pineau s’est toujours acquitté de ses fonctions avec beaucoup de zèle . Malheureusement , ses occupations trop multipliées ont ruiné sa santé avant le temps. Depuis quelques mois, il ressentait des indispositions assez graves ; mais il n’en continuait pas moins de se livrer à ses travaux habituels, disant que ce n’était rien, et nous étions loin nous-mêmes de redouter une catastrophe aussi prochaine. A la première nouvelle que M. Pineau était gravement malade, M. Renauld partit pour le soigner. Il arriva trop tard. M. Pineau avait paisiblement rendu son âme à Dieu, le 2 juillet, entre les bras de M. Mathey, qui lui avait administré les derniers sacrements.
« La vertu que nous avons le plus admirée en notre cher défunt , c’est la modestie, l’humilité ; il travaillait sans relâche, il s’épuisait, et jamais , par le moindre mot, il n’a cherché à se faire valoir ; il travaillait uniquement pour le bon Dieu, et c’est pourquoi Dieu a béni son ministère . Sa vie était très-mortifiée ; il observait exactement sa règle et se montrait toujours fidèle à ses exercices de piété. Au milieu des difficultés , des peines , comme il s’en rencontre si souvent dans la vie du Missionnaire, sa patience ne s’est jamais démentie…. Aussi Dieu l’a trouvé mûr pour le ciel. Il nous a quittés , mais il nous laisse un précieux héritage : l’exemple de ses vertus apostoliques. »