Joseph MAZOYER1857 - 1882

[1516]. MAZOYER, Marie-Augustin-Joseph, originaire du Chambon-de-Tence (Haute-Loire), vint au monde le 27 février 1857. Il fit ses études classiques au petit séminaire de Verrières, fut incorporé au diocèse de Lyon, et étudia la philosophie au séminaire d'Alix. Il était tonsuré quand il arriva au Séminaire des M.-E. le 9 octobre 1878.
Il reçut le sacerdoce le 24 septembre 1881, et partit le 9 novembre suivant pour la Cochinchine orientale. Il fut envoyé dans la province du Phu-yen ; il commençait à peine à travailler que la mort l'enleva, le 6 octobre 1882, à Quan-cau.

M. MAZOYER

MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE LA COCHINCHINE ORIENTALE

M. Joseph-Auguste Mazoyer, naquit au Chambon de Tence, dio¬cèse du Puy, le 28 février 1857. Il fit ses études dans le diocèse de Lyon, et reçut la première tonsure au séminaire d’Alix. Entré au séminaire des Missions Étrangères le 9 octobre 1878, il y fut or¬donné prêtre le 24 septembre 1881, et partit le 9 novembre suivant pour la Cochinchine orientale.
« Ce jeune et cher Confrère, nous écrit M. Van Camelbeke, nous arriva ici joyeux et plein de santé. Tout faisait espérer qu’il ne tarderait pas à devenir un ouvrier précieux pour cette Mission si dépourvue de personnel ; mais la divine Providence en a disposé autrement.
« Peu de temps après son arrivée parmi nous, je l’envoyai dans la province de Phú Yên, voisine de celle-ci, pour s’y livrer à l’étude de la langue, près du P. Lacassagne. Malgré les difficultés qu’il éprouva au commencement, il ne se découragea nullement, mais redoubla d’ardeur dans cette étude pénible, afin de se rendre plus tôt utile au bien des âmes. Il put donc après un travail assidu de six mois, commencer à entendre les confessions.
« Encouragé par ces premiers succès, M. Mazoyer entreprit sans tarder l’administration d’une grande chrétienté. Il se rendit ensuite dans une paroisse voisine et moins importante pour y continuer l’exercice de son ministère ; mais il n’eut pas le temps d’y terminer l’ouvrage commencé. La maladie se déclara avec des symptômes alarmants, qui, au bout de quelques jours, annoncèrent une fièvre typhoïde des plus graves. Son compagnon désolé mit au service du cher malade tout le dévouement dont il était capable, comme aussi toutes les ressources dont il pouvait disposer. Mais tout fut inutile, le mal fit des progrès rapides, et le matin du 6 octobre, il rendait son âme à Dieu, après avoir reçu avec une grande dévotion et en pleine connaissance les derniers sacrements.
« C’est ainsi qu’il a été moissonné dès le début de sa carrière apostolique, laissant tous ceux qui l’ont connu dans la plus amère tristesse. Comment ne pas regretter vivement un excellent Confrère comme ce cher P. Mazoyer, si bon, si simple, et doué d’un aussi heureux caractère ? »