Denis DESSEAUME1863 - 1918

Denys, Charles DESSEAUME naquit le 9 Octobre 1863, à Vierzon, diocèse de Bourges, département du Cher.

Après son ordination au sous-diaconat, le 5 juillet 1885, il entra au Séminaire des Missions Etrangères le 6 février 1886. Diacre le 5 mars 1887, il fut ordonné prêtre le 4 juin de cette même année, et reçut sa destination pour le Vicariat Apostolique de Cochinchine Occidentale (Saïgon) qu'il partit rejoindre le 16 novembre 1887.

Arrivé à Saigon le 20 décembre 1887, il devint immédiatement professeur au Collège Taberd. Son supérieur lui confia comme charge supplémentaire, le soin de la sacristie et des cérémonies. Cet emploi lui permit d'exercer ses talents de décorateur. Il enseigna en français au Collège Taberd jusqu'en janvier 1890. Mgr. Colombert confia alors cet établissement aux Frères des Ecoles Chrétiennes.

En 1890, il demanda et obtint la permission d'aller s'installer dans la petite chrétienté de Bong-Bot, à 20 kms de Mac-Bat, au milieu des rizières. C'est là qu'il apprit la langue viêtnamienne en conversant avec ses chrétiens. Acceptant en riant d'être corrigé de ses fautes de langage,en peu de temps,il acquit une telle facilité de conversation qu'on l'écoutait raconter des histoires, pendant des heures entières.

En Juillet 1895, Mgr. Depierre le nomma à Travinh, où il fit un intérim de quelques mois; il fut ensuite placé à Thudaumot, comme aide de M.Poinat. En 1898, il fut envoyé chez M.Gernot à Cai-Mong. En juin 1899, Mgr. Mossard lui confia la chrétienté de Gia-Dinh, non loin de Saigon. Il y resta dix ans. Sa santé s'étant détériorée,le 1 juillet 1909, il rentra en France pour essayer de se rétablir, mais il n'y eût pas d'amélioration sensible.

De retour dans sa mission, après un court intérim à Thi-Nghe, il fut chargé en mars 1912, des deux petites chrétientés de An-Nhon et Go-Vap.

En janvier 1918, il dut se retirer à l'infirmerie du Séminaire de Saigon. Ses forces diminuèrent rapidement. Le 23 mai 1918, une congestion pulmonaire se déclara. il reçut le sacrement des malades,et mourut le lendemain 24 mai 1918, à cinq heures du soir, à l'infirmerie du séminaire.

Août 1994

M. DESSEAUME

MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE LA COCHINCHINE OCCIDENTALE

M. DESSEAUME (Denis-Charles), né à Vierzon (Bourges, Cher), le 9 octobre 1863. Entré sous-diacre au séminaire des Missions-Etrangères le 6 février 1886. Prêtre le 4 juin 1887. Parti pour la Cochinchine Occidentale le 16 novembre 1887. Mort à Saïgon le 24 mai 1918.

M. Desseaume, né à Vierzon en 1863, fut ordonné prêtre au séminaire des Missions-Etrangères en juin 1887. Au mois de novembre suivant il partit pour la mission de Cochinchine occidentale.
Arrivé à Saïgon le 20 décembre de la même année, il devint immédiatement professeur au collège Taberd. Comme charge supplémentaire, le supérieur de cet établissement lui confia le soin de la sacristie et des cérémonies. Cet emploi lui fournit de nombreuses occasions d’exercer ses talents de décorateur, et il réussissait à merveille les petits travaux d’art qu’il entreprenait.
Il resta au collège Taberd jusqu’au moment où cet établissement fut confié par Mgr Colombert aux Frères des Ecoles chrétiennes (janvier 1890). Il fut alors nommé vicaire à Macbat. Ses deux années de professorat au collège Taberd, où les cours se faisaient en français, l’ayant mis en retard pour l’étude de la langue annamite, il demanda et obtint la permission d’aller s’installer dans la petite chrétienté de Bongbot à 20 kilomètres de Macbat, au milieu des rizières ; c’est là qu’il apprit la langue en conversant avec les indigènes. Comme il riait de bon cœur avec ses chrétiens des fautes qui lui échappaient en parlant, ceux-ci prirent l’habitude de le corriger sans crainte chaque fois qu’il se trompait. C’est ainsi qu’il parvint en peu de temps à une telle facilité de conversation en annamite, que les indigènes l’écoutaient volontiers raconter des histoires pendant des heures entières.
Il sut se faire aimer de ses chrétiens dans tous les postes qu’il occupa. Il avait très bon cœur ; on peut même dire qu’il avait trop bon cœur; car dès qu’il possédait quelque chose, il s’empressait de le partager et ensuite il manquait même du nécessaire. Cela lui arriva maintes et maintes fois, mais l’expérience ne le corrigeait pas.
Au mois de juillet 1895, Mgr Dépierre le nomma à Travinh, où il fit un intérim de quelques mois ; il fut ensuite placé à Thudaumot, comme aide de M. Poinat, et en 1898, il fut envoyé chez M. Gernot à Caimong. En juin 1899, Mgr Mossard lui confia la chrétienté de Giadinh, non loin de Saïgon, où il resta près de 10 ans. En 1909, sa santé étant très sérieusement atteinte, il demanda à retourner en France pour essayer de se rétablir. Ce voyage n’apporta pas à son état une amélioration bien sensible.
A son retour en Cochinchine, après un court intérim à Thinghe, il fut chargé de deux petites chrétientés : Annhon et Govap (mars 1912).
En janvier 1918 son état de santé ne lui permettant plus de conserver la charge de ces deux chrétientés, il dut se retirer à l’infirmerie du séminaire de Saïgon. Affaiblies par de nombreuses infirmités, ses forces diminuaient rapidement ; le 23 mai une congestion pulmonaire s’étant déclaré, il reçut l’Extrême-Onction le jour même ; le lendemain il paraissait si bien remis, que M. Hay ne le trouva pas suffisamment malade pour pouvoir lui donner la communion en viatique, mais la crise revint à la même heure que la veille, et il mourut vers cinq heures du soir. Pie Jesu dona ei requiem.

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