Louis VALLET1869 - 1945

[2130] Louis, Agrève, Célestin VALLET naquit le 21 Juin 1869, à MARCOLS-Les-EAUX, diocèse de VIVIERS, département de l'ARDECHE. Il fit ses études dans son diocèse, et passa quelques temps au Grand Séminaire de VIVIERS.

Entré laïque, le 06 Octobre 1891, au Séminaire des Missions Etrangères, M.VALLET reçut la tonsure le 24 Septembre 1892, les Ordres Mineurs, le 25 Février 1893 . Sous-diacre le 23 Décembre 1893, diacre le 17 Février 1894, il fût ordonné prêtre le O1 Juillet 1894 et reçut sa destination pour le Vicariat Apostolique de la COCHINCHINE ORIENTALE (Quinhon). Il partit le 29 Août 1894 et arriva à QUINHON fin décembre 1894..

Il commença l'étude de la langue viêtnamienne à BÔNG-SÔNG. En 1896, il fut nommé curé de THAC-DA. En 1898, on lui confia la Procure de la Mission, qui, à l'époque se trouvait près de l'Evêché et du Séminaire de LANG-SÔNG. à quelques kms de Quinhon. En Avril 1904, M.VALLET transfera la procure au Port de Quinhon, sur un terrain qu'il avait acquis. Là, il commença à révéler ses talents d'organisateur et de constructeur.

En 1908, il devint curé de KIM-CHÂU ; il orna l'église d'un magnifique autel en bois sculpté. En 1911, on lui confia la paroisse de PHU-THONG, au Nord de la Mission. Il construisit églises et presbytères dans les chrétientés secondaires. Il obtint que la grand route Quinhon-Bana passe devant l'église de AN-NGAI.

En 1922, M.VALLAT fut nommé curé de TOURANE. Il y construisit une très belle église, et un vaste presbytère à étage pour recevoir les confrères Les dépenses furent considérables, mais par ses actives démarches, il sût solliciter la générosité de ses bienfaiteurs, et mener à bien toutes ses entreprises.

En 1927, à 58 ans, sur les instances d'un confrère du Sud, M. VALLAT accepta de quitter TOURANE, pour prendre la direction du district de CHO-MOI, à deux kms de la ville de NHATRANG, dont il devint curé en 1929. On lui fit don d'un mamelon rocheux qu'il nivela et remblaya, et sur lequel il construisit un belle et vaste église, aujourd'hui cathédrale du diocèse de Nhatrang. Un vaste escalier pour les piétons, et une esplanade pavée en granit pour les automobilistes donnent accès à l'église. Tous les coins du rocher ont été utilisés au mieux ; parterres, grotte de Lourdes, dépendances ... M. VALLAT se chargea de trouver un terrain pour les Soeurs de Saint Vincent de Paul, au pied du rocher,, Il indiqua aux Frères des Ecoles Chrétiennes et aux Pères Franciscains deux collines ,vers le nord, dans la banlieue de NHATRANG, pour y établir leur maison de formation, et leur couvent . Son rêve était d'installer un Carmel à Nhatrang, mais la guerre l'en empêcha.

Survinrent les évènements de mars 1945. M.VALLAT pût encore recevoir dans sa résidence quelques confrères sans asile ou réfugiés. En Août 1945, ce fût le soulèvement viêtminh, en Septembre 1945, tout le monde dût quitter le presbytère. M. VALLAT se retira chez les Franciscains, qui durent bientôt l'hospitaliser. Le 30 Octobre 1945, après avoir reçu l'Extrême-Onction des mains du P. ANDRE, Franciscain, il rendit son âme à Dieu.,à l'hôpital de NHATRANG.

Il repose, selon son désir, dans le tombeau qu'il avait lui-même aménagé au pied du mamelon au sommet duquel il avait bâti l'église devenue cathédrale du diocèse de NHATRANG.

[2130] VALLET Louis (1869-1945)
Notice nécrologique
Louis Vallet est né le 21 juin 1869, à Marcols-les-Eaux (Ardèche), au diocèse de Viviers.
Entré laïque au Séminaire des Missions-Étrangères le 6 octobre 1891, ordonné prêtre le 1er juillet 1894, il fut désigné pour la Mission de Cochinchine orientale, actuellement Mission de Quinhon. Il partait le 29 août et arriva à Quinhon fin décembre 1894. Après avoir étudié la langue annamite à Bông-Sôn, il fit ses premières armes comme curé de Thac-Da, de 1896 à 1898, année où il fut nommé à la procure de la Mission, qui, à l’époque, se trouvait près de l’évêché et du séminaire de Lang-Sông, à quelques kilomètres de la ville principale de la province de Binh-Dinh ; puis, à l’instigation de M. Vallet, la procure fut transférée au port de Quinhon, en avril 1904 Là, il commença à révéler ses talents d’organisateur et de constructeur. Après avoir fait l’acquisition d’un terrain, il se mit en devoir de bâtir une procure où les confrères pouvaient s’approvisionner des choses nécessaires ou utiles.

Quatre ans plus tard, M. Vallet devint curé de Kim-Châu et orna l’église d’un magnifique autel en bois sculpté. En 1911, la paroisse de Phu-Thong, au nord de la Mission, lui fut confiée ; il construisit églises et presbytères dans les chrétientés secondaires. Il arriva même à persuader les ingénieurs des Travaux publics que la grande route du centre estival de la montagne de Bana devait passer devant l’église de An-Ngai, dont il avait la charge pendant l’absence du titulaire.

En 1922, nous le trouvons à Tourane, où il construisit une très belle église et un vaste presbytère à étage, qui rendit de grands services aux confrères de passage. Les dépenses furent considérables et sa caisse était souvent vide. Il lui fallut écrire de nombreuses lettres aux amis pour solliciter des secours dont il avait grand besoin. Ses demandes ne furent pas vaines, car la générosité des bienfaiteurs lui permit de mener à bien toutes ses entreprises.

En 1927, à 58 ans, sur les instances d’un confrère du sud, M. Vallet accepta de quitter Tourane et vint prendre la direction du district de Cho-Moi, situé à deux kilomètres de Nhatrang. Nommé deux ans plus tard à cette ville, on lui fit don d’un mamelon, rocher informe, qu’il nivelle, remblaie, et sur ce roc il bâtit une vaste église du plus pur style gothique, ornée de magnifiques vitraux. Le clocher abrite trois cloches venues de France, qui, chaque dimanche, incitent les passagers et les touristes à monter au sommet de la tour et leur faire admirer le splendide panorama des environs. Un vaste escalier pour les piétons et une esplanade pavée en granit pour les automobilistes donnent accès à l’église. Tous les coins du rocher ont été utilisés au mieux : parterres, grotte de Lourdes, dépendances y ont trouvé place.

Incapable de rester inactif, M. Vallet se chargea de trouver un terrain dont les Sœurs de Saint-Vincent de Paul avaient besoin, au pied mamelon ; puis, vers le nord, dans la banlieue de Nhatrang, il indiqua aux Frères des Ecoles chrétiennes et aux Pères Franciscains deux collines pour y établir leur maison de formation et leur couvent. S’il en avait eu le temps, il aurait tans doute réalisé un autre rêve : bâtir un nouveau Carmel pour les filles de Sainte-Thérèse, mais la guerre et les événements de 1945 l’en ont empêché.

Sur l’ordre des Japonais, il dut quitter son cher mamelon, son église et son presbytère, pour lesquels il s’était donné tant de mal. Missionnaire, il ne manquait pas à son devoir envers les chrétiens et les païens, rendant service à tous, chaque fois qu’ils s’adressaient à lui, pour les amener tous à Jésus-Christ.

Le 30 octobre 1945, après avoir reçu l’Extrême-Onction des mains du Père André, franciscain, il rendit son âme à Dieu. M. Vallet mourut à l’hôpital de Nhatrang. Il repose, selon son désir, dans le tombeau qu’il a lui-même aménagé au pied du mamelon, sur lequel il a construit un magnifique temple au Seigneur.