Auguste DENIAUD1870 - 1947

[2232] DENIAUD Auguste est né le 24 septembre 1870 à Angers (Maine-et-Loire), en- tra au Séminaire des M.-E. le 9 septembre 1893, fut ordonné prêtre le 28 juin 1896, et partit pour l'Inde le 29 juillet 1896. Affecté au vicariat apostolique de Pondichéry, il y fut successivement vicaire, curé et professeur. Il était d’une très grande discrétion, et les notices oublient souvent de parler de lui. Il mourut le 23 mai 1947.

P. DENIAUD

MISSIONNAIRE DE PONDICHÉRY

Le P. DENIAUD (Auguste) né le 24 octobre 1870 à Angers (Maine-et-Loire). Entré tonsuré au Séminaire des Missions-Étrangères le 9 septembre 1893. Prêtre le 29 juin 1896. Parti pour Pondichéry le 29 juillet 1896. Mort à Bangalore le 23 mai 1947.

Fin janvier 1947, affaibli, pouvant à peine se tenir debout, le P. Deniaud arrivait à Sainte-Marthe. Les soins dévoués des Sœurs, un climat tempéré, un régime fortifiant, tout semblait devoir donner un renouveau de vie à notre cher confrère. L’enflure des jambes avait disparu, la marche plus facile lui permettait quelques courtes allées et venues dans, l’enclos de l’hôpital, la canne d’une main, le chapelet de l’autre ; sans trop de fatigue il pouvait célébrer la sainte messe. Ce ne fut qu’une amélioration passagère, dernier rayon de soleil qui venait réchauffer l’âme de notre confrère. Ce prêtre était d’une piété angélique, d’une fidélité constante à ses exercices de piété (avec quel recueillement ne célébrait-il pas la sainte messe) ; son action de grâces jamais écourtée, ses fréquentes visites au Saint-Sacrement entretenaient dans son âme une union intime avec Notre-Seigneur. Homme de devoir, de bonne volonté, il fut vicaire, curé, professeur ; quel que fût le poste qu’il occupait, il restait toujours le même. Les changements de lieux n’influaient nullement sur sa piété, son recueillement et sur l’accomplissement de ses devoirs d’état.

A Sainte-Marthe, il rencontra Mgr Morel, son ancien archevêque, et quatre vétérans, ses confrères. Il semblait prendre un nouveau bail pour la vie, quand vers le milieu d’avril une fièvre tenace se déclara, l’affaiblissant davantage de jour en jour. Les derniers sacrements lui furent administrés alors qu’il était en pleine connaissance ; il vécut encore dix jours supportant ses souffrances avec une patience admirable. Le mardi précédant sa mort, le trouvant plus mal, je lui dis : « Alors Père Deniaud, c’est aujourd’hui le grand départ pour le ciel ? » — « Quel jour ? me demanda-t-il. » — « Mardi, » — « Oh, alors, attendez jusqu’à vendredi. » Et le ven¬dredi 23 mai 1947, il partit pour le ciel.

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