Jean-Baptiste BERTAIL1872 - 1953

[2322] BERTAIL Jean-Baptiste naît le 12 mars 1872 à Saint-Genest-Malifaux, paroisse du département de la Loire relevant du diocèse de Lyon. Entré au Séminaire des Missions Étrangères le 13 septembre 1893, il est ordonné prêtre le 27 juin 1897 et part le 25 août suivant pour Pondichéry. Il est affecté à Kumbakonam (1) à la création de cette mission en 1899.

En 1903, Le P. Bertail est à Tennur (2) qui compte trois mille deux cents chrétiens. Par suite d'un procès malheureux qu'il doit soutenir et qui traîne en longueur, il ne peut obtenir les résultats désirés. De plus, il doit prendre en charge les huit mille chrétiens dont les PP. Gastineau et Chapuis s’occupaient jusque-là, mais que, épuisés par le travail, ils doivent, lui abandonner. Il obtiendra trois conversions, la réconciliation de six protestants et six enfants baptisés in articulo mortis (3). À trois milles de Tennur, il a également beaucoup d'ennuis avec les trois cent six chrétiens de Kijnedhouvai, beaucoup d’entre eux trouvant à leur porte et jusque dans leur parenté une Congrégation protestante influente et prosélyte.

En 1914, le P. Bertail est curé de Tranquebar (4), la ville de la "Vague Chantante". Il doit dépenser mille roupies pour remettre sa résidence en état. En 1922, il ressent le besoin d'un bon catéchiste et de ressources qu'il n'a pas. Heureusement, en 1924, les Catéchistes Missionnaires de Marie remplacent les institutrices laïques par des religieuses. Dans leur école, la mieux tenue selon l'Inspecteur du Gouvernement qui en fait l'éloge, elles forment le cœur des enfants. En 1928, le P. Bertail lutte contre les Protestants qui sont nombreux et possèdent de précieuses installations, bien outillées : infirmeries, dispensaires, école secondaire et plusieurs catéchistes. Quant à lui, aidé par les Sœurs Catéchistes Missionnaires de Marie et les Religieuses Indigènes, il peut encore baptiser deux jeunes Protestants.

En novembre 1928, le P. Bertail doit un moment quitter Tranquebar pour entrer à l'hôpital Sainte Marthe de Bangalore. Le 4 août 1930, il est nommé à Mattigiri (5), mais en cette même année, le P. Bulliard le décharge de la moitié des chrétiens de Hossur, un quartier tout proche. En 1931, il doit regagner l'hôpital de Bangalore, puis au mois d'août rentrer en France pour y chercher la guérison que le traitement suivi aux Indes n'a pu lui assurer. Ayant assisté au Congrès Eucharistique de Dublin, il en rapporte des impressions ineffaçables. Il est aussi passé par Paris. Il retourne bien aux Indes. En 1937, il prêche la Retraite des confrères MEP à Coimbatore. Mais en 1948, avec le P. Gaymard, il doit, à nouveau malade, rentrer en France. Ce retour s’avère définitif. Retiré au Sanatorium de St Raphaël à Montbeton, il y termine ses jours le 9 mars 1953.

1 – Aux Indes britanniques, à l’ouest de Karikal, l’un des cinq comptoirs français en Inde, comme Pondichéry sur la côte de Coromandel.
2 – Quartier de Tiruchirappalli.
3 – Enfants mourants.
4 – A proximité et au nord de Karikal.
5 – Au sud-est de Bangalore