Célestin COYOS1908 - 1993

[3498] COYOS Célestin est né le 7 novembre 1908 à Chéraute (Pyrénées-Atlantiques).
Il entre aux MEP en 1927. Ordonné prêtre le 23 décembre 1933, il part le 4 juin 1934 pour Séoul (Corée).
Il étudie le coréen à An-song mais, atteint de tuberculose, il doit rentrer en France pour se soigner. Il est ensuite professeur à Mauléon (1941-1945) puis à Ménil-Flin (1945-1948).
De retour en Corée en 1949, il est envoyé au grand séminaire de Séoul.
En 1950, il est emmené, avec d’autres missionnaires, vers la Corée du Nord. Il sera le seul rescapé de la « marche à la mort ».
En 1955, il repart en Corée, où il est nommé curé de Cho-nan et d'Andong (1962). Il est ensuite aumônier de religieuses (1976-1991), puis il se retire à Suwon.
Il meurt le 3 mars 1993. Il est inhumé à Andong.

Célestin COYOS (1908-1993)

Coyos, Célestin, né le 7 novembre 1908 à Chéraute (Basses-Pyrénées) au diocèse de Bayonne, entré au séminaire des Missions Étrangères le 9 septembre 1927, ordonné prêtre le 23 décembre 1933 – reçoit sa destination pour Séoul (Corée) le 31 janvier 1934, décédé à Suwon le 3 mars 1993.

Célestin Coyos, fils de Pierre, cultivateur, et de Mariane Idiart
*a souhaité n’avoir point de notice nécrologique développée

Né le 7 novembre 1908 à Chéraute (Basses-Pyrénées)
baptisé le même jour en l’église paroissiale de Barcus
• confirmé le 20 juin 1920 à Mauléon, avec le groupe de l’institution Saint-François

Entré laïque au séminaire des Missions Étrangères le 9 septembre 1927
¨service militaire de mai 1929 à avril 1930
• tonsuré le 20 décembre 1930
• ordres mineurs le 29 juin 1931 et 19 décembre 1931
• sous-diaconat le 17 décembre 1932, et diaconat le 2 juillet 1933
• ordination à la prêtrise le 23 décembre 1933
• destination à la mission de Séoul le 31 janvier 1934
• départ de Paris le 14 avril 1934

Arrivée à Séoul le 6 juin 1934
• Étude de la langue à Ansong, Kyongkido, le 7 juillet 1934
• paroisse de Nonsan en remplacement du P. Antoine Gombert le 8 décembre 1934
• retour en France pour soigner une tuberculose le 30 juillet 1936

Hospitalisé à Marseille, en sanatorium en Haute-Savoie, puis à Pau le 31 juillet 1936
• professeur au collège de Mauléon le 1er octobre 1942
• professeur à l’école missionnaire de Ménil-Flin le 1er octobre 1946
• études d’anglais à Brighton en novembre 1948

Retour en Corée par l’Amérique le 7 novembre 1949

arrivée à Punsan le 9 avril 1950
• professeur au grand séminaire de Séoul le 15 avril 1950
• arrestation par les communistes le 16 juillet 1950
• transfert en Corée du Nord le 21 juillet 1950
• libération à Pyongyang et rapatriement par la Sibérie et Moscou le 17 avril 1953
• arrivée à Paris le 3 mai 1953

Nouveau départ pour la Corée le 29 mars 1955

Arrivée à Taejon le 31 juillet 1955
Curé de Chonan le 1er juin 1956
Vicaire forain d’Andong, détaché du diocèse de Taegu le 18 février 1962
Vicaire général du diocèse d’Andong le 25 juillet 1969
Aumônier des Sœurs des Bienheureux Martyrs Coréens le 1er septembre 1976
Congé en France en 1991-1992

Retraite chez les Petites Sœurs des pauvres à Suwon à son retour en septembre 1992
Décédé à Suwon le 3 mars 1993
Obsèques à Andong le 6 mars 1993

En 1955, lauréat de l’Académie française pour son ouvrage : « Ma captivité en Corée du Nord
Citoyen d’honneur d’Andong le 16 mai 1967
Officier de la Légion d’honneur le 14 juillet 1971

Le 17 juin 1989, il écrivait ce qui suit.

« Je sens que j’arrive au bout du rouleau et que peut-être bientôt, il me faudra retourner à la maison du Père. De tout cœur, je dis à ce Père : « Que ta volonté soit faite ».

« Mon premier mot sera pour remercier encore une fois Dieu, de m’avoir choisi, malgré ma très grande indignité qu’il connaissait bien, pour faire de moi son prêtre. Ma reconnaissance très fervente va aussi vers la très tendre Vierge Marie, dont j’ai senti souvent la très douce et très puissante présence aux côtés de son pauvre enfant. Je ne peux pas, non plus, oublier mes bien–aimés père et mère, qui s’étaient imposés tant de sacrifices pour me permettre d’arriver au sacerdoce, mes frères et sœur pour qui j’ai toujours éprouvé la plus grande affection, tous ceux qui m’ont aidé çà répondre à l’appel de Dieu et par la suite, à accomplir mon devoir de prêtre dans les divers champs d’apostolat où j’ai été appelé à travailler.

« À vous, mes très chers chrétiens, je tiens à vous redire encore une fois toute l’affection que je n’ai cessé de vous porter et que je continuerai dans l’au-delà, quand le Seigneur m’appellera. Je vous demande bien humblement, ma is avec insistance, de me pardonner tout ce dont vous avez eu à vous plaindre dans mes paroles, mes remontrances et mes exigences. Je puis affirmer devant Dieu que je ne me suis jamais laissé guider par le moindre mauvais sentiment envers qui que ce soit, et que j’ai toujours passionnément aimé toutes les âmes qui m’ont été confiées. Si parfois j’ai pu blesser quelqu’un d’entre vous, ou faire de la peine, je lui demande du fond de mon cœur de me pardonner.

« Je pense en ce moment à vous tous que je vais quitter : mes chrétiens jeunes et vieux, les élèves des écoles de Chonan et d’Andong, les religieuses, les confrères Mep, mes parents ! Je vous supplie de m’aider pour le repos de mon âme. J’ai été comblé de grâces et j’y ai été si peu fidèle ! Aidez-moi à réparer mes infidélités, mes fautes, mes négligences, mon manque de zèle. Ne permettez pas que je reste trop longtemps séparé de Dieu.

« Vous, mes chrétiens de Corée, je vous ai beaucoup aimés, même avant de vous connaître, puisque le lendemain de mon ordination, j’avais offert ma première messe pour vous. J’aurais même voulu donner ma vie pour vous ; mais le Seigneur n’a pas accepté mon offrande !

« En attendant de nous revoir au ciel, aimez-vous les uns les autres. Que jamais il n’y ait de haine, de discorde ou de division parmi vous !

« Merci encore pour tout ce que vous avez fait pour moi. Priez pour moi.

« À Séoul, le 17 juin 1989.

« Signé : C. Coyos »