Pierre DUMONT1911 - 1978

[3576] Pierre, Louis, Arthur Dumont a été missionnaire en R. P. de Chine au milieu du XXe siècle.

Il naît le 8 avril 1911 à Flines-les-Raches, diocèse de Lille (Nord). Il fait ses premières études au pensionnat de Herseaux Ballons en Belgique. En 1922, il entre au Petit séminaire d'Haubourdin, diocèse de Cambrai. À la suite d'une conférence donnée par Mgr de Guébriant, il se décide à entrer au Séminaire des Missions étrangères, à Bièvres, le 11 septembre 1929. Il est ordonné prêtre le 19 décembre 1936, et est désigné, quelques semaines plus tard, pour la mission de Yibin, qu'on appelait alors Suifu, dans la province du Sichuan (Setchuen).

R. P. de Chine (1937-1951)

Il arrive en juin 1937 à Yibin. Mgr Renault le place chez le Père Jouve à Jiang’an (Kiang-Gan), sur le bord du Fleuve Bleu, où il apprend le chinois.

À la fin de 1938, il succède au Père Jouve et commence sa vie missionnaire dans ce district de vieux chrétiens, malgré la guerre entre le Japon et la Chine. Son voisin, le Père Boisguérin devient son grand ami, au cours de ces années de guerre. Lors de son élection comme vicaire apostolique de Yibin (Suifu) en 1946, Mgr Boisguérin nomme le Père Dumont comme procureur de la mission à Yibin. Ce poste n’est pas de tout repos. Il y a la dévaluation de la monnaie chinoise, les ruines à relever, l'occupation militaire et les collecteurs d'impôts. Puis avec l'arrivée des Communistes en 1949, c’est la confiscation des immeubles de la mission, des séminaires et de l'évêché. L'évêque est mis en prison et le Père Dumont reste seul, avec un père malade, le Père Garrel dont il prend soin. Enfin, sur l'ordre des communistes, le Père Dumont quitte Yibin (Suifu) le 30 octobre 1951 avec comme tout bagage ses habits et le calice de sa première messe.

France (1951-1978)

À son arrivée en France, après un congé dans sa famille, il est nommé aumônier du Sanatorium de Mardore, dans le diocèse d'Autun. En 1959, il est appelé à de nouvelles fonctions. Il devient économe du Petit séminaire de Beaupréau d'abord, puis de Bièvres en 1961. Trois ans plus tard, on lui demande d'aller à Lauris, comme économe et supérieur de cette nouvelle maison de prêtres âgés. Il reste dix ans à Lauris, où il se dévoue beaucoup pour cette nouvelle fondation.

En 1974, le Supérieur général le nomme comme économe de notre maison de Paris. Il fait de l'excellent travail dans ce poste, très gentil pour tous et très organisateur pour la bonne marche de la maison. Mais le jeudi 6 avril 1978, il a une crise cardiaque. On le transporte à l'hôpital Laënnec, près du Séminaire, puis à Necker pour réanimation, et enfin à la Salpêtrière, où deux hémorragies successives le terrassent. Il meurt le 8 mai, malgré les soins intensifs des docteurs de l'hôpital.

Le 11 mai, après les obsèques dans la chapelle du Séminaire, son corps est transporté à Comines.

Le Père Dumont fut un homme de devoir, appliqué à son travail et ses obligations sacerdotales. Il fut un homme de Dieu, loyal à ses supérieurs et d'une grande loyauté envers l'Église. Suivant la devise de St Augustin « Sentire cum Ecclesia », il vécut jusqu'à sa mort en communion avec l'Église du Christ.