Gaston LAHITTE1913 - 1944

[3581] Gaston Lahitte a été missionnaire en Mandchoukouo, état sous domination japonaise, au milieu du XXe siècle.

Il naît le 2 février 1913 à Anglet, diocèse de Bayonne. Il fait ses études secondaires au pays natal puis entre au Grand séminaire de Bayonne d'où il entre lecteur au Séminaire des Missions étrangères, le 16 septembre 1933. Ordonné prêtre le 24 juin 1937, il part le 14 septembre suivant pour la mission de Jilin (Kirin) en Mandchourie.

Mandchoukouo (1937-1944)

Il se met à l'étude de la langue chinoise jusqu'en avril 1938 et fait ses premières armes à Xiao Ba Jia Zi (Siaopa-kia-tse). Six mois plus tard, il passe à Lianhua Shan (Lienhoua-chan). Son évêque l'envoie ensuite au Japon pour y étudier le japonais (avril 1939-octobre 1940). À son retour, il est nommé curé de la paroisse Ste Thérèse à Changchun. En avril 1942, il est nommé professeur au Petit séminaire de Jilin (Kirin), un métier qui lui plaît, mais la mort de son ami, condisciple et supérieur, le Père Bernardot, l'affecte profondément. En fin juillet 1944, il va visiter les confrères voisins de Changchun.

À la rentrée scolaire, il est atteint de violents maux de tête qu'aucun remède ne peut guérir. Transporté à l'hôpital, on diagnostique une tumeur au cerveau, peut-être occasionnée par une chute de moto dont il n'a guère parlé. Malgré le dévouement de ses confrères et des religieuses, le mal ne pourra être enrayé et le dimanche 22 octobre 1944, le Père Lahitte rend son âme à Dieu, à l'âge de 31 ans, dont sept années de mission.

M. LAHITTE

MISSIONNAIRE DE KIRIN

M. LAHITTE (Gaston) né le 2 février 1913 à Anglet, diocèse de Bayonne (Basses-Pyrénées). Entré lecteur au Séminaire des Missions-Étrangères le 16 septembre 1933. Prêtre le 24 juin 1937. Parti pour Kirin le 14 septembre 1937. Mort à Kirin le 22 octobre 1944.

Né à Anglet, au diocèse de Bayonne (Basses-Pyrénées) le 2 février 1913, M. Gaston Lahitte fit ses études secondaires au pays natal ; puis entra au Séminaire des Missions-Étrangères. Ordonné prêtre le 24 juin 1937, il reçut sa destination pour le Vicariat apostolique de Kirin.

Il passa l’hiver à étudier la langue chinoise et dès le printemps suivant, il allait s’initier au ministère apostolique dans l’ancienne chrétienté de Siao-pa-kia-tse, laissée sans titulaire par le départ de¬M. Revaud en France. Il y resta peu de temps, puisque le 23 octobre de la même année, il fut envoyé à Lien-houa-chan pour y remplacer M. Roland, qui devait passer quelques mois à Hongkong. M. Lahitte avait fait suffisamment de progrès en chinois pour pouvoir déjà travailler utilement ; mais à cette époque, la connaissance de la langue japonaise avait une si grande importance pour les missionnaires de Mandchourie, que Mgr Gaspais l’envoya au Japon pour l’apprendre. Parti au mois d’avril 1939, il était de retour dans sa Mission en octobre 1940, et en décembre, il était nommé titulaire de la paroisse Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus à Changchun.

Doué d’une vive intelligence et d’une excellente mémoire, M. Lahitte passait tout son temps libre à l’étude du chinois et du japonais, convaincu qu’un missionnaire devait, pour rendre son apostolat fécond, non seulement parler correctement les langues du pays où il réside, mais encore, autant que possible, les savoir lire et écrire. Aussi fréquentait-il assidûment les librairies de Changchun, à l’affût de quelque livre nouveau. Ses manières aimables rendaient son abord facile et il eut vite fait de conquérir l’affection de ses chrétiens. Ce fut pour eux et pour lui une désagréable surprise, lorsque, au mois d’avril 1942, il fut nommé professeur au petit séminaire de Kirin.

En réalité, s’il ne quittait pas Changchun sans regret, M. Lahitte se rendait à Kirin sans déplaisir ; ses goûts et aptitudes semblaient le désigner pour le professorat, et il allait avoir la joie de travailler avec son condisciple et ami M. Bernardot, Supérieur de l’établissement. Il s’habitua rapidement à son nouveau genre de vie, mais la mort prématurée de M. Bernardot, en 1943, affecta profondément notre confrère.

A la fin de juillet 1944, M. Lahitte, profitant des vacances, était allé visiter les confrères voisins de Changchun. A la rentrée des classes, il fut soudain atteint de violents maux de tête ; personne n’en conçut d’abord la moindre inquiétude. Mais le mal résistant aux remèdes et d’autres symptômes alarmants s’étant manifestés, le malade fut transporté à l’hôpital. Le médecin n’en comprit pas tout d’abord la cause, finalement il diagnostiqua un abcès au cerveau. On apprit plus tard qu’au cours de ses vacances, M. Lahitte avait fait une chute de motocyclette dont il avait rarement parlé. Ce fut sans doute la cause du mal qui devait l’emporter. Malgré quelques périodes de répit passager et d’infatigable dévouement de ses confrères et des Religieuses Filles du Saint-Esprit, M. Lahitte rendit son âme à Dieu le dimanche 22 octobre 1944. Comme M, Bernardot, il mourut à l’âge de 31 ans dont sept passés en mission, et il repose maintenant à côté des missionnaires et prêtres indigènes décédés à Kirin.

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