Henri JACHET1922 - 1971

[3822] JACHET Henri, Ferdinand, est né le 6 novembre 1922 à Selles, dans le diocèse de Besançon (Haute Saône). Il fait ses études primaires à Jussey, ses études secondaires au Petit Séminaire de Luxeuil de 1935 à 1940. Il entre au Grand Séminaire de Besançon en 1940, y passe le temps de la guerre, et entre tonsuré au Séminaire des Missions Étrangères le 25 février 1946, pour le second semestre des études, telles qu'elles étaient organisées alors. Après l'année complète de stage requise par le règlement, il reçoit le sous-diaconat en mars 1947, le diaconat le 29 juin et le sacerdoce le 20 décembre 1947.
À la fin du semestre, en février, les partants bénéficiaient d'un mois de vacances, puis venaient se préparer au départ, qui, pour lui, eut lieu le 30 avril 1948, à destination du Japon. En ce temps-là, on voyageait en bateau, de Marseille au Japon, par le Canal de Suez.
Il suivit les cours de langues à Tokyo pendant une année (1948-49). Comme il était affecté au diocèse de Yokohama où les Missions Étrangères étaient en charge d'un district, la préfecture de Shizuoka, c'est là qu'il fut envoyé. Il fit un court séjour à Shimizu, le port le plus important de la préfecture, mais son premier poste à responsabilité fut celui de Fujieda, d'octobre 1949 à 1951, dont le curé, le Père Augmard lui laissa le soin du poste central pour porter, lui, tous ses efforts sur la création de nouveaux postes à Shimada et Kakegawa.
Et voici qu'en 1951, le Père Jachet est nommé curé de Shimizu, paroisse fondée par le Père Delahaye en 1936. Il y restera jusqu'à sa mort. Shimizu comptait alors environ 160.000 habitants; on dénombrera 230.000 en 1970, mais seulement 560 catholiques, obtenus à la suite d'efforts persévérants, sans coup de filet, uniquement par une méthode de pêche à la ligne, parce que c'était la seule possible. Cela signifie que l'instruction des catéchumènes est toujours personnalisée.
En 1962, il fonde une annexe à Kambara, qui deviendra bien vite une paroisse autonome. Les nombreux navires européens accostant à Shimizu demandent aussi des soins assidus de la part du seul prêtre catholique de l'endroit. En 1946, il n'y avait que 3 prêtres dans le secteur; le regroupement des MEP dans la région de Shizuoka fit qu'ils étaient 21 en 1967.
C'est à cette date que le Père Jachet fut nommé à la fois vicaire forain et supérieur local, pour son dynamisme et sa gentillesse, sa disponibilité. On lui croyait aussi une santé à toute épreuve.
Le 21 avril 1971, il ne se sentit pas bien. Un confrère lui conseilla d'aller voir un médecin, ce qu'il fit. Le docteur ne parut pas s'inquiéter, et laissa le malade rentrer tranquillement chez lui. Mais le lendemain 22 avril, on le trouva mort dans sa chambre.
Il était revenu en France en 1957 et avait prolongé de quelques mois son congé régulier. Il avait pris son second congé régulier en 1966, et était revenu à titre de délégué de la mission du Japon prendre part à l'Assemblée générale de 1968.
Sa mort inattendue consterna les confrères; ils étaient très attachés à leur supérieur local qui, à Shimizu, avait une paroisse peu nombreuse mais fervente dans cette ville trépidante de plus de 200.000 âmes.