Joseph GRALL1919 - 1949

{3825] Joseph, Paul, Marie GRALL naquit le 22 juillet 1919, à Landivisiau, diocèse de Quimper, département du Finistère. Ordonné prêtre à Quimper, le 29 Juin 1943, il fut professeur à l'Institution Notre-Dame du Kreisker, à Saint-Pol-de Léon où il gagna aisément l'estime et la confiance des élèves par la qualité de son enseignement et son autorité solide et ferme
Le 29 septembre 1947, il entra au séminaire des Missions Etrangères. Le 29 juin 1948, il reçut sa destination pour le Vicariat Apostolique de Hué. Il s'embarqua à Marseille le vendredi 12 novembre 1948, sur le "Cap Tourane". Arrivé à Saigon le 28 décembre 1948, il partit pour Tourane (Da-nang) dans les premiers jours de janvier 1949. Le 12 janvier 1949, à Tourane, il prit le train pour rejoindre Hué.
Les Viêtminh attaquèrent le train et l'arrêtèrent au pied de la montagne au bord de la lagune de Lang-Cô. Ils tuèrent les soldats accompagnateurs, firent descendre les voyageurs parmi lesquels se trouvaient deux civils français et M. Grall. Ils renvoyèrent les viêtnamiens, et emmenèrent vers la montagne M.Grall et les deux civils français. Pendant sept ans, on n'eût aucune nouvelle précise d'eux.
En 1956, il fut possible de faire une enquête dans la région. Un homme déclara que les deux civils français et M. Grall avaient été tués le soir même de leur capture, et qu'il connaissait le lieu de leur sépulture. Les ossements qu'on trouva correspondaient bien au signalement qu'on avait des trois victimes Les ossements furent transportés au cimetière de Phu-Cam.
Pendant ces sept ans, le service d'information viêtminh fit courir à plusieurs reprises, la nouvelle selon laquelle M.Grall était vivant. En 1949, il aurait été vu allant vers le Nord, par la montagne. En 1952, il aurait travaillé comme infirmier à l'hôpital de Bông-Son. En 1953, le même agent faisait savoir que l'hôpital ayant été bombardé par l'aviation française, M.Grall aurait été grièvement blessé. La paix revenue, il s'averra que tous ces renseignements étaient faux. Les Viêtminh firent leur possible pour faire croire que M.Grall était vivant, car le fait d'avoir tué une jeune père arrivant de France risquait de leur aliéner l'opinion.
Selon des renseignements donnés par ses supérieurs, en 1947, M.Grall était un prêtre très consciencieux, doué d'une intelligence claire, précise, d'un tempérament équilibré et énergique,agréable en relations,ayant la parole facile doué pour le chant, un professeur à l'enseignement solide. Il était licencié-ès-Lettres, Histoire et Géographie.
Il est mort sur le territoire de sa mission. Ce fut une grande perte pour le Vicariat Apostolique de Hué.

GRALL Joseph-Paul-Marie est né le 22 Juillet 1919 à Landrevisiau (Quimper. Finistère). Ordonné prêtre le 29 Juin 1945, il entra au Séminaire des M-E-P, le 29 Septembre 1947. Destiné à Hué, il partit le 12 Novembre 1948 par le "Cap Tourane".

Le 12 Janvier 1949, le train qui l'emmenait de Tourane à Hué étant tombé dans une embuscade dont le but était le pillage, près de Lang-Co, le jeune partant se trouva pris avec les kidnappés du coup de main, Dès lors il fut considéré comme adjoint à six confrères déjà détenus, en 1948 à Hué. Les précisions firent du reste assez défaut quant à ces évènements troublants de l'Annam, aussi bien conservait-on quelque espoir comme au cours de 1949 au sujet du jeune missionnaire et de son avenir. On apprit qu'il avait été emmené en montagne, mais où et dans quelles conditions. Finalement on se demandait s'il était vivant ou mort. En Février 1950, on n'avait toujours pas de nouvelles.

Au cours de 1950, Monseigneur Urrutia, son Supérieur put écrire : " Nous avons pleine confiance dans la prière de nos communautés et les souffrances de nos prisonniers qui, dans leur inaction forcée, continuent d'être toujours et plus que jamais missionnaires."

En 1951, les sept missionnaires à Vinh, le P. Grall étant le plus jeune, "tiennent" pour continuer à donner témoignage de leur vie toute consacrée à la fondation de l'Église au Vietnam. On pensa même que en 1951, le P. Grall était employé comme infirmier par les Vietminh.

Dieu seul détient le secret de la fin de sa carrière apostolique. Disparu sur la terre, il lui reste à joindre sa voix à celle des confesseurs et des nombreux martyrs qui du haut du ciel continuent de façon efficace à faire du bien que la terre et à instaurer le Règne du Christ-Roi en redisant : "ADVENIAT REGNUM TUUM. "