François AUFFRET1924 - 1968

[3831] AUFFRET François est né le 23 décembre 1924 à Kersioch-en-Trémaouézan (Finistère).
Il entre aux MEP en 1943. Ordonné prêtre le 29 juin 1948, il part le 15 décembre suivant pour la mission de Kangting (Tatsienlou) (Chine).
Il commence l’étude du chinois à Kweiyang. En 1950, il est nommé au poste de Hwang-mu-chang mais ne peut s'y rendre. Il reste donc à la cathédrale, après la prise du pouvoir par les communistes.
Expulsé de Chine en 1952, il est affecté à l’archidiocèse de Pondichéry (Inde).
Il se met alors à l’étude de l’anglais. Il est nommé professeur au petit séminaire de Pondichéry. En 1954, il est nommé vicaire à Karikal, en 1956, curé de Kurumbangaram.
En 1968, alors qu’il est en congé en France, il tombe malade et meurt le 5 octobre de cette année à Landerneau. Il est inhumé à Trémaouézan (Finistère).

[3831] AUFFRET François (1924-1968)

François, Jean AUFFRET naquit le 23 décembre 1924, à Kersioch-en- Trémaouézan, diocèse de Quimper, département du Finistère. Il fit ses études primaires à Trémaouézan, commença ses études secondaires à Lesneven,en 1936, puis les termina au petit séminaire Théophane Vénard à Beaupréau, en juin 1943.

Le 1 octobre 1943, il entra laïque, au séminaire des Missions Etrangères. Sous-diacre le 29 juin 1947, diacre le 19 décembre 1947, il fut ordonné prêtre le 29 juin 1948, reçut sa destination pour le vicariat apostolique de Kangting (Tatsienlou, Tibet), qu'il partit rejoindre le 15 décembre 1948. Il s'embarqua à Marseille, le 22 décembre 1948, à bord du "Champollion".

Arrivé à Hong-Kong, vers le 15 janvier 1949, M. Auffret y trouva des directives de Mgr. Valentin son vicaire apostolique, lui demandant de se rendre directement à l'école de langue de Kweiyang, appelée "Ecole des Maréchaux", dirigée par M.Fayet. Après un voyage assez mouvementé entre Canton et Kweiyang, il commença dans cette école, vers février 1949, son initiation à la langue chinoise. Vers le mois d'août 1949, rappelé par son évêque, il se dirigea vers Chungking où avec M. Paul Richard, ils attendirent l'arrivée par avion de M. Augustin Roland, nouveau missionnaire; ils commencèrent alors les préparatifs de départ et se mirent en route le 9 novembre 1949 pour Kangting, qu'ils atteignirent le 22 novembre 1949.

M. Auffret continua ses études de langue à la cathédrale de Kangting. Vers la fin mars 1950, il fut nommé au poste de Hwang-mu-chang, district cédé récemment par la mission de Sichang à celle de Kangting. Mais, retenu à Kangting pour des formalités de passeport, il ne put s'y rendre. Il resta à la cathédrale. Le 8 avril 1951, les communistes commencèrent leurs perquisitions dans tous les bâtiments de la mission. Mgr. Valentin et M. Le Corre, prisonniers à l'évêché, furent relégués dans la chapelle épiscopale, MM.Auffret et Roland internés à la cure de la cathédrale. Le 28 avril 1951 au matin, ils assistèrent impuissants au "jugement populaire" de leur évêque frappé, giflé, emprisonné, mis au secret. Expulsé, M. Auffret arriva à Hong-Kong, le 19 avril 1952.

En mai 1952, M. Auffret fut affecté à l'archidiocèse de Pondichéry, en Inde. qu'il rejoignit le 6 juin 1952. En juillet 1952, installé à Yercaud, il se mit à l'étude de l'anglais; de juin 1953 à avril 1954, il fut assistant au petit séminaire de Pondichéry; puis en avril 1954, il devint vicaire à Karikal, ville provinciale à vie commerciale et religieuse intense. En janvier 1956, chargé de la paroisse de Kurumbangaram, à quelques kms de Karikal, il s'occupa particulièrement des hameaux de parias,ouvriers agricoles chrétiens, illétrés et ignorants, enlisés dans leurs rizières boueuses et peu soucieux de religion. Il porta un soin particulier à l'éducation et à la catéchèse de leurs enfants.

Après un congé en France, du 22 mai 1959 au 8 septembre 1959, il regagna Kurumbangaram, paroisse de 1500 chrétiens environ avec école et couvent. En 1962, il construisit une grande salle de réunion, en vue de compléter la catéchèse par des projections. En 1967, le nombre de ses chrétiens était d'environ 1.650 fidèles sur une population globale de 15.000 habitants.

En juin 1968, M. Auffret prit son second congé en France. Ce fut pendant ce séjour, qu'il tomba malade, et mourut à Landerneau, le 5 octobre 1968, sans doute d'une péritonite. Ses funérailles se déroulèrent à Trémaouézan, le 7 octobre 1968, MM. Martin et Vérinaud étant présents.