Pierre MÉTRAL-CHARVET1802 - 1857

[0426] MÉTRAL-CHARVET Pierre, originaire d'Ugine en Savoie, naît le 14 mars 1802. Après son ordination sacerdotale le 7 avril 1832, il est nommé vicaire à Bernex. Entré au Séminaire des Missions étrangères le 15 juin 1835, il part pour la mission Malabar le 4 mars 1836.

Un apostolat lié à la naissance de la Mission de Coimbatore

Il travaille d'abord à Pondichéry et dans les environs ; en 1839, il passe au Coimbatore (1) qui possède alors très peu de prêtres et y déploie un zèle infatigable, particulièrement à Palakkad (2) où il est en 1843. L'année suivante, il assiste au synode de Pondichéry.

En 1845, le Coimbatore étant devenu une mission distincte, il en fait partie. En 1846, il devient supérieur du séminaire. En 1848, il réussit à faire rentrer dans le devoir les chrétiens d'Atticodou (2) tentés de suivre les Goanais (3) plus ou moins schismatiques.

Deux ans plus tard, Mgr de Marion-Brésillac le nomme provicaire, charge que lui conserve Mgr Bonnand quand il devient administrateur du Coimbatore. En 1855, il installe les religieuses de Loretto à Ootacamund où, d'ailleurs, elles ne devaient pas rester longtemps.

Mort avant de savoir qu’il est nommé Vicaire apostolique

Il meurt à Coimbatore le 16 février 1857. Deux mois plus tard, Rome qui ignore son décès, le nomme par le bref "Cum nobis" (Jus Pont. de Prop. Fid., vi, 1re part., p. 275) du 3 avril 1857, vicaire apostolique de la mission. Avec lui disparaît un pasteur patient et bon auquel les Indiens vouent un très grand respect en raison de sa vie toute d’austérité et de dévouement.

1 – Désigne la région dont Coimbatore est la ville principale.
2 - Aujourd’hui Palakkad, au sud-ouest de Coimbatore.
3 - Les nouvelles circonscriptions confiées aux MEP remettent en cause le concordat signé aux XVIème siècle, instituant le ‘‘Patroado’’ - devenu obsolète - par lequel le Saint-Siège, tenant compte des positions acquises par le Portugal, lui octroyait des privilèges, lui reconnaissant entre autres le droit de proposer les candidats aux sièges épiscopaux et, de fait, de délimiter les diocèses. Le règlement du différend se fera progressivement et ne sera acquis qu’à la fin du XIXème siècle.