Étienne DEVAUT1744 - 1785
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0238
- À savoir : Mort violente
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1776 - 1785
- 1776 - 1785
- 1776 - 1785
Biographie
[0238] Etienne Devaut a été missionnaire en Chine à la fin du XVIIIe siècle.
Il naît le 29 décembre 1744 dans le diocèse de Tours. Il est vicaire à Loches, paroisse Saint-Ours, et après un séjour assez court au Séminaire des MEP, il part en janvier 1773 pour le Sichuan (Se-tchoan).
Chine (1776-1785)
Il n'arrive qu'au printemps de 1776. Il est donné comme collaborateur du P. Moyë, et dès qu'il peut balbutier un peu de chinois, il est placé à Ganyo, district de Chengdu, puis chargé de la partie méridionale du district de Yibin (Soui fou) et du Yunnan. Il y reste jusqu'en 1783. A cette époque, on lui confie la région que vient de quitter le P. Moyë, et qui comprend la partie orientale du Sichuan (Se-tchoan), depuis Chongqing (Tchong-king) jusqu'à Guiyang (Kouy fou, kouyfu), dans le Guizhou (Kouy-tcheou). Il n'a guère le temps d'y travailler, car la persécution éclate en 1785. En apprenant qu'il va être recherché, le missionnaire écrit à son évêque, Mgr Pottier : Je ne puis vous dissimuler que je désire être pris, quoique je ne veuille pas m'exposer imprudemment. " Ayant reçu un billet de Mgr de Saint-Martin, le coadjuteur, qui, arrêté lui-même, l'engage à se livrer pour faire cesser les vexations contre les chrétiens, il obéit aussitôt. Il est emprisonné à Chengdu (Tchen-tou), et de son cachot il adresse à son évêque ces mots : " Le bon Dieu vous conservera sans doute, j'ai fait pour Votre Grandeur un vœu spécial et formel. " Ce vœu, qui est, croit-on non sans motif, le sacrifice de sa vie pour le salut de Mgr Pottier, parait être agréé, car le vicaire apostolique échappe à toutes les recherches. Conduit à Pékin, le missionnaire meurt en prison le 3 juillet 1785, après avoir prononcé ces paroles : " Qu'il fait bon mourir ici." Il est enterré dans le cimetière nommé Zhalan aujourd’hui (Tcheng-fou-tse) à Pékin, où sa tombe, réunie à celle d'un de ses compagnons de captivité, le P. Delpon, sera détruite par les Boxeurs en 1900.
Références
Notes bio-bibliographiques. - N. L. E., i, pp. 256, 382, 393, 422 ; ii, pp. 76, 92, 100, 164 et suiv., 175, 185, 191, 222 et suiv., 262 et suiv., 296, 314 et suiv., 324, 445 et suiv. ; iii, p. 149 ; iv, pp. 41, 174, 229 ; v, p. 20. - L. E. [P. L], iv, p. 340. - M. C., iv, 1871-72, p. 469. Nouv. des miss. or. 1785-1786, 2e part., pp. 125, 126.
Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. - Hist. gén. miss. cath., ii, 2e part., p. 648. - Lett. à l'év. de Langres, p. 208. - Péking, Tombeau, pp. 228, 325. - La miss. du Su-tchuen, pp. 243, 332 et suiv., 340, 355, 356, 359 et suiv., 504.