Pierre HALBOUT? - 1788
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0211
Identité
Naissance
Décès
Biographie
[211]. HALBOUT, Pierre-Jacques, originaire du diocèse de Bayeux, partit du Séminaire des M.-E. en janvier 1758, avec sa destination pour la Louisiane. Il devait s’embarquer à La Rochelle ; la guerre de Sept Ans, qui avait amené la flotte anglaise sur les côtes de France et sur celles de nos possessions d’Amérique, empêcha son départ. Il revint au Séminaire, et repartit en 1760 pour la Cochinchine. Il vécut quelque temps à Prambey-chhom avec Mgr Piguel. En 1765, il se trouva le seul prêtre européen dans la Haute Cochinchine. Travaillant dans le Phu-yen l’année suivante, il se rendit dans les montagnes pour visiter et consoler les chrétiens proscrits. Il y tomba malade, et faillit être arrêté le 16 janvier 1767. Il parvint à s’enfuir dans le Nha-trang (Khanh-hoa).
En 1770, il fut nommé provicaire pour la partie septentrionale de la Cochinchine, et le resta jusqu’en 1781. Il eut des difficultés avec les missionnaires franciscains, au sujet de l’administration des provinces de Cham, Quang-tri, Binh-dinh ; il en écrivit à la Propagande le 15 août 1771, et, peu après, exposa un système de division de districts qui évitait le mélange des missionnaires de différentes Congrégations dans les mêmes provinces. L’idée, qui était excellente, ne devait être réalisée que bien plus tard. En 1776, il habita Hué. Dans les années suivantes, il construisit à Phu-cam une église dédiée à saint Pierre, et une autre à Tho-duc dans laquelle il transféra, le 26 octobre 1780, les restes de Mgr de la Baume et de M. de Flory. En 1782, une persécution locale l’obligea de se réfugier au Dinh-cat. Paralysé deux ans avant sa mort, il succomba le 11 mai 1788, probablement dans la province du Quang-binh.
D’après Pigneau de Béhaine, il était regardé comme l’un des meilleurs missionnaires de Cochinchine. Il se distinguait par son zèle et sa charité, se privait beaucoup pour les pauvres, et ne possédait qu’un vêtement qu’il portait jusqu’à complète usure. Il était si attaché à son œuvre d’évangélisation, qu’on l’entendit plusieurs fois dire : « J’aimerais mieux me mettre au service du dernier des missionnaires, que de retourner en Europe. »
Références
Notes bio-bibliographiques.
— N. L. E., v, p. 425¬ ; vi, pp. 164, 195 et suiv., 281, 287 et suiv., 302, 342, 349 et suiv.¬ ; vii, p. 4.
Docum. hist., Tab. alph. — Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. — La Coch. rel., i, pp. 371, 393. — Lett. à l’év. de Langres, p. 352.