Bernard PETIT1936 - 2021
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 4158
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Identité
Naissance
Décès
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Biographie
[4158] PETIT Bernard est né le 25 avril 1936 à Lyon (Rhône).
Ordonné prêtre le 19 décembre 1964, il part le 4 mai 1965 pour Phnom Penh (Cambodge). Il étudie le chinois à Taiwan et le khmer au Cambodge, puis il est chargé de la communauté chinoise du Cambodge (1969-1973).
De retour en France en 1975, il occupe pendant quelque temps un poste d'aumônerie, puis, en 1977, il part pour l'archevêché de Taipei (Taiwan), sur l’invitation de l'évêque. Il y publie la revue « Red Apple » (1977-1982). De 1977 à 1993, il publie également à Hong-Kong quatre mensuels en chinois et traduit en chinois des livres religieux et des bandes dessinées . À partir de 1993, il essaie de diffuser Bayard Presse en Extrême-Orient. En 2010 il est rattaché au nouveau groupe missionnaire de Chine.
Il décède à Lauris le 2 mai au soir à 85 ans.
Nécrologie
Bernard Émile PETIT est né dans le 1er arrondissement de Lyon le 25 avril 1936, fils de Marius Petit, comptable, et de Louise Dupont, catéchiste bénévole à la paroisse. Il est l’aîné d’une fratrie de trois enfants (1 garçon et 2 filles). Il est baptisé le 17 mai 1936 en l’église Saint-Polycarpe à Lyon et confirmé en l’église Saint-Bruno à Lyon le 12 mai 1947. Il fait des études techniques à l’Ecole La Salle à Lyon avant d’entrer à ce qu’on appelait autrefois, un séminaire des vocations tardives, de 1956 à 1958, à Chessey dans le département du Rhône. Il envisage alors de se consacrer à l’apostolat dans le diocèse de Lyon. Puis il effectue son service militaire, d’abord à Chambéry, du 15 novembre 1958 au 20 février 1959, puis en Algérie du 15 mars 1959 à février 1961. Cette présence en Algérie pendant deux ans lui fait découvrir le monde non chrétien et c’est là que commence à germer sa vocation missionnaire : « C’est alors, dit-il, que ce vaste Continent de l’Asie m’apparut dans sa réalité démographique. Le danger qu’il présentait au monde si le Christianisme ne touchait pas ces cœurs. Une attention toute particulière me porta sur ces âmes, et je fus de plus en plus sensibilisé à la lente évangélisation du peuple japonais. »
A son retour de l’Armée il entre au séminaire Saint-Irénée de Lyon à Francheville où il effectue une année de grand séminaire (1961-1962). De là il demande à entrer au séminaire des Missions Étrangères où il est admis le 31 juillet 1962. Il rejoint alors le séminaire de Bièvres le 18 septembre 1962 et est ordonné diacre à Bièvres le 28 juin 1964. Il reçoit sa destination pour Phnom Penh, au Cambodge, le 16 novembre 1964 et est ordonné prêtre dans sa paroisse d’origine, à Saint-Polycarpe à Lyon, le 18 décembre 1964.
Bernard part pour sa mission le 4 mai 1965. Il étudie le khmer de juin 1965 à février 1966. Puis il part étudier l’anglais à Hong Kong de mars à août 1966. Ensuite il étudie le mandarin à Taiwan d’août 1966 à septembre 1968. Il revient alors travailler le khmer au Cambodge, de décembre 1968 à juillet 1969.
Après ces années d’étude de langues il est nommé dans la paroisse chinoise du Sacré-Cœur à Phnom Penh, à la suite du Père Louis Desruelles, pour s’occuper des jeunes. Il y reste quatre ans. Très vite il s’intéresse aux jeunes Chinois, très nombreux sur son secteur, qui cherchent à connaître la foi catholique. Mais la tâche est rude, le Cambodge étant en guerre, tout comme le Vietnam et le Laos, et il est difficile d’organiser des activités en raison de l’insécurité. Plus ou moins dépressif, il rejoint Hong Kong en mars 1973 avec l’intention d’étudier le cantonnais. Finalement il retourne en France avant Noël 1973 et rejoint le diocèse de Lyon en janvier 1974. D’abord il s’insère dans une paroisse; puis il devient aumônier d’hôpital (1974-1976). Mais l’idée d’un apostolat pour les Chinois ne le quitte pas, en particulier pour les enfants chinois. Il observe ce qu’on fait en France pour la catéchèse des enfants.
En juillet 1977 il retourne en Asie, d’abord à Taipei (Taïwan), puis à Hong Kong. Il se lance alors dans la publication de différents magazines pour enfants en langue chinoise. C’est d’abord la publication de « Pomme d’Api » à Taïwan de décembre 1977 à décembre 1982. Ceci est rendu possible grâce à un accord avec Bayard-Presse qui lui fournit gratuitement les planches à dessins. Il ne lui reste plus qu’à effectuer la traduction. Mais déjà à cette époque, surgit un énorme problème dans sa vie : celui des finances. Certes Bernard est habile ; il sait frapper à différentes portes pour solliciter des dons substantiels. Il est vrai qu’il y a très peu de Catholiques susceptibles de s’intéresser à sa revue à Taïwan. Il se lance alors dans la publication de différents magazines pour enfants en langes asiatiques. Il publie divers documents à Hong Kong de décembre 1977 à mars 1993. Il publie « Ma première Bible en images » en trois langues différentes : chinois, coréen et tagalog. Il collabore avec l’Église des Philippines pour imprimer des posters religieux. En 1987 il publie en anglais à Singapour « Bumble Bee ». Il imprime et publie en direction du Continent chinois : « Petite Pomme Rouge », d’abord à Beijing en 1988, puis à Xian en 1990. De 1988 à 1992, il publie « Pousse de Bambou » en vietnamien pour les enfants de réfugiés. Il traduit et publie en chinois trois bandes dessinées : « Le fils de Marie », Jésus le Messie » et « La Pâque de Jésus ». Il a réuni autour de lui une petite équipe de collaborateurs chinois efficaces, catholiques désireux de se donner au Seigneur. Il y avait à cette époque, en Chine continentale, des jeunes gens et jeunes filles catholiques qui désiraient consacrer leur vie à Dieu, mais qui ne trouvaient pas leur vocation, car il n’y avait pas encore de Centre de formation pour eux. Bernard en recruta plusieurs qui devinrent ses collaborateurs. Ils effectuent pour lui diverses tâches, dont de nombreuses traductions en langue chinoise de la collection de livres français : « J’aime lire » et « Belles histoires ». C’est ainsi qu’il fait traduire en chinois une méthode catéchétique et des recueils de paraboles, puis initie plusieurs créations sur la Revue « Prier ». La plupart de ses publications sont en fait des reprises de documents de Bayard Presse en langues asiatiques. D’ailleurs, de juillet 1993 à juillet 1994, pendant un an, il est chargé par Bayard Presse, à travers la société « Le Grain de Sénevé », de prospecter les possibilités de développement du Groupe aux Philippines, en Thaïlande, à Singapour, en Australie, au Vietnam et en Corée. Mais cette vaste tâche n’aboutit pas. Bernard est débordant de bonnes intuitions, mais la gestion ne suit pas. Finalement le Groupe Bayard-Presse lui retire son soutien en 1994.
Mais Bernard ne se décourage pas. Au fil des années, il a acquis un solide savoir-faire et une précieuse expérience. Il se lance alors dans la création d’un parcours catéchétique en chinois pour les enfants de 7 à 12 ans. Il crée une association, « Catéchine », de type loi 1901, et rédige en français un parcours catéchétique qui est traduit en chinois par des religieuses et étudiants chinois. Il vise ensuite à former des catéchistes, à la fois sur les plans doctrinal et pédagogique, qui pourront à l’avenir jouer le rôle de formateurs auprès d’autres enseignants, les catéchistes des paroisses et les parents d’enfants en âge d’être catéchisés.
Le problème principal est alors: comment faire connaître ce « Catéchine » dans un pays si grand, où tout est organisé pour former des citoyens dociles, pour promouvoir le matérialisme athée ? Produire les manuels de « Catéchine » en grand nombre permettait d’abaisser les coûts, mais il fallait avancer une somme considérable et trouver un endroit où entreposer en sûreté les exemplaires encore invendus. Alors qu'il était presque impossible pour un étranger de s'installer en Chine, Bernard y parvient. Toutes les publications y étaient étroitement contrôlées, mais Bernard réussit à concevoir, à mettre au point et à publier son catéchisme.
Après quoi il s'installe dans une maison près de Shanghai avec une petite équipe dynamique qu'il avait formée pour présenter son projet aux prêtres, religieuses et catholiques motivés de la région. Il les envoyait deux par deux pour rencontrer les gens susceptibles de s'intéresser à « Catéchine » et pour leur apprendre comment s'en servir.
Bernard s’installe d’abord à Shanghai où il réside pendant 9 ans (2000-2009), puis il est à Fujin (2009-2010) et enfin dans le Hebei à Shijiazhuang (2010-2012). Durant toute cette période il travaille à la formation des catéchistes qu’il visite aussi. Il est surtout aidé par des religieuses pour assurer la formation des catéchistes sur le terrain.
A partir de 2013 la santé de Bernard se dégrade. Il revient définitivement en France, mais effectue encore deux visites en Chine jusqu’en 2016. A partir de 2017 il doit cesser les grands voyages. Le 29 janvier 2019 il rejoint la maison de Lauris. Sa santé continue à baisser rapidement, au point que durant la dernière année de sa vie il ne pouvait plus marcher, ni même communiquer avec son entourage. Il s’éteint à Lauris le 2 mai 2021.