Joseph GARDIER1932 - 2020
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 4096
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Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Thaïlande
- Région missionnaire :
- 1960 - 1975
Biographie
[4096] GARDIER Joseph est né le 19 mai 1932 à Faverges (Haute-Savoie).
Ordonné prêtre le 26 décembre 1959, il part le 19 avril 1960 pour la mission d’Ubon (Thaïlande).
Il commence l’étude de la langue thaï à Tharé et à Nakonsawan, puis est nommé vicaire à Nong Ku (1961), à Non Kéo (1964), et curé de Non Prasat, dans le diocèse de Nakhon-Ratchasima (1965-1974).
De retour en France en 1975, il tente une expérience dans les foyers Sonacotra, puis fait une année de recyclage au Séminaire de Paris (1989-1990). Il est ensuite aumônier chez les Bénédictines de Limon à Vauhalan (1990-1992), avant de revenir dans son diocèse d'origine, à Annecy, où il est affecté au service du secteur de Seyssel (1992-1995), puis du secteur de Frangy (1995).
Nécrologie
Joseph GARDIER
1932-2020
Joseph Fernand GARDIER est né le 19 mai 1932 à Faverges, une ancienne commune située à proximité du lac d’Annecy en Haute-Savoie. Il fut baptisé en l’église de Viuz-Faverges le 29 mai 1932 et confirmé à Saint-Ferréol dans le diocèse d’Annecy le 11 mai 1943. Joseph était le troisième d’une fratrie de quatre enfants (trois garçons et une fille) dont les parents, François Gardier et Julie Dussoliet-Gond, étaient agriculteurs. Joseph fit ses études primaires à l’école communale de Faverges et ses études secondaires au collège Saint-Joseph de Thônes en Haute-Savoie, où il était considéré comme un élève sérieux et travailleur.
Il entra au séminaire des Missions Étrangères, à Bièvres, le 15 septembre 1952. Il connut les Missions Étrangères à travers le frère du Père Jean Bibollet, qui habitait aussi Faverges, Jean Bibollet ayant été missionnaire MEP en Chine. Ses études furent interrompues par le Service militaire, qu’il fit comme parachutiste, à Perpignan, puis en Algérie, de 1954 à 1957. Il était au régiment parachutiste du général Massu durant la bataille d’Alger et cela l’avait marqué.
Il fut libéré en février 1957 et rejoignit alors le séminaire de la rue du Bac le 11 mars de la même année pour y terminer ses études et se préparer aux ordinations. Il fut ordonné diacre à la rue du Bac le 29 juin 1959, et prêtre à Faverges, son village natal, le 26 décembre 1959, peu de temps après avoir perdu son père d’une crise cardiaque, le 2 novembre de la même année.
Il avait déjà reçu sa destination pour la mission d’Ubon en Thaïlande le 17 mai 1959. Il s’embarqua donc pour sa mission à Marseille le 19 avril 1960. Arrivé en Thaïlande, il va consacrer ses deux premières années à l’étude de la langue thaïe, d’abord au petit séminaire de Tharé, puis à Nakhon Sawan. Il sera ensuite vicaire dans un village du diocèse d’Ubon, à Nong Khu, avec le Père Rassinier de 1962 à 1964, puis à Non Kéo, avec le Père Lamoureux de 1964 à 1965. Ensuite il sera curé à Non Prasat dans le diocèse de Khorat, jusqu’en 1974. Le diocèse de Khorat fut créé en 1965 par division de celui d’Ubon, avec Mgr Alain Van Gaver comme premier évêque. Il passe ensuite six mois dans le secteur de Burinam avant son départ en congé en 1975.
Joseph décide alors de ne pas retourner en Thaïlande et de faire une pause. Au début 1976, il va se mettre au service des immigrés, maghrébins pour la plupart, dans les foyers Sonacotra. Il sera directeur de foyers itinérants pendant trois ans dans la région de Bourg-en-Bresse et de Chambéry. Il termine cette expérience fin 1989 et va faire une année de recyclage à Paris tout en résidant à la rue du Bac. Puis il sera aumônier des Bénédictines de l’Abbaye Saint-Louis du Temple de Limon à Igny dans l’Essonne pendant près de deux ans, de septembre 1990 à Pâques 1992.
Il retourne ensuite dans son diocèse d’Annecy, où il était incardiné, pour y reprendre un ministère pastoral. Il sera d’abord affecté au secteur paroissial de Seyssel jusqu’en 1995, puis dans le secteur voisin, celui de Frangy, avec résidence à Chilly. A l’âge de 75 ans, en accord avec son évêque, il reste sur place au presbytère de Chilly et continue à rendre quelques services pastoraux suivant ses possibilités. Il y reste jusqu’à fin 2017. Il a alors de graves problèmes de santé, mais ses examens médicaux à l’hôpital d’Annecy ne détectent rien de particulier. Il était déjà handicapé, marchant difficilement. Le 26 décembre 2017, lors de la visite du Père Michel Roncin, en charge des confrères de la diaspora, et sur ses encouragements, il se décide à rejoindre Montbeton pour s’y faire soigner. Le 11 janvier 2018, il quitte définitivement Chilly pour entrer à Montbeton. De nouveaux examens médicaux révèlent qu’il est atteint d’un cancer bien avancé, les métastases ayant déjà atteint les os. C’est à Montbeton qu’il s’éteint le 7 septembre 2020.
Durant son séjour à Chilly, Joseph avait déjà commencé à écrire quelques poèmes en vers ou en prose. Il va beaucoup développer ce talent durant son séjour à Montbeton et publier un livre de poèmes, Souvenirs d’un résident de Saint-Raphaël de Montbeton, au début de l’année 2020. Il y exprime une foi simple et profonde, son admiration de la nature, l’amitié ; il y parle aussi des événements survenus, etc... Il s’y révèle comme un bon observateur de la vie qui l’entoure. L’écriture de ces poèmes l’a sans doute aidé à préparer le grand passage.
Joseph était un homme ouvert, s’intéressant à tout. C’était un homme simple, très attentif et délicat avec les personnes qu’il rencontrait, et en ses derniers moments avec le personnel qui s’occupait de lui à Montbeton.
Dans le diocèse d’Annecy, où il a travaillé plus de vingt ans, il était apprécié, comme l’ont prouvé les paroissiens de Chilly venus lui rendre visite à plusieurs reprises à Montbeton. Il s’est toujours montré disponible, prêt à faire ce qui lui était demandé, que ce soit pour les affectations qu’il recevait ou pour le choix de sa retraite. Ainsi parlait de lui le Père Amédée Anthonioz du diocèse d’Annecy, qui avait bien connu Joseph Gardier : « C’était un homme libre, profondément fraternel, très sensible aux souffrances des autres ; c’était vraiment un frère ».