Joseph MOLIMARD1897 - 1950
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3285
- À savoir : Mort violente
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Corée
- Région missionnaire :
- 1925 - 1950 (Seoul)
Biographie
[3285] MOLIMARD Joseph est né le 22 mars 1897 à Vauvert (Gard). Il est ordonné prêtre à Nîmes le 29 juin 1924. Il entre au Séminaire des M.-E. le 14 septembre suivant et part le 21 septembre 1925 pour Séoul. Après l’étude du coréen, il est chargé en 1928 du poste de Hpyeng-Htaik, en 1938 du poste de Syé-Tjyen-Ri, en 1948 du poste de Keun-Sa-Ri. Au moment de l’invasion de la Corée du sud par les forces communistes en 1950, il est arrêté et conduit à Taitjen, au couvent des franciscains, où il est massacré avec 4 autres prêtres le 24 septembre suivant.
Nécrologie
[3285] MOLIMARD Joseph, Émile, Justin, est né le 22 mars 1897 à Vauvert, dans le Gard, diocèse de Nîmes, fils de Louis Molimard et de Léonie Feuillade.
Il fait ses études primaires à Vauvert de 1903 à 1909 et ses études secondaires au Petit Séminaire St Félix de Beaucaire de 1909 à 1915. Il est alors mobilisé pour la guerre mondiale de 1914-1918 durant laquelle il reçoit la Croix de Guerre. Démobilisé en 1919, il entre au Grand Séminaire de Nîmes, où il est ordonné prêtre le 29 juin 1924.
Il entre prêtre au Séminaire des Missions Étrangères de Paris le 14 septembre 1924, est destiné au vicariat apostolique de Séoul, part de Paris le 21 et de Marseille le 25 septembre 1925 et arrive à Séoul le 13 novembre 1925.
Sa préparation à l'apostolat direct se fait en fin 1925 et durant l'année 1926 (N.d.A : aucune information disponible sur cette période).
Puis en 1927, le Père Molimard est affecté à la nouvelle paroisse de Pyong-taik, à 70 km au sud de Séoul. (Cette nouvelle paroisse est détachée de celle de An-song, que le Père A. Gombert a fondée au début du siècle). Le 15 août de cette année 1927, il a la joie d'inaugurer son presbytère et sa petite église (elle sera agrandie en 1952), dédiée à l'Assomption. En 1932, à l'aide d'un "Bulletin paroissial", le Père Molimard multiplie ses instructions mensuelles à ses chrétiens; émule du Père Polly, son voisin en direction de Séoul, il s'applique à renforcer la formation de ses fidèles. En janvier de cette année 1932, il avait pris part à la retraite donnée à la maison de Nazareth à Hongkong. Après avoir fondé de nouvelles dessertes parmi les non-chrétiens, il s'embarque en janvier 1937 pour aller prendre un congé en France, mais il fait un détour par Manille pour y assister au Congrès Eucharistique en tant que secrétaire de Mgr. Carlo, vicaire apostolique de Lan-long en Chine.
Rentré en bonne forme en Corée au début de 1938, il reprend sa place à Pyong-taik, où le jeune Père Fromentoux a assuré l'intérim. Puis, en octobre 1938, il est nommé à la nouvelle paroisse de So-jong-dong, à une douzaine de kilomètres au nord de Pyong-taik. Il connaît bien l'endroit : en effet, dès 1934, il songeait à créer une nouvelle paroisse à So-jong-dong, et, dans ce but, y avait acheté une parcelle de terrain et obtenu la collaboration des chrétiens des environs pour la construction d'une petite, mais très correcte, église dédiée à Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus. Et tous les dimanches, après avoir terminé son travail à Pyong-taik, il se rendait à So-jong-ri à bicyclette par une route seulement empierrée pour y célébrer la messe pour les chrétiens de la desserte locale et des dessertes proches. Lorsqu'il quitte Pyong-taik pour sa nouvelle paroisse de So-jong-dong, le Père Molimard y compte plus de 1.200 chrétiens répartis dans une bonne vingtaine de dessertes. Moins d'un an après son arrivée à So-jong-dong, le Père Molimard est touché par la mobilisation pour la seconde guerre mondiale. Avec cinq confrères, il se rend à Moukden en Mandchourie, mais, tout comme ses confrères, il y reçoit un contre-ordre qui lui permet de rentrer rapidement dans son district, où il restera jusqu'en 1948, surmontant avec optimisme les restrictions à la liberté de mouvement, les privations, et toutes sortes d'autres difficultés amenées par la guerre du Pacifique et les désordres qui sévissent en Corée à la suite du départ des Japonais.
À la fin de l'été de 1948, les missionnaires MEP des vicariats de Séoul et de Taegu se regroupent dans la nouvelle mission de Taejon, sous la direction de Mgr. Larribeau; le Père Molimard est envoyé à Keum-sa-ri, un poste de campagne fondé par le Père Julien Gombert au début du siècle. Lors de l'invasion communiste de juin 1950, le Père Molimard reste fidèle à son poste, tout en se cachant dans une desserte reculée. Pour finir, il y est découvert et arrêté le 20 août, conduit à la sous-préfecture de police de Pu-yo et de là, le 16 septembre, au couvent des Franciscains de Taejon, où il aurait été tué à coups de mitraillette avec 5 ou 6 de ses confrères MEP et des centaines d'autres détenus entre le 24 et le 26 septembre 1950. Bien après le retrait des forces communistes, les chrétiens reconnaissent son cadavre, (ce qui n'est pas le cas des autres victimes, toutes méconnaissables), qui est inhumé sur place. Plus tard, on trouvera dans ses papiers à Keum-sa-ri une sorte de testament dans lequel le Père Molimard demande que tout ce qu'il pourrait posséder à sa mort serve à acheter un terrain et à construire une chapelle à Pu-yo, le chef-lieu de l'arrondissement, ou à Kyu-am, le chef-lieu du canton voisin, en vue de la division du poste de Keum-sa-ri et de la création d'une nouvelle paroisse; c'est chose faite dès 1953, en ce qui concerne Kyu-am, puis en 1973 en ce qui concerne Pu-yo : le voeu du Père Molimard a été doublement exaucé. Toute sa vie, le Père Molimard semble avoir songé à la multiplication des postes missionnaires. Ce qu'il avait fait depuis Pyong-taik, son premier poste, en préparant bien à l'avance et peu à peu la création de la paroisse de So-jong-dong, il songeait à le refaire depuis Keum-sa-ri, son dernier poste.
Références
[3285] MOLIMARD Joseph (1897-1950)
Références bibliographiques
AME 1925 p. 196. 1934 p. 272. 1939 p. 83. CR 1925 p. 148. 1932 p. 42. 1933 p. 28. 29. 1948 p. 12. 1950 p. 15. 1953 p. 17. 80. BME 1924 p. 546. 1925 p. 712. 714. 1926 p. 44. 1932 p. 233. 279. 1934 p. 118. 630. 776. 1935 p. 186. 1936 p. 435. 726. 1937 p. 193. 269. 339. 580. 1938 p. 40. 1939 p. 114. 782. 1941 p. 167. 752. 1949 p. 107. 1950 p. 440. 556. 617. 720. 727. 752. 1951 p. 13. 15. 70. 137. 358. 417. 1953 p. 39. 98. 409. 472. 574. 1954 p. 891. 1955 p. 35. 241. MDA 1951 p. 160. 1959 p. 92. EC1 N° 63. 88. 94. 355. 367. 486. 487. 489. 538.