Julien MICHEL1897 - 1974
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3257
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1924 - 1959 (Pondichéry)
Biographie
[3257] MICHEL Julien, Clément, Pascal, naît le 18 avril 1897 à Yssingeaux, dans le diocèse du Puy en Haute-Loire. Il est d’abord inscrit à l’école primaire de sa vile natale. Il fait ensuite ses études secondaires au petit séminaire du Puy. Après l’année philosophique, il est admis le 13 septembre 1923 au séminaire des Missions Étrangères où il est ordonné prêtre le 22 décembre 1923. Il part pour la Mission de Kumbakonam (1), le 28 avril 1924.
Missionnaire dont l’apostolat est peu à peu miné par des problèmes de santé
Arrivé en Inde, il apprend le tamoul sans difficulté et est nommé un an après curé de Kottapalayam (2) en 1925. Nous le trouvons à Pullambadi (3) en 1926. Son ministère lui permet de se familiariser avec la langue tamoule, mais persuadé de la nécessité de bien connaître l'anglais également, il l’étudie de novembre 1927 à avril 1928 à Yerkaud (4) sur la montagne près de Salem. Puis il revient à Pullambadi.
1930 est l'année de la création du nouveau diocèse de Salem. Tous les confrères MEP y sont rattachés et doivent quitter Kumbakonam. Mgr. Prunier des MEP, premier évêque du nouveau diocèse, nomme le P. Michel curé du district de Ydappadi (5), la plus vieille chrétienté du diocèse. Le Père se dévoue tout entier à ses paroissiens, un peu délaissés depuis plusieurs années par manque de prêtres.
En 1932, il est envoyé à Settipatti. Il y attrape la fièvre typhoïde et doit aller passer trois longs mois à l'hôpital Ste Marthe de Bangalore. À son retour, il part en congé en France en mars 1936.
À son retour en Inde, l'évêque le nomme curé de la cathédrale de Salem. Il ne passe là que deux ans, car en février 1938, il retourne à Settipatti.
En mars 1944, en raison de son état de santé, il est nommé aumônier des Sœurs de St Joseph de Cluny à Yerkaud et également, en 1949, du couvent moins important des Sœurs Catéchistes. Il s'acquitte de ces fonctions pendant 10 ans jusqu'en 1959.
Il retourne définitivement en France et se retire à Lauris, maison des prêtres âgés près de Cavaillon. C'est là qu'il expire le 8 février 1974. Vers la fin de sa vie, il souffre de dépression et de neurasthénie, de plus en plus en proie à une forte aboulie. Ce sont d’ailleurs ces affections débutantes qui provoquent son retour en France.
1 – A l’ouest de Karikal, l’un des cinq comptoirs français en Inde, ville côtière sur la côte de Coromandel au sud de Pondichéry.
2 – Au nord deTitruchirappalli.
3 – A égale distance de Tiruchirappalli et Tanjore, au nord de la Cauvery.
4 – Au nord et proche de Salem.
5 – Au sud-ouest de Salem.
Nécrologie
Le Père Julien MICHEL
Missionnaire en Inde
1897 - 1974
GRANDES DATES de sa VIE :
Né le 18 Avril 1897 à Yssingeaux (Haute Loire, diocèse du Puy)
Etudes primaires et secondaires à Yssingeaux
Entré au Grand séminaire du Puy 1917
Entré aux Missions Etrangères le 13 Septembre 1921
Ordonné prêtre le 22 Décembre 1923
Parti pour Kumbakonam (Inde) le 28 Avril 1924
Passe au nouveau diocèse de Salem en 1930
En Mission de 1924 à 1959
Rentré en France (Voreppe et Lauris) 1959
Décédé à Lauris le 8 Février 1974
Julien MICHEL naquit le 18 Avril 1897 à Yssingeaux, diocèse du Puy. Il fit ses études primaires à Yssingeaux et ses études secondaires au petit séminaire du Puy. C’est en 1917 qu’il entra au grand séminaire de son diocèse et il y resta jusqu’en 1921. A cette date, le 13 Septembre 1921, il arriva aux Missions Etrangères dans des conditions un peu extraordinaires. Un de ses condisciples écrit : J’étais à la rue du Bac quand julien Michel y est arrivé, un beau matin, amené par Louis Valour. On nous dit que c’était une vocation tardive, qu’il venait du séminaire du Puy, que le Supérieur lui avait conseillé la vie contemplative, mais que, lui, préférait aller en mission. Comme il n’avait apporté aucun document, le P. Delmas alors Supérieur, écrivit à son supérieur et Julien Michel fut admis au bout de quelques jours. Pour lui enlever ses tendances contemplatives, le P. Delmas le nomma “vaguemestre”. Et comme il avait une belle voix, louis Valour le prit dans le “chœur”.
Il fut ordonné prêtre le 22 Décembre 1923 et partit le 24 Avril 1924 pour la Mission de Kumbakonam (Inde) “Arrivé en Inde, dit un confrère de sa mission, il apprit le tamoul sans difficulté et au bout d’un an fut nommé curé de Kottapalayam en 1925. Nous le trouvons à Pulambi en 1926. Son ministère lui a permis de se familiariser avec la langue tamoule. Mais une connaissance plus approfondie de l’anglais lui est aussi nécessaire. C’est pourquoi de fin Novembre 1926 à fin Avril 1927, il se livre à l’étude de cette langue à Yercaud, puis revient à Pulambi. A cette époque le compte rendu de 1928 signale qu’il “a presque terminé à Vandalei une église qui sera dans son genre une espèce de bijou”.
En 1930, c’est la création du nouveau diocèse de Salem par division de Kumbakonam. Le P. Michel est nommé par Mgr Prunier dans le district de Idappadi et le Compte rendu nous fait remarquer “qu’il a beaucoup de travail. C’est un coin populeux, la plus ancienne chrétienté de tout le diocèse ; elle a été sans titulaire pendant plusieurs années, par manque de prêtres. Aussi pas mal de choses sont à remettre au point ; le P. Michel s’y emploie”. Il ne reste-ra que deux ans dans ce district, car en 1932, il prend la tête du district de Settipatti. Il rencontre là certaines difficultés. Nous lisons dans le Compte-vendu : “Il a parlementé avec beaucoup de patience avec quelques chefs chrétiens plus ou moins irréductibles. Tout semble rentré dans l’ordre et les prédications et catéchismes régulièrement suivis formeront peu à peu son troupeau à une vie vraie vie chrétienne”. C’est pendant son séjour à Settipatti que le P. Michel fut atteint de typhoïde et passa trois mois du mois de mai 1934 au mois d’Août à l’hôpital Ste Marthe de Bangalore. A son retour à Settipatti en Août, il fut reçu chaleureusement par les chrétiens qui l’attendaient à la descente du car. Parti en congé en Mars 1936, il fut chargé, à son retour, de la cathédrale à Salem. Ce ne fut d’ailleurs pas pour longtemps car en Février 1938, il reprit le poste de Settipatti. Ce fut en somme la dernière étape de son ministère actif en paroisse, car en Mars 1944, il est nommé chapelain du couvent des Sœurs de St Joseph de Cluny à Yercaud et en 1949 aumônier des Sœurs catéchistes de Marie Immaculée. Il devait y rester 10 ans jusqu’à son retour définitif en France en 1959. Retiré d’abord à Voreppe, il vint à Lauris lors de l’ouverture de cette maison et c’est là qu’il est décédé le 8 Février 1974.
Ce qui frappe dans la vie missionnaire du P. Michel c’est le nombre important de postes qu’il a occupés. L’explication est peut-être dans la remarque d’un confrère de Salem : “Il fit de nombreux postes comme tous les autres”. L’esquisse biographique qu’on vient de lire montre qu’il y a du positif dans sa vie. Pour résumer, un confrère écrit : “On peut dire que, d’une façon générale, il tenait bien sa place”. “Il avait, dit un autre, la réputation d’être très érudit Effectivement il passait ses journées et une partie de ses nuits à la lecture. Bon historien, il effectuait notamment des recherches pour le P. Dépigny “– On note aussi” qu’il charmait les réunions par ses histoires et surtout par ses chants. Les confrères indiens aussi aimaient sa compagnie”.
Cependant il causait des ennuis dans les paroisses où il y avait des couvents parce qu’il se perdait dans ses “contemplations” et manquait de ponctualité, dans ces dernières années en Inde, il se plaignait continuellement de toutes sortes de maux plus ou moins imaginaires, d’insomnies, de terreurs qui l’assaillaient sans raison. Tout cela tournait à la neurasthénie. Il en était arrivé à une about lie presque totale. C’est ce qui détermina son retour définitif en France. On peut à juste titre se demander si le Supérieur de grand séminaire du Puy n’avait pas raison de lui dire qu’il avait une vocation à la vie contemplative plutôt qu’à la vie missionnaire active.
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Références
[3257] MICHEL Julien (1897-1974)
Références bibliographiques
AME 1924 p. 118. CR 1924 p. 137. 1928 p. 162. 1931 p. 260. 1932 p. 289. 1937 p. 224. 1961 p. 87. 1969 p. 141. 1974-76 p. 263. BME 1924 p. 342. 467. 470. 542. 1930 p. 670. 1932 p. 231. 561. 1933 p. 236. 1934 p. 509. 510. 592. 656. 733. 1936 p. 387. 460. 1937 p. 73. 605. 745. 815. 1938 p. 279. 634. 1939 p. 664. 1941 p. 505. 569. 1948 p. 154. 1949 p. 787. 1951 p. 196. 1952 p. 146. 148. 1955 p. 462. 804. 1003. 1956 p. 384. 1957 p. 1100. 1959 p. 885. ECM juil/août 1945 p. 194. EC1 N° 58. 335. 363. 664. NS 61/C2.