Clément PLÉNEAU1877 - 1927
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2560
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1901 - 1926 (Phat Diêm)
Biographie
[2560] Clément, Marius PLENEAU naquit le 29 décembre 1877, à St.André de Cubzac, département de la Gironde, diocèse de Bordeaux. Un de ses oncles fut curé doyen de Pauillac, et l'une de ses soeurs devint religieuse de la Présentation de Tours. Il fit de solides études au collège de Bazas.
Le 14 septembre 1896, il entra au Séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 25 septembre 1897, minoré le 24 septembre 1898, il fit une année de service militaire à Bordeaux, en 1899. Sous-diacre le 22 septembre 1900, diacre le 22 décembre 1900, il fut ordonné prêtre le 2 mars 1901; ce n'est qu'en juillet 1901 qu'il reçut sa destination pour le nouveau Vicariat Apostolique du Tonkin Maritime (Phat-Diêm), érigé le 15 avril 1901; il partit le 24 juillet 1901, et fut le premier des missionnaires arrivés directement dans cette nouvelle mission.
Il commença l'étude de la langue viêtnamienne à Phat-Diêm; en 1902, il fut envoyé à Cach-Tam, au nord de Phat-Diêm; en 1903, il fut nommé à Cua-Bang (Ba-Lang), village de pêcheurs, dans la province de Thanh-Hoa, à la frontière sud de la mission. Cette année là, en ce lieu, on célébra le tricentenaire de l'arrivée du P. Alexandre de Rhodes au Tonkin. Sous l'égide de M.Rigouin, M.Pleneau commença sa formation missionnaire. Il la continua, sous la direction appréciée de M.Pilon, à Ninh-Binh. En 1905, chargé de l'école de franco-viêtnamienne, M.Pléneau lui donna le titre de schola cantorum"; il organisa des représentations théâtrales des mystères de la Passion, de la vie de Ste Cécile, de Théophane Vénard etc..Il confia aux élèves l'ornementation de l'église, la préparation des reposoirs de la Fête-Dieu. Il lança même un modeste journal éphémère "le Bouquet spirituel".
M.Pilon appelé à d'autres fonctions, M.Pléneau lui succéda, en 1909, comme chef de district et curé de Ninh-Binh. Il aménagea et orna son église, la rendant plus accueillante, et y installa une cloche. En 1910, il fonda les chrétientés de Tri-Thon et Ha-Thon, et avec M.Huctin, jeune missionnaire chargé de l'école de Ninh-Binh et vicaire, ils créèrent l'imprimerie "Thien Ban" pour la diffusion de tracts et de bons livres, avec le projet de lancer bientôt un journal viêtnamien. Le 1 janvier 1910, ils firent paraitre un almanach catholique, Mobilisé en 1915, M.Huctin partit pour la France; M. Pléneau, tout en s'occupant de son district, continua seul, à diriger l'imprimerie, et la revue eucharistique "Thanh-Thê Bao".
En octobre 1918, il fut nommé curé de l'importante paroisse de Ton-Dao, au nord de Phat-Diêm. Il intensifia la formation spirituelle de ses chrétiens, et se faisant architecte, il mit plus de cinq ans, pour reconstruire une nouvelle église toute en ciment armé. Le 9 mars 1922, Mgr. de Coomanen bénit la première pierre. Le 22 janvier 1923, Mgr.Lécroart,s.j.visiteur apostolique, admira cette nouvelle église en construction. Le 2 mars 1926, M. Pléneau y célébra ses noces d'argent sacerdotales.
En octobre 1926, M.Pléneau attendait son oncle, curé-doyen de Pauillac, qui, de retour du Congrès Eucharistique de Chicago, s'annonçait au Tonkin. Ils se rencontrèrent à la clinique St. Paul de Hanoï, où M.Pléneau était hospitalisé. Il montra à son oncle les postes missionnaires où il avait travaillé. En raison de son état de santé, le 12 octobre 1926, il rentra en France.
Le 28 décembre 1926, il arriva à Lucbardez, dans les Landes; C'est là qu'il s'éteignit le 4 août 1927.
Nécrologie
M. PLÉNEAU
M. PLÉNEAU ( Clément-Marius ) né à Saint-André-de-Cubzac (Bordeaux, Gironde), le 29 décembre 1877. Entré laïque au Séminaire des Missions-Etrangères le 14 septembre 1896. Prêtre le 2 mars 1901. Parti pour le Tonkin Maritime (Phatdiem) le 24 juillet 1901. Mort à Lucbardez (Landes) le 4 août 1927.
Clément-Marius Pléneau naquit le 29 décembre 1877, à Saint-André-de-Cubzac, diocèse de Bordeaux, d’une chrétienne et nombreuse famille ; l’un de ses oncles est actuellement curé doyen de Pauillac et l’une de ses sœurs est religieuse de la Présentation de Tours. Il fit de solides études au collège de Bazas, dont il garda le meilleur souvenir. Déjà dès cette époque il exerce son zèle comme membre de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.
En septembre 1896, sa vocation apostolique le détermine à entrer au Séminaire des Missions-Etrangères de Paris, où il reste quatre années, soit à Bièvres soit à Paris pour ses études de philosophie et de théologie, interrompues par une année de service millitaire à Bordeaux (1899).
Prêtre le 2 mars 1901, ce n’est qu’en juillet qu’il reçoit sa destination pour le Tonkin Occidental (Hanoï) ; mais en ce temps-là, le « Grand Occi » détachait une fois de plus un rameau de son tronc vigoureux, pour former la Mission du Tonkin Maritime (Phatdiem), et le jeune missionnaire continue son voyage jusqu’à Phatdiem, dans le Kim Son, dont le premier mot devient son nom annamite ; il est ainsi le premier des missionnaires arrivés directement dans cette nouvelle Mission.
Comme il est d’usage et ainsi que la nécessité le réclame, notre confrère s’applique tout d’abord à l’étude de la langue, à Phatdiem, puis dans une paroisse du voisinage. Nous le voyons à Cachtam, où le stage est de courte durée. Dès 1903, c’est dans la province de Tanhhoa, sous l’égide de M. Rigouin, qu’il commence ses essais dans la vie apostolique : la résidence est à Cuabang (Balang), village de pêcheurs, là même où, en cette année, l’on célébra le tricentenaire de l’arrivée du P. Alexandre de Rhodes au Tonkin. Déjà, en pensée, le jeune missionnaire voyait, comme il le dira plus tard, s’élever une église qu’il projetait de bâtir, belle et grandiose, dans un avenir aussi rapproché que possible. Il dut pour le moment s’en tenir au désir, digne de remarque cependant car il le réalisera longtemps après. Les décisions de son Supérieur l’appelèrent ailleurs pour le plus grand bien de son âme et de sa formation apostolique. Il quitte donc Cuabang, mais il l’aimera toujours et c’est avec plaisir qu’il viendra s’y reposer des labeurs de l’année durant quelques semaines de la « pars œstiva. »
Puis c’est Ninhbinh, où il travaille sous direction de M. Pilon, direction appréciée, aimée, dont il aimera à rappeler souvent le souvenir et dont il saura tirer profit pour ses travaux futurs. Il est chargé de l’école et avec lui nous assistons aux débuts de la schola cantorum : Dans son ardeur, M. Pléneau lui donne un relief qui promet pour l’avenir. C’est le temps de l’activité ; en ces années-là nous sommes conviés à voir jouer les pièces de Sainte Cécile et du Bienheureux Théophane Vénard, préludes des Mystères de la Passion, dont les représentations obtinrent, quelques années plus tard, un succès mérité et firent du bien aux âmes.
C’est aussi l’époque du « Bouquet Spirituel », bien modeste bulletin hebdomadaire, polycopié avec dur labeur ; c’était pour prêcher les vérités de la religion aux Européens, atteindre les âmes et les amener à Dieu, le missionnaire n’avait pas d’autre but. Ce « Bouquet spirituel » n’eut qu’une existence éphémère, beaucoup l’ont oublié. Si nous en rappelons le souvenir c’est pour indiquer qu’il avait en germe des réalisations prochaines.
M. Pilon reçoit une autre destination et quitte Ninhbinh. M. Pléneau lui succède et va élargir les essais précédents. Avec de la confiance, de l’audace même, il forme des acteurs pour représenter les mystères de la Passion ; ce n’est pas sans peine, mais il réussit au delà de tout ce qu’on pouvait croire. Ajoutons la Nouba, destinée à grouper les enfants, les jeunes gens, à les occuper après les heures d’école.
La Providence ne tarde pas à ménager à notre confrère un ami, un « alter ego », dans la personne de M. Huctin, jeune missionnaire lui aussi plein d’ardeur. Ils se comprennent si bien ! Leurs aspirations sont les mêmes. C’est l’œuvre de l’imprimerie qu’ils vont fonder ensemble. Oh ! elle est d’abord bien modeste. Qu’importent les difficultés quand on est résolu d’aboutir ? Ils y consacrent leur temps, leur argent, leurs forces. La première machine trop petite ne suffit déjà plus ; il faut mieux, car c’est à la diffusion des bons livres, des tracts religieux que visent les deux Pères, et la Bonne Presse naît, prospère, grandit. L’imprimerie Thien Bau est fondée et déjà l’on pense à un journal annamite dont la nécessité se fait sentir de plus en plus ; toutefois la réalisation de ce projet n’eut lieu que plus tard, après la guerre. En 1915. M. Huctin est mobilisé et part pour la France. M. Pléneau reste seul, continue les œuvres commencées sans qu’il y ait fléchissement ; la confiance en Dieu subsiste comme aux belles années précédentes où tous deux avaient travaillé, lutté, peiné contre vents et marées.
Cependant l’église de Ninhbinh demandait quelque parure ; M. Pléneau sut allier le bon goût à la hardiesse d’exécution ; le baldaquin s’élève ; la chaire apparaît écrasant des diables contraints d’écouter les paroles qui arrachent les âmes d’entre leurs griffes ; la fontaine baptismale est un modèle du genre ; les chapiteaux des colonnes sont ornées de figures et d’images symboliques ; la façade de l’église perd son aspect nu et sévère. Dès la première année de son ministère à Ninhbinh, une cloche de France lançait ses appels joyeux sur toute la ville et jusqu’au rocher des Martyrs.
A son âme apostolique, il faut plus ; il faut des néophytes. Le bon Dieu voit ses désirs ; Il les exauce. Un jour, en août 1916, croyons-nous, à peine arrivé à Ninhbinh, tout un hameau demande à se faire catholique. Pour éprouver la force de leur désir, le Père dit : « Vous avez une pagode, renversez-la ; vous y avez des bouddhas, apportez-les-moi tous ici. » Les gens promettrent ; la nouvelle se répand de ce fait inouï et personne ne veut y croire. Mais au jour dit, les bouddhas remplissent une des chambres de la cure. L’instruction des catéchumènes se poursuit, malgré le diable qui suscite bien quelques histoires ; rien ne peut ébranler la foi du missionnaire, son calme et la bonne volonté des nouveaux adorateurs. A la bonne Mère est dédiée la nouvelle chrétienté et plus tard l’église ; en 1917, les catéchumènes reçoivent avec ferveur la grâce du saint baptême. La foi fit même jaillir des miracles, dit-on, et c’est de loin qu’on vient à Quanvinh implorer l’intercession de la Vierge Marie.
Voilà dix ans que M. Pléneau a déjà passés à Ninh Binh : il a travaillé dur et ferme ; il a blanchi de bonne heure et en ville on l’appelle le « Père éternel ». Va-t-il se reposer ou continuer le sillon commencé ? Le bon Dieu l’appelle ailleurs par la voix de son Supérieur. Il obéit, quoiqu’il en coûte à l’humaine nature, jamais lasse de regimber.
En octobre 1918, nous le trouvons installé curé de l’importante paroisse de Tondao. De suite il donne une vigoureuse impulsion aux communions de dévotion, par son assiduité exemplaire au confessionnal, par le petit salut quotidien avant la prière du soir, et surtout par l’adoration nocturne où, mieux et plus facilement qu’à Ninhbinh, la foule se presse.
L’église de Tondao était très vieille et minée par les fourmis blanches ; l’heure était venue pour notre confrère de réaliser son rêve de Balang, mais il fallait ménager la susceptibilité des vieux chrétiens car la vieille église leur était très chère. Comme par hasard, mais un hasant prémédité, il commença par enrober une tour déjà existante dans une autre qui s’éleva, comme à une tour il sied de s’élever. Ce premier travail eut comme joli prétexte de conserver à la postérité la première tour qui était nue et sans grâce. Et l’on vit des années durant cette nouvelle tour solitaire à la flèche surmontée de la Croix. Que faisait-elle ? Elle attendait la suite, c’est-à-dire l’église, et la suite vint.
Entre temps, M. Pléneau avait travaillé, bûché les livres traitant du ciment armé, fait tous les calculs complexes, nécessaires au constructeur d’église qu’il se proposait d’être avec toute la perfection d’un technicien. Et voilà comment nous pouvons aujourd’hui admirer un chef-d’œuvre dû à son énergique volonté. Ce fut un travail de plus de cinq années, travait interrompu à la saison des pluies, parfois aussi lorsque l’argent, nerf de la guerre venait à manquer, ce qui n’était pas le moindre des soucis venant s’ajouter aux veilles pour élaborer le plan et tous ses détails, pour préciser, expliquer le tout aux ouvriers indigènes... Le missionnaire a-t-il jamais évalué toute la peine que lui a coûté ce travail ? Certes non. Qu’importe d’ailleurs, le bon Dieu le sait. « J’ai toujours confiance, disait-il, puisque c’est pour le bon Dieu et la bonne Mère que je construis cette église. »
Le 2 mars 1926, les confrères virent en grand nombre à Tondao fêter les noces d’argent de M. Pléneau. Un de ses vieux amis raconta la vie du jubilaire, vie qu’il doit reprendre aujourd’hui hélas ! sous forme de nécrologie, en supprimant les chants de joie de ce jour des noces d’argent et en regardant le passé, tandis que le 2 mars 1926 nous regardions le jubilaire et avec lui, l’avenir.
L’avenir ! Dieu le lui mesurait dans une limite que nous ne pouvions soupçonner. M. Pléneau se sentait fatigué et à plusieurs d’entre nous, il dit combien il était heureux que l’église fût terminée. En octobre 1926. Il attend son oncle, M. le Doyen de Pauillac qui, retour du congrès eucharistique de Chicago, s’annonce au Tonkin ; et en octobre oncle et neveu se revoient après vingt-cinq ans d’absence, mais le neveu est à la clinique Saint-Paul, à Hanoï et ce n’est que par un prodige constant de sa volonté qu’il revient à Ninhbinh, Balang et Tondao, montrer à son oncle les étapes et les travaux de sa vie apostolique.
Il était exsangue, et ce fut d’extrême urgence que fut décidé son retour en France – certains pensaient qu’il était trop tard – En fait, le voyage jusqu’à Marseille s’effectua mieux qu’on ne l’espérait. Le changement d’air et les soins assidus du bon doyen de Pauillac, son oncle, y contribuèrent grandement. De ce jour nous suivrons notre confrère dans ses lettres jusqu’au moment où il nous faudra emprunter dans les lettres amies (celles de M. Huctin et de M. le Doyen de Pauillac) le récit des derniers jours et du décès de notre cher confrère.
12 octobre. – « C’est décidé, je pars. Je ne vous cache pas que j’ai pleuré comme un enfant tant il m’en a coûté de quitter les chers confrères et ma chère paroisse de Tondao. »
9 novembre, Singapore. – « Il y a ici environ quarante annamites catholiques.. Ah ! si j’avais la santé, combien je leur ferais gagner le jubilé ! Ma santé se refait, je reprends des forces...Ce que je crains, c’est l’hiver de France. »
4 janvier 1927. – « Arrivé le 17 décembre à Pauillac. La paroisse a demandé à me faire prêcher le jour de Noël, ce que j’ai accepté.. »
28 décembre. – « Nous partons pour Luchardez, dans les Landes. C’est là qu’habite papa et mon frère Xavier... Il est bien doux d’embrasser son vieux père après vingt-cinq ans de séparation...Ma santé est un peu meilleure ; je sens que je vais pouvoir guérir bien vite. »
22 janvier. – « Je n’ose pas dire que je suis guéri, tant ma maladie est bizarre : les forces reviennent et tout le monde constate que je n’ai plus cette tête cadavérique qui me donnait l’aspect d’un mort qui marche.. »
5 mars. – « Je crois devoir vous annoncer que si rien de fâcheux n’arrive au sujet de ma maladie, je repartirai pour le Tonkin, par le bateau après le 1er novembre de cette année... Vivement le retour dans sa chère Mission ; on sent qu’on aura à y souffrir, mais on le fera avec plaisir pour Dieu et les âmes.. »
9 avril. – « Ce qui tue, c’est le froid.. » 19 avril. – « Même le saint jour de Pâques, il a gelé et très fort. Je reste enfermé auprès du feu et j’ai encore froid. J’espère que le printemps et l’été achèveront l’œuvre commencée par Sœur Catherine de Ricci (sa sœur de la Présentation de Tours qui faisait des neuvaines) et qu’en décembre j’aurai rejoint mon poste. »
6 mai. – « J’ai confessé les enfants de la Confirmation. » 8 mai. – Je me lève un peu fatigué ; je dis cependant la messe ... » 10 mai. – « J’ai encore très froid et suis cependant couvert comme en hiver ... »
A cette date se terminent les lettres de M. Pléneau. Il est rentré à Lucbardez et une lettre du 9 juillet nous dit : « Le 28 et 29 juin, le Père faillit bien nous quitter. On craint beaucoup qu’il ne passe pas l’été. Il est usé, disent les docteurs, jusqu’à la dernière limite. Le foie est complètement atrophié, les intestins n’assimilent rien ... Il est à la merci d’une syncope. Le Père, prévenu de son état, le premier moment d’émotion passé, a accepté généreusement la Saint Volonté de Dieu. »
10 août. – « Notre cher ami, le bon Père Pléneau, a rendu sa belle âme à Dieu. En juillet il conservait l’espoir de revoir son cher Tonkin et je puis dire que son plus grand regret fut de ne pas mourir au milieu de ses chers paroissiens de Tondao ... Depuis le 9 juillet, il ne quitta plus le lit ... depuis le dimanche 31 juillet, il a souffert ; ce n’était qu’une plainte continuelle ... les pieds et les jambes étaient glacés, morts, au point que le jeudi, jour de sa mort, la putréfaction avait déjà fait son œuvre dans les membres inférieurs. Il garda sa connaissance jusqu’à la dernière minute. »
29 août. – « Vers le milieu de juin, nous écrit M. le Doyen de Pauillac, notre pauvre missionnaire cessa de dire la messe et d’écrire. Nous avons pu, grâce à sa solide constitution, le disputer à la mort jusqu’aux extrêmes limites du possible. Il est mort à Lucbardez où il a passé la plus grande partie de son temps de convalescence – cinq mois et demi – sous le même toit que son père et son frère... J’ai pu demeurer jusqu’aux derniers jours qui ont précédé sa fin pour l’aider à prier, recevoir son dernier soupir qu’il a rendu, semble-t-il, par un acte suprême de volonté, le 4 août à quatre heures vingt du matin... »
Le cher confrère qu’était M. Pléneau vivra dans notre souvenir, « Mon cœur est encore au milieu de vous », écrivait-il à l’un de ses confrères. Nous, nous le suivrons de nos prières, en attendant le jour où, à notre tour, nous terminerons notre pèlerinage sur cette terre.
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Références
[2560] PLÉNEAU Clément (1877-1927)
Références bibliographiques
AME 1901 p. 267. 1926-27 p. 451. CR 1901 p. 277. 1908 p. 179. 1909 p. 165. 1910 p. 173. 1911 p. 155. 1912 p. 192. 1913 p. 206. 1916 p. 119. 1917 p. 90. 91. 1927 p. 249. BME 1922 p. 242. 1923 p. 40. 301. 389. 1924 p. 251. 1925 p. 436. 705. 1926 p. 251. 310. 1927 p. 703. 1932 p. 787. 1928 p. 179. EC1 N° 121. 137.