Henri RAIMBAUD1846 - 1885
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1079
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1870 - 1885 (Saigon)
Biographie
[1079]. RAIMBAUD, Lucien-Henri-Joseph, naquit le 10 septembre 1846 à Jard (Vendée). Il fit ses études au petit séminaire des Sables-d'Olonne et au grand séminaire de Luçon. Entré tonsuré au Séminaire des M.-E. le 11 décembre 1867, ordonné prêtre le 11 juin 1870, il partit le 3 août suivant avec sa destination pour le Se-tchoan occidental ; mais les troubles empêchant les missionnaires de pénétrer dans cette région, on l'envoya en Cochinchine occidentale.
Il resta quelques mois à Lai-thieu, et, en 1874, fut placé à Xom-chieu, où il travailla avec succès. Il forma des institutrices, fonda des écoles qui devinrent prospères, augmenta la ferveur des fidèles, et convertit un certain nombre de païens. Enfin, pour accroître l'aisance des habitants, autant que pour arrêter l'exode des jeunes filles vers Saïgon, il s'appliqua à faire revivre dans le pays l'industrie des nattes. Une insolation l'enleva le 12 février 1885, à Saïgon ; il fut enterré à Xom-chieu. Mgr Colombert, son vicaire apostolique, a écrit de lui : " C'était un ouvrier diligent, qui savait faire valoir les talents qu'il avait reçus d'En-Haut. "
Nécrologie
M. RAIMBAUD
MISSIONNAIRE APOSTOLI QUE DE LA COCHINCHINE OCCIDENTALE
Né le 10 septembre 1846.
Parti le 3 août 1870.
Mort le 12 février 1885.
« J’ai la douleur de vous annoncer une mort aussi imprévue que pénible, nous écrit Mgr Colombert. M. Raimbaud Henri, missionnaire à Saïgon, est décédé hier 13 février, à la suite d’une inso¬lation, à l’âge de trente-huit ans et six mois.
« Je regrette bien vivement M. Raimbaud : c’était un ouvrier dili¬gent qui savait faire valoir les talents qu’il avait reçus d’en haut. »
Pendant onze ans, en effet, notre cher confrère a travaillé à Xom- Chiêu avec un zèle infatigable et des succès toujours croissants. Dès son arrivée, il s’efforça de ranimer la ferveur de sa paroisse en y introduisant l’usage de la fréquente communion ; il réussit complète¬ment. Ensuite il forma quelques pieuses institutrices et établit des écoles où étaient enseignés le catéchisme, la lecture, l’écriture, le calcul et le chant. On se souviendra longtemps à Xom-Chiêu de la première messe chantée par les enfants de ces écoles, et l’on ne sau¬rait redire l’étonnement, l’admiration et la joie des chrétiens et du missionnaire. Le Père était fier de ses enfants, les fidèles fiers de leur pasteur et tous heureux d’entendre chanter les louanges de Dieu dans la langue de l’Église catholique.
En même temps M. Raimbaud s’occupait des païens : en 1882, il eut le bonheur de baptiser 122 adultes.
Tous ces travaux cependant n’absorbaient pas son activité ; il était de ceux qui, pour arriver à un but désiré, se servent de tous les moyens que Dieu met à leur disposition. Il voulut accroître le progrès moral de sa paroisse par le progrès matériel, et essaya de rendre à Xom-Chiêu, avec l’ancienne industrie des nattes, un peu de cette aisance qui aide plus souvent qu’elle ne nuit à l’accomplissement du devoir, à la correction de la conduite et à la régularité de la vie ; il voyait aussi et avec raison, dans cette industrie, exercée à domicile, un moyen de préservation pour les jeunes filles, désormais dispensées d’aller chercher du travail dans la ville de Saïgon.
Il commença cette oeuvre avec son ardeur ordinaire ; mais, hélas ! Dieu ne lui donna point le temps de la parfaire.
« Rien, continue le vénérable Vicaire Apostolique de la Cochinchine Occidentale, ne pouvait faire présager une fin si prématurée. M. Raimbaud jouissait d’une assez forte santé et n’avait jamais éprouvé aucune maladie sérieuse. Il pouvait espérer encore une longue carrière : un coup de ce terrible soleil de Saïgon nous l’a enlevé subitement. Que soit faite la sainte volonté de Dieu, de qui tout dépend ici-bas ! Notre regretté confrère s’est préparé pieusement à retourner vers le bon Dieu. Averti de la gravité de son état, il a fait de suite son acte de parfaite résignation.
« Il était membre de l’Association de l’Heure sainte, et, malgré les multiples occupations de son ministère, faisait régulièrement chaque jour sa faction d’une heure devant le Dieu caché de l’Eucharistie. Nous espérons que Notre-Seigneur, en récompense de sa piété, ne tardera pas à lui révéler sa face dans les tabernacles éternels. »
M. Raimbaud était né à Jard, en Vendée ; après avoir fait ses études au Petit Séminaire des Sables, il entra au Grand Séminaire de Luçon où il passa deux ans. Il était parti pour les missions le 3 août 1870 ; d’abord destiné au Su-Tchuen, il ne put y pénétrer à cause des troubles qui agitaient alors la Chine, et fut envoyé en Cochinchine Occi¬dentale.