Léonard DÉJEAN1846 - 1906
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1033
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1869 - 1906 (Kangding [Tatsienlu])
Biographie
[1033]. DÉJEAN, Léonard-Louis (Marie), né dans la paroisse Saint-Paul, à Bordeaux (Gironde) le 20 juin 1846, fit ses études au petit séminaire de son diocèse, et entra au Séminaire des M.-E. le 21 septembre 1866. Prêtre le 22 mai 1869, il partit le 3 août suivant pour la mission du Thibet. Il occupa tout d'abord le poste de Cha-pa, qu'il organisa ; en 1875, Mgr Chauveau, dont il était le secrétaire, l'appela à Ta-tsien-lou. Il y fit construire une église, fut nommé provicaire en 1903, et il se préparait à ouvrir un cours de français, quand une attaque de typhus l'enleva le 7 mai 1906.
Il avait fait de nombreuses collections de coléoptères, lépidoptères, etc., qu'il avait expédiées à différents Muséums en Europe. Il était très bon et très généreux : un jour que le procureur de la mission lui faisait observer qu'il était constamment en déficit : " Ah ! répondit-il en levant les mains, je crois bien que je mourrai en prison pour dettes. " Sa devise, écrite en tête de son livre de comptes, résumait la pratique de sa vie : Dispersit, dedit pauperibus.
Nécrologie
M. DÉJEAN
PROVICAIRE APOSTOLIQUE DU THIBET
Né le 21 juin 1846
Parti le 3 août 1869
Mort le 7 mai 1906
M. Déjean (Louis-Léonard) naquit à Bordeaux (Gironde) le 21 juin 1846. Nous empruntons au Bulletin mensuel de l’Association amicale des Anciens Élèves du Petit Séminaire de Bordeaux les détails suivants sur l’enfance et l’adolescence du cher défunt.
« Il était le fils aîné d’un père et d’une mère dont on eut toujours le droit de louer la « probité, la bonté charitable et l’esprit chrétien, aussi droit que pur…
« Louis, entré au petit séminaire en 1859, y brilla aussitôt par ses succès classiques. Il n’y « fut pas moins remarqué pour sa piété aussi aimable que solide. Le caractère de l’enfant était « gai, ouvert, expansif, toujours uni et sans rien de fâcheux. C’est pourquoi il gagna sur ses « condisciples un ascendant à rendre jaloux ses maîtres eux-mêmes. Nous étions tous « reconnaissants, en secret, à notre cher élève, de l’aide assidue qu’il nous prêtait, sans avoir « l’air d’y tendre et de s’en douter. C’était la régularité parfaite dans la franchise et la « simplicité...
« A chaque mois d’août, Louis remportait sa large part de couronnes, et il en faisait « hommage à ses parents, après les avoir préalablement déposées au pied de l’autel de la Mère « de Dieu.
« Il aspirait, dès lors, aux Missions-Étrangères, et il correspondait avec M. Beaulieu, « missionnaire de la Corée, pour se mettre au courant des démarches à risquer, à l’effet « d’obtenir de l’autorité archiépiscopale un de ces exeat, dont le cardinal Douet n’était pas « prodigue.
« Au mois d’octobre 1865, en entrant au grand séminaire, Louis renouvela une demande, hasardée précédemment, et qui n’avait pas eu de réponse. Le cardinal répondit, cette fois : « Eh bien ! qu’il parte tout de suite, et qu’on n’en parle plus. » Cependant, le directeur du séminariste exigea une année de probation, et ce ne fut que le 21 septembre 1866, après dix mois de grand séminaire et deux mois de vacances, que Louis prit le chemin de la capitale pour aller s’enfermer au Séminaire des Missions-Étrangères. » (Extrait du Glaneur de Mussonville.)
M. Déjean eut l’occasion d’inaugurer, en se rendant au Thibet, ce ministère de charité chrétienne qui devait remplir toute sa carrière apostolique. On lui confia, en effet, à son passage à Hong-kong, un missionnaire malade, particulièrement difficile à soigner, à qui les médecins de Cochinchine avaient conseillé un changement de climat et qui allait essayer celui de Ta-tsien-lou.
L’essai ne réussit point, mais M. Déjean ne parla jamais de son compagnon de route, que pour regretter sa mort et louer son amabilité au cours du long voyage qu’ils avaient fait ensemble.
A son arrivée au Thibet, le nouveau missionnaire fut chargé par Mgr Chauveau, dont il devait être le secrétaire et le bâton de vieillesse, d’organiser un poste à Cha-pa. Il trouva là une maison assez vaste, il est vrai, mais non encore aménagée, qui abrita, pendant quelques mois, notre confrère, ses deux domestiques, les premiers chrétiens du district et quatre religieuses indigènes. Des épaves de la persécution du Su-tchuen ne tardèrent pas à venir augmenter ce petit troupeau. Au bout d’un an de séjour, le missionnaire enregistrait 40 à 50 confessions. Ses chrétiens, tous pauvres, étaient disséminés dans les gorges des montagnes environnantes ; quelques-uns se trouvaient à 15 et 20 lieues de l’oratoire. M. Déjean réussissait pourtant à les réunir les jours de fête, mais au prix de quels sacrifices !
Il s’efforça, toute sa vie, de procurer à ses néophytes le moyen de ne pas trop souffrir de la faim et, dans ce but, il s’astreignit lui-même à des privations continuelles.
A la suite du massacre de Tien-tsin, qui eut lieu en 1870, les plus mauvais bruits se répandirent à Cha-pa et paralysèrent, pendant quelque temps, le zèle du missionnaire. Il trouva bien encore quelques adorateurs, mais ils furent rares. D’ailleurs, c’étaient pour la plupart de pauvres gens, dont la conversion n’attirait presque point l’attention des païens. Lorsque des familles entières voulurent embrasser notre sainte religion, elles furent l’objet de graves vexations de la part des chefs de village.
La persécution qui éclata à Len-tsy, à cette époque, fut surtout sensible au cœur du missionnaire. Ce marché, situé sur l’autre rive du Tong-ho, au centre d’une belle plaine de rizières, lui avait paru, dès le principe, admirablement choisi pour faire connaître la religion dans les nombreux villages qui l’environnent. M. Déjean se vengea des persécuteurs en priant chaque jour pour leur conversion. Ses vœux ont été exaucés, en partie du moins ; Len-tsy est aujourd’hui le centre d’un nouveau district, et, quoique sa population soit encore un peu remuante, le christianisme y a acquis droit de cité.
¬Cha-pa, avec ses chrétiens disséminés de tous côtés, aurait pu suffire au zèle d’un ouvrier apostolique, mais notre confrère n’oubliait pas qu’il était secrétaire de Mgr Chauveau, aussi se rendait-il souvent près de Sa Grandeur, à Ta-tsien-lou. Il était, d’ailleurs, le premier curé de ce poste, car aucun des rares missionnaires, qui avaient passé par Ta-tsien-lou, n’y avait séjourné. Or, 12 lieues séparent Cha-pa de Ta-tsien-lou. Pendant cinq ans, le missionnaire fit la navette entre ces deux endroits. Il ne parla jamais de la fatigue que lui causaient ces voyages incessants. Se dévouer, rendre service, courir au secours des malheureux, vivre, en un mot, pour les autres, telle était son unique passion. Il avait bien, de temps en temps, son avis à lui, mais il l’abandonnait sans hésiter, dès qu’on lui en suggérait un meilleur.
Sa charité inépuisable, sans engager sa responsabilité devant Dieu, le mettait parfois dans de grands embarras financiers. « Voilà, disait-il dans ces moments difficiles, je sais bien où le « bât me blesse, mais on est curé ou on ne l’est pas. Tant qu’on est curé, on ne lâche pas son « monde. »
Fidèle à ce principe, quand on lui parlait d’un mauvais chrétien : « Hélas ! il s’en trouve « partout, répondait-il ; celui-là, je le connais ; c’est un homme que je repousse d’une main et « que j’essaye de retenir de l’autre. »
Chez lui, la réprimande était toujours suivie de quelques mots d’encouragement, et, comme il ne se fâchait jamais, le coupable ne retenait guère que les bonnes paroles qui avaient adouci l’amertume des reproches. La crainte de perdre une âme, l’espoir d’amener à résipiscence le pécheur le plus endurci, le dirigeaient dans toutes ses relations avec les chrétiens. Lui arrivait-il d’aller au-devant d’un échec ou de mal placer une aumône, ce n’était pas défaut d’intelligence, mais c’est qu’il entrevoyait la possibilité d’être utile, sinon tout de suite, du moins plus tard. Du reste, après coup, il ne se tracassait point, et il était le premier à rire de ce qu’il appelait « les sottises de François ».
En 1875, le vicaire apostolique chargea un nouveau missionnaire du district de Cha-pa et garda M. Déjean auprès de lui. Comme l’évêché était trop étroit, il fallut chercher une maison pour loger le curé de la ville. On n’en trouva point de convenable aux environs de l’évêché, et le curé dut s’accommoder provisoirement d’une masure, située sur les flancs d’une colline, en dehors de la porte du nord. Le provisoire devint définitif au bout d’un certain temps ; M. Déjean creusa dans la colline et agrandit son petit domaine. Il eut bientôt, à côté du presby-tère, un petit jardin qui lui fournissait, chaque année, des légumes en quantité.
A l’époque où M. Déjean se fixa à Ta-tsien-lou, chrétiens et catéchumènes, tous étaient pauvres, et pas une famille ne pouvait se suffire. Les païens aisés ne devaient songer que beaucoup plus tard à se convertir. Le curé eut à se préoccuper des besoins matériels de ses paroissiens. Quand il revenait de l’évêché, où il passait une partie de ses journées, il écoutait les doléances de ses fidèles, leur donnait des conseils et leur faisait l’aumône. Pour leur venir en aide d’une manière plus efficace, il organisait entreprise sur entreprise ; mais, hélas ! la plupart du temps, il n’obtenait pas les bons résultats qu’il s’en était promis. Obligé, souvent, de renoncer à l’œuvre commencée, il ne s’en affligeait point plus que de raison, et, au bout de quelques jours, il formait de nouveaux projets, dressait de nouveaux plans et se remettait au travail, avec la même ardeur que si tout lui eût réussi jusque-là.
En le voyant ainsi occupé à longueur de journée, ceux qui ne le connaissaient pas intimement auraient pu se demander quand il faisait ses exercices de piété. Or, notre cher confrère les faisait la nuit. Il les commençait, chaque soir, par une longue visite au saint-sacrement : « Emmanuel, Dieu avec nous, alléluia ! » s’était-il écrié, le jour où le vicaire apostolique lui avait permis de garder le saint-sacrement dans son église. Sa visite terminée, il regagnait sa chambre et veillait très longtemps, avant de se coucher. Il lui est arrivé, plus d’une fois, de se réveiller, le matin, étendu près de son lit, avec un bas dans sa main et l’autre à son pied. Le sommeil l’avait terrassé, au moment où il se déshabillait pour se mettre au lit. Et quel lit, grand Dieu ! Il fallait que M. Déjean fût à moitié mort de sommeil, pour dormir sur cette planche de 1m30 de long et de 60 centimètres de large, avec sa grande taille et son embonpoint peu ordinaire.
Bon et affable envers tout le monde, il était particulièrement aimable avec ses confrères. Les fronts les plus sombres se déridaient à son contact. Né Gascon, Gascon il est resté ; et, quand un trait lui venait à l’esprit, ce qui n’était pas rare, ses yeux pétillaient d’un éclat si vif qu’on jouissait de la gasconnade avant même de l’avoir entendue. Le mot pour rire, si dangereux dans certaines bouches, dans la sienne, qu’une douce hilarité. Jamais il ne blessa personne, son cœur si charitable ne donnait que ce qu’il contenait : la joie dans le Seigneur ! Aussi évêque et missionnaires aimaient-ils à se trouver en sa compagnie.
Supérieur et directeur de religieuses, pendant toute sa vie de missionnaire, il s’acquitta de cette double fonction avec beaucoup de dévouement et de prudence. Le seul reproche que lui firent ses filles spirituelles fut celui d’être trop bon envers les chrétiens et les catéchumènes. Elles souffraient parfois de voir leur Père se sacrifier pour des gens qui, à leur avis, ne le méritaient pas. Son dénuement leur faisait compassion, et elles s’ingénièrent souvent pour lui procurer des vêtements plus convenables.
A leurs yeux, M. Déjean était un saint. Quand, à sa mort, on exhorta la supérieure à prier et à faire prier pour le repos de son âme, elle ne sut que hausser les épaules en disant que « ce n’était pas le défunt qui avait besoin de prières, mais bien elle et ses sœurs ».
Durant les dernières années de sa vie, Dieu bénit visiblement les efforts de M. Déjean ; son troupeau s’augmenta considérablement. Les deux oratoires du nord et du sud de la ville ne pouvaient plus contenir tous les fidèles ; il fallut songer à bâtir une église. Ce fut encore dans le flanc de sa montagne qu’il creusa, pour se procurer l’emplacement dont il avait besoin. Dès qu’il eut obtenu l’assentiment du vicaire apostolique, il se mit à l’œuvre avec ardeur. Piocher, rouler des pierres, suer du matin au soir pour bâtir à Dieu une maison convenable, c’était pour lui le comble du bonheur.
Dans nos pays de montagne, les ouvriers sont rares et savent à peine leur métier ; ils sont, en outre, grincheux, indolents et entêtés ; ils ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre ce qu’on leur dit. Tout ce qui s’écarte de la routine les irrite. Les entrepreneurs, eux-mêmes, ne se montrent guère plus commodes, quand on est obligé de recourir à eux. Il faut payer les matériaux à l’avance et en attendre longtemps la livraison ; encore sera-t-on souvent fort mal servi. Habitué à la charité et à la patience, M. Déjean semblait ne pas s’apercevoir de tous ces ennuis. L’édifice terminé, le vicaire apostolique en fit la bénédiction solennelle. Les autorités civiles et militaires de Ta-tsien-lou et une foule de païens assistèrent à la cérémonie. Tous paraissaient heureux de prouver ainsi leur estimne et leur sympathie pour le curé de la ville.
M. Déjean aimait beaucoup son église ; on savait quand il y entrait, mais on ne pouvait prévoir quand il en sortirait. Il avait trouvé moyen de prolonger tellement les offices, que parfois nous ne pouvions nous empêcher de dire entre nous : « Vraiment, il est sans pitié pour ses pauvres chrétiens. » Quoi qu’il en soit, je n’ai jamais entendu les chrétiens se plaindre de sa lenteur à dire la messe et à diriger les prières des fidèles. Possédant à fond les prières et les chants chinois, il dominait et entraînait tout le monde avec sa voix de soprano. Le temps passait sans qu’on y fît attention. Le missionnaire recueillait ainsi le fruit des peines qu’il s’était données pour apprendre à ses néophytes les prières et les chants religieux.
On ne saurait croire combien un homme, qui ne perd pas une minute de son temps, peut faire de travail. Malgré ses multiples occupations, M. Déjean trouvait encore le moyen de collectionner. Il avait loué, dans tous les postes du vicariat, quelques jeunes gens qui, la saison venue, allaient à la chasse des lépidoptères, des coléoptères et autres petites bêtes. On lui en apportait des quantités, mais trop souvent, hélas ! en mauvais état. Quelle patience ne lui fallait-il pas, pour faire le triage qui s’imposait, et qui était toujours long et fastidieux ! Quel tracas lui occasionnaient ses chasseurs, qu’il devait changer souvent pour une raison ou pour une autre ! Le métier de collectionneur ne l’enrichit point, car ce qu’il recevait d’une main, il le donnait de l’autre ! Un jour, le procureur de la mission lui faisant observer qu’il était toujours en déficit. « Bah ! répondit-il en levant les mains au ciel, je crois bien que je mourrai « en prison pour dettes. » Sa devise, écrite en tête de son livre de comptes, était : Dispersit, dedit pauperibus. (Il fut prodigue envers les pauvres.) On peut ajouter : Justitia ejus manet in sœculum sœculi. (Il en sera éternellement récompensé.)
Quoiqu’il eût atteint la soixantaine, le cher provicaire avait conservé la vigueur et l’entrain d’un jeune homme ; aucune corvée ne l’effrayait. Il ne lui en coûtait rien de voyager, sous la pluie et la neige, pour administrer les malades. La nuit comme le jour, il était toujours prêt. Il se contentait de la nourriture la plus vulgaire, pourvu qu’elle fût abondante. Il observait le jeûne et l’abstinence comme les chrétiens des temps antiques. Il avait à son service des gens qui pouvaient à peine se traîner, et il faisait lui-même les trois quarts de leur besogne. A son cuisinier qui lui faisait du pain immangeable, il disait : « Mon pauvre Ouang, tu n’as donc pas « peur que les gens qui passent dans la rue, entendent ton pain craquer sous mes dents. »
Cette année, le préfet de Ta-tsien-lou lui ayant demandé de vouloir bien donner des leçons de français à son fils, et d’autres élèves s’étant présentés, M. Déjean avait tout préparé pour ouvrir un cours de fran¬çais, quand la mort est venue le foudroyer, à la grande surprise de tout le monde.
Le 1er mai, il avait amené à l’évêché tous les enfants du catéchisme pour leur faire passer un examen en présence du vicaire apostolique. Mgr Giraudeau s’aperçut que le provicaire ne parlait pas comme d’habitude et lui demanda s’il était indisposé. Il répondit qu’il était allé administrer un malade et qu’il éprouvait, depuis lors, un certain malaise ; évidemment, ce ne serait rien. Retourné chez lui, il se trouva mieux, du moins en apparence. Sur ces entrefaites, une religieuse indigène alla le voir et lui porta quelques petits pains, qu’il mangea avec assez d’appétit. Cependant la religieuse ne fut pas rassurée et, malgré la défense du malade, elle ne put s’empêcher de communiquer ses craintes à Mgr Giraudeau. Sa Grandeur se rendit immédiatement auprès du provicaire. Il était assis sur une chaise dans sa chambre. Monseigneur n’eut pas de peine à constater la gravité du mal et aida M. Déjean à s’étendre sur la planche qui lui servait de lit. Il lui administra ensuite les derniers sacrements. Un médecin américain, appelé en toute hâte, déclara que le malade était atteint du typhus, et tous ses efforts pour le sauver restèrent sans résultat.
A ce moment-là, plusieurs confrères étaient réunis à Mo-sy-mien pour rendre les derniers devoirs à M. Assézat. La triste nouvelle leur arriva le 7 mai, à 8 heures du soir. Ils partirent immédiatement pour Ta-tsien-lou, où ils eurent du moins la consolation d’assister aux obsèques de notre bien-aimé provicaire.
M. Déjean a été le bras droit de trois vicaires apostoliques du Thibet. Sa mort est une grande perte pour toute la mission, et les chrétiens pleureront longtemps celui qui n’a vécu que pour eux. Nous aimons à croire que Notre-Seigneur s’est hâté d’ouvrir les portes du ciel à celui qui donna, pendant sa vie, l’exemple de toutes les vertus sacerdolales, et qui fut un modèle de charité : Animam esurientem nunquam despexit
UN MISSIONNAIRE.
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Références
[1033] DÉJEAN Léonard (1846-1906)
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1878, p. 62 ; 1881, pp. 38, 133 ; 1883, p. 46 ; 1887, p. 89 ; 1888, p. 84 ; 1892, p. 100 ; 1894, p. 129 ; 1895, p. 134 ; 1896, p. 121 ; 1898, p. 105 ; 1899, pp. 120, 122 ; 1900, p. 96 ; 1901, p. 103 ; 1902, p. 114 ; 1904, p. 112 ; 1905, p. 96.
A. P. F., liv, 1882, Excursion de Ta-tsien-lou à Mo-sy-mien, p. 205. - M. C., v, 1873, p. 413 ; vi, 1874, p. 248 ; Ib., Rétablissement du poste de Yerkalo, p. 510 ; vii, 1875, p. 297 ; viii, 1876, p. 42 ; x, 1878, Notice sur Mgr Chauveau, p. 439 ; xi, 1879, p. 452 ; xiv, 1882, p. 494 ; xv, 1883, p. 182.
A. M.-E., 1898, p. 226 ; Ib., Voyage de Ta-tsien-lou à Ya-tcheou par la petite route de Tien-tsuen, p. 266 ; 1899, Voyage de Ta-tsien-lou à Ya-tcheou (suite), pp. 30, 79, 162, 220, 250. - Le Glan. de Mussonville, 1906, p. 83. - L'Aquitaine, 1906, Son décès, pp. 319, 508.
Hist. miss. Thibet, Tab. alph. - Nos miss. pat. et sav., p. 52.
Notice nécrologique. - C.-R., 1906, p. 329.