Arnaud-Antoine GARNAULT1745 - 1810
- Statut : Vicaire apostolique
- Identifiant : 0231
Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Missions
- Pays :
- Thaïlande
- Région missionnaire :
- 1770 - 1779
- Pays :
- Birmanie
- Région missionnaire :
- 1770 - 1779
- Pays :
- Malaisie - Singapour
- Région missionnaire :
- 1779 - 1810
Biographie
[0231] GARNAULT Arnaud-Antoine, vicaire apostolique du Siam, naît vers 1745 à Toulouse maintenant en Haute-Garonne. Il part du Séminaire des Missions Étrangères en décembre 1769. D’abord destiné au Sichuan, il est, les circonstances le requérant, envoyé au Siam.
Emprisonné puis chassé du Siam
Il y est d'abord supérieur du séminaire que Mgr Le Bon essaie de créer en remplacement de celui que les Birmans viennent de détruire. En 1775, il est jeté en prison avec l'évêque et le P. Coudé parce que trois officiers chrétiens refusent de boire l'eau lustrale préparée par les bonzes le jour de la prestation du serment de fidélité au roi Phajatak. Pour une raison analogue, il est chassé du Siam en 1779.
En Malaisie
Il se retire alors à Penang (1). Il y est peu après nommé provicaire. En 1782, il se rend dans la région de Kedah (1); il y trouve quelques Chrétiens fort ignorants, ainsi que des Mahométans qui restent indifférents à son zèle. Nommé provicaire en 1785, il est cette même année ou en 1786 élu évêque de Métellopolis (ou Mitelopolis) et vicaire apostolique du Siam. Il reçoit la consécration épiscopale à Pondichéry le 15 avril 1787 des mains de Mgr Champenois.
Il se rend alors à Penang qui vient de passer sous domination anglaise. Il y appelle des Chrétiens de la paroisse Saint-Michel de Kedah et d’anciens élèves de Bangkok qu'il continue d'instruire. Il installe une petite imprimerie et élève une église, sous le vocable de l'Assomption, la première construite dans cette île.
Son diocèse est vaste : il l’organise avec prudence
Craignant des difficultés à Bangkok de la part du gouvernement siamois, il ne veut pas dans un premier temps y retourner ni y envoyer de missionnaires. Il compte établir les principaux postes de la mission à Penang, Kedah et Mergui (2). En 1791, il fait un voyage à Jong-selang (1), alors sous la direction du prêtre Raphaël. Il y retourne en 1793 et y baptise la sœur du gouverneur. Il a l'intention d'aller à Ligor (3). La guerre ne le lui ayant pas permis, l'évêque laisse le P. Rectenwald à Penang, le P. Cavé à Jong-selang, envoie le P. Florens à Chantaboun (4) et se rend en 1794, à Bangkok. Il est en même temps curé de la paroisse Sainte-Croix, supérieur du séminaire, tout en continuant de s'occuper de l'administration générale de la Mission. Il doit se confronter à quelques Portugais qui refusent de reconnaître son autorité et vont jusqu’à en appeler à l'évêque de Macao. Ses ennuis s’accroissent en 1798 par l'hostilité du roi que des mandarins, irrités de n'avoir pu enlever deux jeunes filles chrétiennes, excitent contre l'évêque.
Ses dernières années sont attristées par une très grande pénurie de prêtres et de ressources, conséquence de la Révolution française. Aussi rêve-t-il au moyen d'augmenter le nombre des aspirants que le séminaire des MEP peut recevoir. Il est curieux de trouver dans sa lettre du 7 juillet 1807 l'indication précise des moyens que l'on devait employer beaucoup plus tard : "Il faudrait s'arranger de manière que le Séminaire puisse recevoir soit ceux qui seraient déjà prêtres, soit ceux qui seraient dans les ordres seulement, ou même dans un état inférieur, pour les y former dans la même maison, à moins qu'on n'aimât mieux faire un second établissement pour la jeunesse, ce qui me plairait bien davantage, je veux dire, s'ils étaient séparés de maison ou tout au moins de quartier." Pendant son épiscopat, qui dure près de 25 ans, il ordonne huit prêtres indigènes.
En 1810, il choisit le P. Florens pour coadjuteur. S'étant rendu à Chantaboun pour y recevoir les vœux de quelques religieuses annamites, il meurt dans cette chrétienté le 4 mars de cette année-là., laissant plusieurs écrits en siamois de sa composition : " ad docendam religionem, ad fovendam pietatem " (5). C’est à lui sans doute qu'on doit, totalement ou partiellement, le catéchisme imprimé à Bangkok en 1796.
1 – En Malaisie.
2 – Aujourd’hui en Birmanie.
3 – Au sud de la Thaïlande actuelle.
4 – Au Siam (Thaïlande) au sud-est de Bangkok.
5 – " Pour enseigner la religion et entretenir la piété"
Références
Bibliographie. - (Enseignement chrétien). - Nai vat sancta Crus na : bangcoc, saccarat tee thai xat manut 1796 pi [Dans l'église de Sainte-Croix, Bangkok, ère de la rédemption du monde, année 1796], in-8.
Notes bio-bibliographiques. - N. L. E., ii, p. 272 ; v, pp. 519, 526, 547, 552, 556 et suiv., 566 ; Ib., Persécution à Siam, p. 570 ; vi, pp. 360, 503. - A. M.-E., 1913, p. 93 ; 1914, p. 80.
Nouv. des miss. or. 1785-1786, 1re part., pp. 5, 7. - Estrat. del. lett., ii, p. 215.
Hist. gén. miss. cath., ii, 2e part., p. 642. - Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. - Hist. miss. Inde, Tab. alph. - Descrip. du roy. Thai, ii, pp. 263, 274, 278, 286. - Lett. à l'év. de Langres, pp. 298 et suiv., 348. - La Franc. pont., ii, p. 672.
Collect., 14 août 1799 : n° 701 ; 30 avril 1808 : n° 465.