Le premier concile de l’Église de Chine s’ouvrait il y a 100 ans, le 15 mai 1924 à Shanghai
©IRFA, 24-PH-159
Cette photo de groupe, impressionnante par sa largeur, rassemble les participants du 1e concile plénier de Chine. Entourés de consulteurs, secrétaires et supérieurs de congrégations, 47 évêques sur les 57 que compte alors la Chine sont réunis à Shanghai sous la présidence de Mgr Costantini, délégué du pape Pie XI. Parmi eux, seuls deux sont chinois, alors que la nationalité la plus représentée est la France. Sont visibles sur la photo les dix vicaires apostoliques MEP participants, Mgrs de Gorostarzu, Ducoeur, Rayssac, Rouchouse, Bourgain, Gaspais, Blois, Gauthier, Fourquet et Carlo.
Six ans de préparation ont été nécessaires afin que le Saint-Siège puisse recueillir les rapports et attentes des diocèses et congrégations présentes en Chine quant aux méthodes d’évangélisation et à la vie de l’Église. Parmi ces rapports, celui de Mgr de Guébriant se distingua par sa défense d’une Église véritablement chinoise.
Les travaux des cinq commissions conciliaires se déploient pendant deux semaines, avant de laisser place aux sessions plénières, clôturées le 12 juin avec la signature des décrets et la consécration de la Chine à la Vierge Marie.
De ces décrets se dégagent des préconisations dans lesquelles se retrouve la vision de la mission défendue par Pie XI, en particulier : non-ingérence des questions politiques dans l’apostolat missionnaire ; développement des institutions caritatives, en particulier les écoles, assorties d’organes de presse catholique et d’apostolat pour la jeunesse ; rappel de l’aptitude du clergé indigène à toutes les fonctions ecclésiales en vue d’un épiscopat autochtone ; promotion des laïcs dans les rôles de responsables de communautés, catéchistes et via les association de jeunesse ; connaissance de la philosophie chinoise, sans mépris, par les missionnaire.
A la suite de la consécration de 6 évêques chinois à Rome en 1926, les fruits du concile sur la vie de l’Église viennent apporter des changements dans le fonctionnement des missions MEP. Par exemple, en 1929, la mission du Sichuan se divise pour laisser place à deux nouveaux vicariats apostoliques confiés pour la première fois à des évêques chinois.