Jules COUSIN1842 - 1911
- Statut : Vicaire apostolique
- Identifiant : 0902
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Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Missions
- Pays :
- Japon
- Région missionnaire :
- 1866 - 1869 (Nagasaki)
- 1891 - 1911 (Nagasaki)
- 1869 - 1891 (Osaka)
Biographie
Jules, Alphonse COUSIN, premier évêque de Nagasaki, naît à Chambretaud (Vendée) le 21 avril 1842. Il fait ses études classiques au petit séminaire de Chavagnes, et les poursuit au grand séminaire de Luçon. Entré minoré au Séminaire des MEP le 27 avril 1864, ordonné prêtre le 23 décembre 1865, il part le 14 février 1866 pour le Japon.
Japon (1866-1911)
Malgré l'interdit porté contre l'église de Nagasaki par le gouvernement japonais, la plupart des chrétiens réclamaient des missionnaires. Le P.Cousin est envoyé aux îles Goto, qui, depuis plus de deux siècles n'avaient reçu la visite d'aucun prêtre. Il y reste quinze jours, travaillant aussi secrètement que possible. L'année suivante, il fait une expédition semblable.
La persécution ayant éclaté, Mgr Petitjean veut mettre en lieu sûr ses dix séminaristes ; il les fait partir pour le collège de Pinang le 21 juillet 1868, sous la conduite du P. Cousin auquel, en 1869, il confie le poste d'Osaka. Le missionnaire trouve dans cette ville et dans les environs un grand nombre de chrétiens exilés ou emprisonnés, et s'efforce de les soutenir dans leur foi.
La division, en 1876, de la mission du Japon en deux vicariats, le laisse à Osaka qui appartient au Japon méridional. Il devient, lors de l’arrêt de la persécution de 1872, professeur de français au collège du gouvernement, ce qui ne l'empêche pas de se livrer aux travaux du saint ministère. En 1878, il commence l'église de l'Immaculée-Conception et fonde la chrétienté de Kishiwada.
Provicaire en 1880, il est, le 16 juin 1885, nommé évêque d'Acmonie et vicaire apostolique du Japon méridional, préconisé le 30 juillet, et sacré le 21 septembre 1885 à Osaka.
En 1888, le 20 mars, une partie de sa mission est érigée en vicariat apostolique sous le nom de Japon central. Il continue de gouverner le Japon méridional qui comprend 25 534 catholiques, 19 missionnaires, 8 prêtres indigènes, et 34 écoles avec 1 756 élèves.
Le 15 juin 1891, la hiérarchie catholique ayant été établie au Japon, il devient évêque de Nagasaki.
Il prend part aux synodes de Nagasaki en 1890, et de Tôkiô en 1895. Il fait construire à Nagasaki l'église de Notre-Dame des Martyrs (Eglise, grav., M. C., xxxii, 1900, p. 33) achevée en 1897. Il a une attention spéciale pour l'œuvre du clergé indigène et ordonne 40 prêtres japonais.
Sous son administration active et prudente, ferme et paternelle, 35 centres d'évangélisation et 38 chrétientés sont fondés, 50 églises ou chapelles bénites, les îles d'Oshima évangélisées et dotées de 11 chrétientés.
L'année de sa mort, le diocèse de Nagasaki compte 48 000 catholiques. Aux religieuses du Saint-Enfant-Jésus (Chauffailles), installées précédemment à Nagasaki, et ensuite à Urakami et à Kumamoto, sont venues se joindre les religieuses franciscaines missionnaires de Marie, les Sœurs de Saint-Paul de Chartres, les communautés de vierges japonaises. En 1891 sont arrivés les Marianistes, qui dirigent un grand collège à Nagasaki (Collège, grav., M. C., xl, 1908, p. 271), un autre à Kumamoto, et une école apostolique à Urakami.
Mgr Cousin meurt le 18 septembre 1911 à Nagasaki.
Il est enterré à Urakami dans le cimetière des missionnaires.
Nécrologie
N É C R O L O G E
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MGR COUSIN
ÉVÊQUE DE NAGASAKI
Né le 21 avril 1842
Parti le 14 février 1866
Mort le 18 septembre 1911
Jules-Alphonse Cousin naquit à Chambretaud, petite paroisse du diocèse de Luçon, le 21 avril 1842, de parents chrétiens, humbles ouvriers, qui remplissaient exactement leurs devoirs religieux, mais sans doute ne s’arrêtaient pas à l’idée que Dieu pourrait un jour fixer chez eux un choix de prédilection.
Du reste, la mère de Jules-Alphonse ne devait pas goûter ici-bas la joie de cette grâce spirituelle. Dieu la rappela à Lui, avant même que son fils pût apprécier les tendresses du cœur maternel. Cette perte douloureuse, dont il ne comprit que plus tard toute la portée, fut le premier sceau du sacrifice imposé à son âme.
Le père restait seul avec deux enfants, notre futur missionnaire et une sœur aînée, qui servit de mère à son jeune frère.
Elle s’occupa de l’envoyer à l’école. Mais Jules-Alphonse ne répondit pas toujours à ses tendresses : léger et vif, il lui suffisait de rencontrer un compagnon ou d’entendre le chant d’un oiseau pour oublier livres et leçon et courir dénicher les couvées.
Toutefois, la pénétration de son intelligence rachetait ses espiègleries et les lui faisait pardonner facilement.
M. le Curé de Chambretaud, qui avait remarqué sa figure avenante et la vivacité de son regard, le récompensa de ses réponses au catéchisme en le choisissant comme enfant de chœur. Quelque temps après, il le prit au presbytère avec le dessein de le préparer pour le Séminaire, et, après quelques mois d’études préliminaires auprès du vicaire de la paroisse, Jules-Alphonse entra en sixième au Petit Séminaire de Chavagnes.
A une intelligence qui ne lui demandait pas un grand effort de travail, il joignait une mémoire excellente ; il l’enrichit de souvenirs précis, qui devaient, plus tard, faire le charme de sa conversation. Il aimait la musique et la poésie, cultivant l’une et l’autre avec autant de succès que de goût. Au jeu, il excellait à organiser une partie, où tous trouvaient, avec un regain de gaieté, un utile délassement. Il était aimé de ses condisciples et l’ascendant que ses qualités physiques et morales lui donnaient sur eux — son cours fut toujours appelé « Le Cours de Jules » — le mettait particulièrement en vue. Ses anciens camarades s’accordent à dire qu’il fut, en toute occasion, un compagnon charmant, un élève excellent, quoique d’une piété qui ne cherchait pis à s’extérioriser. Mais la force d’âme et de volonté qu’il affirma dans la suite est une preuve qu’il donnait à Dieu l’intime de son être.
Il faut avouer cependant que l’appréciation portée par ses maîtres, au petit et au grand séminaires, sur l’ensemble de sa conduite, ne fut pas toujours favorable. Mais on jugeait avec raison que ses défauts provenaient d’une exubérance de vie, plus que du mauvais vouloir, et on se montrait indulgent. Il est probable que les notes motivées de ses professeurs furent pour lui l’occasion de réflexions intimes, qui le guidèrent vers l’apostolat et l’aidèrent à en réaliser l’idéal.
Au Grand Séminaire de Luçon, M. Cousin fut, comme à Chavagnes, un élève au travail facile, s’assimilant sans effort apparent les différentes matières de l’enseignement ecclésiastique. Sans s’être entièrement défait de sa vivacité naturelle, il ouvrait son esprit aux idées sérieuses. Dans le secret, sous l’œil de Dieu, de concert avec son directeur, il étudiait la vocation vers laquelle il se sentait appelé. Quand la décision définitive fut prise — à la grande surprise, disons-le, de ceux qui le connaissaient — M. Cousin demanda son admission au Séminaire des Missions-Étrangères.
Le jeune homme avait trouvé sa voie. Dieu allait se servir de cette âme d’élite pour accomplir par elle des œuvres grandes et durables. Il quitta le pays natal sans revoir sa famille, sans embrasser son vieux père, qui mie pouvait se faire à l’idée de la séparation et ne pardonna que bien tard la peine qu’elle lui avait causée. Cette dure épreuve, escomptée à l’avance, ne pouvait d’ailleurs changer en rien la détermination mûrie dans le secret du cœur.
Dès son arrivée à la rue du Bac, M. Cousin se montra tel qu’il est resté toute sa vie. « Ses lettres à ses amis de Luçon, dit M. l’abbé Rafin, lettres écrites sans apprêt, laissaient voir clairement qu’il s’était engagé au service de Dieu de grand cœur et avec une âme pleine de bonne volonté. La note pieuse y était à sa place, et son esprit y parlait en même temps que son cœur. La gaieté native ne perdait pas ses droits, elle éclatait souvent en amusantes saillies. S’il est vrai qu’un missionnaire triste ne peut faire qu’un triste missionnaire, on était du moins assuré qu’il ne pécherait pas de ce côté. Il se trouvait si heureux qu’il eût désiré faire partager son bonheur à celui qui sera son correspondant fidèle jusqu’à la mort. »
Au Séminaire des Missions, l’enjouement de son humeur et l’affabilité de ses manières lui conquirent très vite l’affectueuse sympathie des aspirants. Il était de toutes les initiatives inspirées par le zèle et la charité ; il donnait volontiers cours à sa verve poétique, pour chanter un nouveau partant et redire en famille les secrets du cœur et les joies du sacrifice.
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Le 23 décembre 1865, M. Cousin recevait l’onction sacerdotale et, le 14 février suivant, il s’embarquait pour le Japon, en compagnie de M. Furet, qui rentrait dans la même Mission après une absence momentanée, et de M. Marin, destiné à Yokohama. Il abordait à Nagasaki le 7 mai 1866.
En foulant ce sol imbibé du sang des martyrs, au lendemain de la découverte de leurs descendants, qui, eux aussi, devaient s’attendre à la persécution, les impressions qu’il ressentit furent ai vives qu’il n’oublia jamais cette date dans les éphémérides qu’il aimait à rappeler.
Eu regardant la vallée d’Urakami, cette terre encore mystérieuse, dont il voyait, chaque soir, les habitants, isolés ou par petits groupes, franchir furtivement le seuil de la Mission, il aspirait après le jour où il lui serait possible de travailler pour eux. Ce jour ne tarda pas.
D’abord, il étudia la langue, et lorsque Mgr Petitjean, qui était allé se faire sacrer à Hong-Kong, rentra à Nagasaki, le 2 décembre de la même année, déjà M. Cousin, rompu aux premières difficultés, aidait à catéchiser les enfants cachés à la maison. Il aimait cette petite troupe de tout son cœur, heureux de penser qu’ils étaient destinés à être les prémices du clergé indigène. Il ne devait pas rester longtemps avec eux : son Evêque allait disposer de lui pour nu autre labeur.
En dépit de l’interdit porté par le Gouvernement contre l’église de Nagasaki, tous les cœurs des descendants de chrétiens, même ceux des îles les plus éloignées, restaient tournés vers elle : une députation était venue des îles Goto demander un missionnaire. Les craintes de persécution diminuant de jour en jour, il fut décidé, après l’essai de diverses combinaisons, que M. Cousin serait chargé de cette excursion apostolique. Il s’embarquait pour ces îles le 5 février 1867.
Il s’y rendit dans le plus strict incognito, ne voyageant que la nuit, vêtu d’habits japonais, et évitant toute rencontre indiscrète. Il resta quinze jours au milieu de ces chers néophytes, joyeux de célébrer la sainte messe dans ces îles, où, depuis près de trois siècles, la divine Victime n’était pas descendue. Il administra les sacrements ; visita, la nuit, quelques malades, et rentra à Nagasaki.
L’année suivante, il fut encore désigné pour une excursion semblable. Cette seconde visite dura, elle aussi, quelques jours, qui furent bien employés pour la sanctification des âmes. Déjà les chrétiens parlaient de bâtir une église semblable à celle de Nagasaki.
Mais voici que la persécution éclata soudainement. Les chapelles d’Urakami furent pillées ; 64 des principaux chrétiens furent arrêtés ; de nouveau, l’interdit fut porté contre l’église de Nagasaki, sous peine d’emprisonnement des fidèles. C’était le moment où la Révolution japonaise allait se terminer par la Restauration impériale. Le nouveau Gouvernement allait-il cesser la persécution ? M. Cousin n’osait l’espérer ; il exprimait même les raisons de ses craintes, qui n’étaient que trop fondées.
Quelques jours plus tard, une fausse rumeur circulait, annonçant que tous les Missionnaires avaient été arrêtés avec leurs serviteurs et exécutés. Au milieu de l’effervescence générale et des alertes continuelles, on apprit la condamnation à la déportation de 4.000 chrétiens d’Urakami. Le 20 juillet, il assista à l’embarquement de 114 d’entre eux, accompagnés de soldats armés. « Nous les avons vus, écrivait-il alors : ils « pouvaient nous apercevoir, et nos cœurs se comprenaient. Leurs yeux étaient tournés vers la « croix de l’église, qu’ils saluaient d’un regard d’adieu. »
Il n’y avait pas à compter, au milieu de ces troubles sans cesse renaissants, continuer les études des séminaristes à Nagasaki, et Mgr Petitjean ne voulait pas attendre, pour les mettre en lieu sûr, que les persécuteurs vinssent les lui ravir. Sans donner l’éveil, il les fit partir le 21 juillet, sous la conduite de M. Cousin, pour le Collège de Pinang. Ils étaient au nombre de dix, tous séparés déjà de leurs parents partis en exil. La petite troupe s’embarqua sans encombre sur un vapeur européen. Quelques jours après, elle prenait passage à Shang-Haï sur un autre vapeur, qui les conduisait à destination.
M. Cousin, heureux d’avoir pu remplir sa mission, pensait rentrer de suite à Nagasaki. Il fut retenu pour quelques jours ; puis, il finit par séjourner au Collège, plus longtemps qu’il n’eût voulu, par suite de la mort d’un directeur. Il rentra au commencement de 1869, et son Evêque l’attendait pour lui confier le poste d’Osaka, qu’il venait de fonder en même temps que celui de Kobé.
Il partit, se confiant en Dieu. Déjà, un terrain avait été acheté dans la Concession européenne : il s’y installa dans une masure, sur la berge de la rivière qui borde encore, aujourd’hui, le terrain de la Mission. L’installation fut d’abord très précaire ; et il était intéressant de l’entendre, par après, décrire de façon pittoresque le mobilier d’emprunt qui ornait sa résidence.
Mais cette situation ne devait pas être de longue durée. Il ne tarda pas à recueillir des renseignements sur les chrétiens exilés ; il apprit même, à sa grande surprise, qu’un certain nombre étaient emprisonnés à Osaka. La visite, pendant la nuit, de l’un d’eux, lui procura des renseignements plus précis sur leur genre de vie et les mauvais traitements dont ils étaient victimes.
La présence des Missionnaires ne pouvait rester plus longtemps ignorée : la croix, s’élevant au-dessus de leur maison, devait devenir leur signe de ralliement. M. Cousin construisit donc une résidence, en dépit de toutes les oppositions. Elles vinrent, nombreuses, soit de la part des ouvriers, qui, pendant deux mois, refusèrent tout service, soit de la part du Gouverneur même de la ville qui voulut empêcher les travaux.
Bientôt, les exilés furent dispersés dans les différentes provinces, où on leur avait préparé un lieu de déportation pendant leur séjour à Osaka. Mais la résidence du Missionnaire leur était connue. Trompant la vigilance de leurs gardiens, ou profitant du peu de liberté qu’on leur laissait quelquefois, ils venaient près de lui, secrètement, se retremper par la réception des sacrements. Rien ne les effrayait, ni la distance, ni les fatigues, ni les dangers du voyage.
De son côté, M. Cousin leur envoyait des catéchistes pour les instruire ; il leur procurait des livres et des objets de piété ; il les conservait fermes dans leur foi. Lorsque, en 1872, le Gouvernement prit la décision fallacieuse de renvoyer chez eux tous ceux qui auraient donné des preuves de repentir, le Missionnaire se hâta de leur envoyer des catéchistes pour les prémunir contre cette séduisante tentation de retour. Il leur fit entrevoir que, désormais, l’exil ne serait plus de longue durée ; et il réussit, ainsi, à éviter l’apostasie d’un bon nombre. Sa joie fut grande, lorsqu’il vit apparaître les premières phalanges de ces confesseurs, rendus à la liberté. Avec ses Confrères de Kobé, il leur donna les secours de la religion : il s’employa à leur diminuer les fatigues de la route et à leur procurer de grandes barques, qui les transportèrent à Nagasaki ; il n’arrêta l’exercice de son ministère et les manifestations de sa charité que lorsqu’ils furent tous rentrés dans leur pays.
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Cependant, M. Cousin n’avait pu songer encore à travailler sur l’élément païen de l’immense cité d’Osaka ; il ne pouvait qu’accoutumer l’opinion à sa présence. Dans ce but, il accepta la charge de professeur au Collège de la ville, ce qui lui permit d’entrer en relations avec les autorités. Un jour, il eut l’occasion de faire son cours en présence de l’Empereur ; il disait plus tard le plaisir qu’il avait éprouvé à représenter ainsi la foi chrétienne dans cette circonstance.
Il se ménagea également l’occasion d’un séjour à Kioto, le grand centre du bouddhisme ; mais il ne put réussir à autre chose qu’à se faire connaître. Malgré l’abolition des édits de persécution et la mise en liberté des chrétiens, il ne commença vraiment son ministère d’évangélisation, que lorsque Mgr Petitjean vint fixer sa résidence à Osaka.
Il désirait vivement alors la construction d’une église pour remplacer l’oratoire de sa résidence. La première pierre fut posée le 17 mars 1878 ; l’église fut inaugurée l’année suivante sous le vocable de l’Immaculée-Conception. Deux cents chrétiens étaient présents à la cérémonie. M. Cousin écrivait sa joie d’avoir vu ces néophytes assister publiquement à une fête, où le Gouverneur s’était fait représenter officiellement, tandis que, quelques années plus tôt, les chrétiens exilés venaient en cachette, et au péril de leur vie, lui demander les sacrements. L’édifice plut extrêmement aux Japonais ; chaque jour, les visiteurs venaient nombreux. Le Missionnaire jetait dans leurs âmes la bonne semence de l’Evangile ; toute la journée, il se tenait à leur disposition dans une salle de catéchisme attenante à l’église.
Chaque année lui apportait une petite cueillette de baptêmes. Mais sa grande joie fut la fondation de Kishiwada, dans le voisinage d’Osaka. Pour maintenir la foi de ses néophytes, dispersés dans des quartiers assez éloignés les uns des autres, il institua une Confrérie du Rosaire. Ceux-ci allaient de l’un chez l’autre pour réciter le chapelet, et ainsi se soutenaient mutuellement et se fortifiaient.
Au commencement de 1880, Mgr Petitjean quitta Osaka pour venir se fixer à Nagasaki. Il laissait à M. Cousin, nommé provicaire, le soin de développer les œuvres commencées.
En 1882, eut lieu l’ordination sacerdotale de trois séminaristes, les seuls qui restaient des dix que M. Cousin avait conduits à Pinang. La place de celui qui les avait dirigés était marquée à cette cérémonie ; il n’y manqua pas. Dans une lettre qu’il écrivit à cette époque, il résumait, en termes émus, les épreuves de cette Eglise renaissante, et il disait les joies de cette ordination. « C’est la grâce de Dieu qui a tout fait, ajoutait-il ; je ne l’ignore pas. Mais il « faut qu’elle ait trouvé de fidèles coopérateurs, d’abord dans les chrétiens restés fidèles au « milieu de faut d’épreuves, et aussi dans les prédicateurs que Dieu leur a envoyés. »
Il avait été l’un de ces prédicateurs de la première heure. Dieu le destinait à recevoir la garde de ce troupeau qu’il avait travaillé à protéger aux heures de la persécution. Il arrivait à Nagasaki le 6 octobre 1884 ; le lendemain, il fermait les yeux à Mgr Petitjean. Quelques mois plus tard, le 19 janvier, Mgr Laucaigne s’endormait à Osaka dans la paix du Seigneur.
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M. Cousin fut élu, le 16 juin 1885, évêque titulaire d’Acmonie et vicaire apostolique du Japon Méridional. La cérémonie du sacre eut lieu, à Osaka, le 21 septembre.
Mgr Cousin ne parut pas effrayé de sa nouvelle dignité. Il en comprenait toute la responsabilité ; mais il mettait en Dieu sa confiance. Aidé de sa grâce, il se sentait heureux d’avoir à continuer l’œuvre de son prédécesseur.
Dès l’année qui suivit son élection, la Sacrée Congrégation de la Propagande proposa la division de sa Mission en deux vicariats. La décision lui fut notifiée en 1887 ; il avait la liberté de choisir la Mission dont il préférait garder la direction. Malgré tant et de si chers souvenirs, qui, disait-il lui-même, « ramèneraient bien souvent sa pensée et son cœur vers Osaka, » il opta pour Nagasaki.
Dans ce choix, qui brisait ses affections présentes pour le rapprocher de celles de la première heure, il se guida par la pensée de l’œuvre de Dieu à réaliser. Dans la partie de la Mission qu’il quittait, l’œuvre d’évangélisation avait des centres d’action jusque dans les grandes villes. Dans le sud, il n’en était pas de même : le relèvement des ruines de la persécution s’imposait : l’organisation des chrétientés allait demander de pénibles labeurs. C’est à cette tâche que Mgr Cousin voulut se dévouer, en quittant Osaka pour Nagasaki. Nous verrons comment il a réalisé son dessein. Mais nous devons noter, auparavant, les événements importants de l’Eglise du Japon, auxquels, durant les 25 années de son épiscopat, il a pris une part plus ou moins grande.
En 1889, le Gouvernement Japonais proclamait la nouvelle constitution de l’Empire. L’article XVIII reconnaissait la liberté religieuse. L’année suivante, au mois de mars, les Vicaires apostoliques, profitant de cette liberté, se réunissaient en synode à Nagasaki, à l’occasion du 25e anniversaire de la découverte des chrétiens. Mgr Cousin avait la joie de voir ses nombreuses chrétientés pénétrer successivement dans son église des Martyrs, pour assister aux séances solennelles. « Notre Eglise vient de célébrer ses noces d’argent, écrivait-il : je ne sais s’il a jamais été donné à personne d’en célébrer de plus belles et de plus touchantes. »
L’année suivante, le Souverain Pontife, pour donner au Gouvernement Japonais une marque de confiance, résolut d’établir la hiérarchie ecclésiastique dans tout l’Empire. Tôkiô devint l’église métropolitaine ; les trois autres vicariats furent érigés en diocèses suffragants. La teneur du Décret fut portée à la connaissance des missionnaires et des prêtres japonais. En faisant connaître aux chrétiens le sens de la décision pontificale, Mgr Cousin leur demanda des prières en reconnaissance de cette faveur insigne. Le 4 octobre, fête du Saint-Rosaire, il prit solennellement possession de son siège dans la cathédrale de Nagasaki, dont il était le premier évêque.
En 1897, l’Eglise du Japon célébrait le troisième centenaire de ses premiers Martyrs. Pour le faire dignement à Nagasaki, lieu même du martyre, Mgr Cousin avait élevé une église au pied de la sainte montagne, en pleine ville japonaise. Il avait voulu garder lui-même la surveillance des travaux. La tâche fut rude, et parfois sa santé en souffrit ; mais son énergie le fit triompher des obstacles. La bénédiction solennelle eut lieu le 8 septembre : l’église fut dédiée à N.-D. des Martyrs. L’évêque écrivait alors : « Rien n’a manqué à cette fête ; ni les prélats, venus des autres diocèses pour donner à la cérémonie son caractère catholique ; ni les autorités des diverses administrations japonaises, dont le concours bienveillant a souligné le triomphe du christianisme ; ni l’affluence des représentants des plus lointaines chrétientés, qui, en dehors de l’église, remplissaient tout l’enclos. » A cette église, il manquait des cloches : Mgr Cousin sut s’en procurer quatre. Pour le 25e anniversaire de son épiscopat, il la dota d’une horloge, « afin, disait-il, d’attirer l’attention des païens et de faire naître en eux le désir du salut éternel ».
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Essayons, maintenant, de suivre Mgr Cousin dans les détails de l’administration de son diocèse. En le voyant à l’œuvre, on comprendra mieux ce qu’il était lui-même, et les qualités maîtresses qu’il a mises au service de la Mission. Dès la première année de son épiscopat, il parcourut toutes ses chrétientés et visita chaque missionnaire. De la bouche de chacun, il entendit le récit de ses consolations et de ses peines ; il écouta toute la liste — qu’il connaissait par expérience — des obstacles à l’évangélisation ; il encouragea ; il consola ; il vint en aide à tous ; mais, et surtout, il prit connaissance de l’état et des besoins de sa Mission.
Il continua ce travail préparatoire pendant une partie de l’année suivante. Il étudia les situations diverses et les conditions multiples du travail apostolique, tant chez les chrétiens qu’auprès des païens. Il supputa la valeur et les aptitudes des ouvriers dont il disposait, missionnaires et prêtres japonais. Lorsque la situation lui apparut bien nette, il notifia à chacun la part nouvelle qu’il lui confiait. Il érigea de nouveaux centres de conversion ; il enflamma le zèle de ses collaborateurs ; précisa la ligne de conduite qu’ils devaient suivre, pour l’uniformité de l’administration des chrétientés, et s’en remit à leur bonne volonté pour la réalisation de ses instructions. Afin de conserver et de fortifier l’union de tous, il établit, parmi ses prêtres, une Union de prières.
Mgr Cousin a été un prudent et habile administrateur. Malgré une grande sensibilité, il a toujours conservé dans la conduite des affaires une parfaite égalité d’humeur. Il était tout à tous, à tout moment, et sans égard aux dérangements qu’on lui causait. Si quelque raison grave l’obligeait à retarder un entretien, il en avertissait d’un ton qui ne pouvait jamais froisser.
Il était d’un abord agréable, doué d’un talent de conversation pittoresque et enjouée qui lui conciliait les esprits ; on aimait l’entendre. Il connaissait les soucis, les peines et les ennuis quotidiens de la vie de ses missionnaires ; et il se plaisait à égayer les instants de repos qu’il passait avec eux de récits pétillants d’esprit et de bonne gaieté.
Quand il traitait des intérêts d’un district, ou devait donner la solution de quelque affaire, il visait avant tout à être renseigné exactement ; il écoutait avec bienveillance ; il aidait à bien poser la question ; ensuite, il donnait une réponse qui était toujours claire et pratique. S’il devait traiter une affaire par correspondance, quels que fussent son état de santé ou ses occupations, il ne faisait généralement pas attendre la réponse. Ayant pris connaissance du cas proposé, il l’examinait ; il réfléchissait ; puis, d’un style clair, d’une plume sympathique, il se prononçait. Ses décisions étaient fermes et précises : on peut dire que sa correspondance administrative a été un modèle du genre.
Il aimait ses missionnaires et ses prêtres indigènes, et leur en donnait des preuves en toute occasion, surtout lorsqu’il apprenait qu’ils avaient à souffrir. Le jeune missionnaire, en particulier, trouvait chez lui un père plein de sollicitudes.
L’œuvre à laquelle Mgr Cousin a donné la plus grande partie de son cœur, est celle du clergé indigène ; elle avait eu déjà les prémices de son ministère. Il se préoccupa de préparer les plus anciens à prendre la place qu’il leur destinait dans l’œuvre commune. Quant aux plus jeunes, il les suivit partout : à l’étude, pour constater leurs progrès ; en récréation, pour étudier leur caractère et leurs inclinations ; à l’église, pour se rendre compte de leur piété et de leurs aptitudes au service de Dieu. Il les connaissait tous ; les voyait en particulier ; leur donnait des avis et ries conseils, et s’intéressait en tout à leur formation cléricale. Il établit des conférences pour les habituer au ministère de la parole. Il y assistait toujours.
A l’époque où le Séminaire de Nagasaki réunissait la phalange cléricale de toutes les Missions du japon, il fit pour les séminaristes des autres diocèses ce qu’il faisait pour les siens.
Lorsqu’il avait conféré l’onction sacerdotale à ses prêtres, il continuait à les suivre et à s’intéresser à leurs peines comme à leurs joies.
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Pour donner une idée plus exacte de la somme de travail ininterrompu fournie par Mgr Cousin, nous citons ici quelques chiffres. Lorsqu’il prit la direction de la Mission, elle comptait huit prêtres japonais ; il a célébré 33 ordinations dans sa cathédrale et ordonné 40 prêtres. Il n’avait trouvé qu’un seul centre d’évangélisation : il en a fondé 35. Il a établi 38 chrétientés, et béni 50 églises ou chapelles et 25 cimetières. La Religion a été prêchée jusqu’aux limites de son diocèse. Il a ouvert à la lumière de la foi les îles d’Oshima, où sont maintenant 11 chrétientés florissantes. Il attendait et préparait le moment où il pourrait évangéliser les îles Riu-Kiu.
Les œuvres d’éducation et de charité ont fait, sous son impulsion, de merveilleux progrès. Aux Religieuses du Saint-Enfant-Jésus, installées les premières à Nagasaki et établies ensuite à Urakami et à Kumamoto, sont venues se joindre les Religieuses Franciscaines Missionnaires de Marie, qui ont une léproserie et trois résidences ; les Sœurs de Saint-Paul de Chartres, qui ont un dispensaire et un ouvroir ; les Marianistes, qui dirigent un collège et une école apostolique. Des communautés de vierges indigènes ont été fondées, et toutes ont augmenté le nombre de leurs sujets et de leurs œuvres.
Depuis plusieurs années déjà, la santé de Mgr Cousin était chancelante. Mais il se refusait à prendre les soins nécessaires, et il ne parlait de ses fatigues que pour les constater en passant. Il a travaillé sans se plaindre, sans quitter jamais sa Mission pour chercher un repos réparateur de ses forces.
En 1887, il fut atteint d’une fièvre typhoïde assez bénigne, dont il guérit facilement ; mais elle lui laissa des maux d’estomac qui furent la cause de fréquentes indispositions.
Son état ne commença à inspirer de réelles inquiétudes qu’au mois de juillet 1911. Il fut pris d’abord d’une extinction de voix, qui rendait difficile toute conversation prolongée ; puis, survint un tremblement nerveux dans les mains, qui rendit presque impossible le travail de bureau. Pendant le mois d’août, ses forces baissèrent peu à peu, et la démarche devint chancelante. Les vomissements étaient fréquents, à tel point que, dès les derniers jours d’août, il fut privé du bonheur d’offrir le saint Sacrifice.
Lorsqu’il consentit à faire venir un médecin, le mal avait fait des progrès considérables : le vénéré malade était menacé d’un arrêt brusque des fonctions du cœur. Sans se croire encore en danger immédiat, Mgr Cousin commença à se rendre compte de la gravité de son état. Le 17 septembre, il voulut recevoir le saint Viatique. Devant le Saint-Sacrement, il émit, de cœur, la profession de foi, qu’un missionnaire lut à haute voix. La lecture terminée, il ajouta d’une voix distincte : « Vous direz à tous les missionnaires, a tous les prêtres, à tous les séminaristes, enfin à tous les chrétiens, que je leur donne ma meilleure bénédiction et leur demande de prier pour moi. » La nuit du 17 au 18 fut très mauvaise ; la parole devint embarrassée ; tout espoir de guérison sembla perdu. Après avoir suggéré au malade quelques pieuses pensées et l’avoir engagé à renouveler de cœur le sacrifice de sa vie, un missionnaire récita les prières de la recommandation de l’âme. Le 18, à 9 heures et demie, Mgr Cousin entrait en agonie, et, un quart d’heure plus tard, il rendait très doucement son âme à Dieu.
Le 21 septembre, 26e anniversaire de sa consécration épiscopale, nous avions le douloureux devoir de le conduire à sa dernière demeure. Mgr Bonne et Mgr Chatron, malgré la fatigue du voyage et la retraite de leurs missionnaires, avaient tenu à venir prendre part à la cérémonie des funérailles. Les autorités japonaises de Nagasaki, le Gouverneur en tête, ainsi que le Corps consulaire, voulurent donner au cher défunt un dernier témoignage d’estime et de respect, en assistant officiellement au service solennel. Malgré une pluie ininterrompue, plusieurs milliers de chrétiens accompagnèrent le bon pasteur jusqu’au cimetière d’Urakami, situé à une lieue et demie de la cathédrale.
Le cher et vénéré Prélat repose maintenant, à côté des missionnaires et des prêtres japonais qui l’ont précédé, dans le cimetière qu’il avait lui-même préparé pour les propagateurs de la Foi au Japon.
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Références
[0902] COUSIN Jules (1842-1911)
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Portrait. - A. P. F., lxii, 1890, p. 315 ; lxxix, 1907, p. 1. - Les miss. cath. franç., iii, p. 473. - La Rel. de Jésus, ii, p. 506. - Voir Biographie.