Jean-Baptiste MAVIEL1861 - 1923
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1605
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1884 - 1887
- 1887 - 1893 (Jilin [Kirin])
- 1895 - 1895 (Jilin [Kirin])
Biographie
Jean-Baptiste, Timothée, Marie, Paul MAVIEL naquit le 24 janvier 1861, à Balaguier-sur-Rance, diocèse de Rodez, département de l'Aveyron.
Le 1er septembre 1880, il entra, laïque, au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 24 septembre 1881, minoré le 24 septembre 1882, sous-diacre le 22 septembre 1883, diacre le 8 mars 1884, ordonné prêtre le 20 septembre 1884, il reçut sa destination pour le vicariat apostolique de la Mandchourie qu'il partit rejoindre le 5 novembre 1884.
Arrivé en Mandchourie, M.Maviel alla, sans doute, s'initier à la langue chinoise et à la pastorale missionnaire, au sud de Ing-tze, dans le district de Yangkoan où, sous la conduite d'un confrère expérimenté, débutaient le plus souvent les jeunes missionnaires. Là, il trouva M.Aimé Bareth avec lequel il se lia d'amitié.
En 1887, M. Maviel, aidé par un vicaire chinois, le P.Damien Hia, était à la tête du poste missionnaire de Se-kia-Tse, à l'ouest de Ghirin (Kirin). Ils baptisèrent 30 adultes et 402 enfants in articulo mortis". A Houai-tsen-Sien, il prit la défense de ses chrétiens, à propos d'impôts exigés pour des cérémonies et l'entretien de lieux de cultes non chrétiens.
En 1889, M. Maviel travaillait à Lien-hoa-chan, à l'ouest de Kirin, district qu'il avait fondé au prix de nombreuses privations et de travaux sans nombre. Il accompagna Mgr. Louis Raguit dans l'extrême nord de la mission, et, le 17 mai 1889, à Pa-ien-sou-sou, centre de commerce important avec une chrétienté de 455 fidèles, située au nord-est de Kirin, dans la province de Hei-loung-kiang, il l'assista en ses derniers moments..." C'est à la peste qui régnait à Pa-ien-sou que nous devons la perte si imprévue du regretté Mgr.Raguit, notre dernier vicaire apostolique.." écrivait il à un prêtre de son diocèse d'origine, le 7 août 1889.
De retour à Lien-houa-chan, M.Maviel consignait dans son compte rendu de 1889 : ..."Je suis rentré la mort dans l'âme au milieu de mes chrétiens que j'ai trouvés réduits à la plus grande misère. Sans attendre, j'ai distribué le peu de grain qui me restait encore en réserve ; après le grain, j'ai donné mon argent. C'est la misère ! Oui, mais la grâce de Dieu a secoué mon petit royaume. J'ai la consolation d'enregistrer 114 catéchumènes..." Son district comptait 9 stations, et totalisait 1360 chrétiens.
Le 23 juin 1890, M. Charles Pouillard, chef du district de Pa-kia-tse, étant décédé de la fièvre typhoïde, M. Samoy prit sa succession. M. Maviel quitta Lien-houa-chan, et reçut en charge le district de Se-kia-tse, le plus important de la mission. Ce fut l'année où une inondation épouvantable réduisit ses chrétiens à la misère, ruina en partie l'église et la résidence dont il venait d'achever la construction, dispersa les matériaux qu'il avait amassé pour construire ses écoles. De plus, la maladie mit en péril la vie du missionnaire, le condamnant à une inaction prolongée.
De décembre 1890 à la fin avril 1891, Mgr.Laurent Guillon fit la visite pastorale des 4 districts formant le groupe du centre de la mission. MM.Maviel et Samoy, chefs de ces districts, mirent en oeuvre tout leur savoir-faire pour donner à cette première visite de l'évêque le plus de relief possible.
En 1893, M. Maviel était de nouveau chargé du district de Lien-houa-chan. Il y construisit une église, ornée avec goût, que Mgr. Laurent Guillon bénit le 26 février 1893, au cours d'une visite pastorale qui dura une dizaine de jours. Il y eût des baptêmes d'adultes, confirmation, inauguration du chemin de Croix, baptême d'Antoinette (la cloche).. Dans une longue lettre adressée à un confrère, et publiée dans le Compte Rendu des Travaux de la Société des Missions Etrangères en 1893, M. Maviel fit le récit de cette fête.
Cette même année, il signalait aussi un mouvement d'immigration important vers son district, spécialement vers la chrétienté de Kia-kia-t'ouo-tze dont il essaya de faire un village chrétien modèle. En une seule fois, arrivèrent, pressés par la misère, 60 chrétiens du vicariat de la Mongolie.
En 1893, M. Maviel, ayant remis son district aux mains de M. Déan, rentra en France où il arriva le 28 décembre 1893. Il repartit pour la Mandchourie le 6 janvier 1895.
Ayant quitté la mission de Mandchourie et la Société des Missions Etrangères, en 1895, M. Maviel alla s'installer à Che-Fou, au Shan-tung (Shandong). Dans ce port assez fréquenté et assez proche de la Mandchourie, il finit par acquérir un domaine où il se livra avec succès, à la culture de la vigne. Ayant une chapelle à lui, il pouvait recevoir les missionnaires de passage. De cette façon, il rendit maints services aux Missions. Il céda tous ses biens aux PP.Franciscains qui dirigeaient la mission de Che-Fou.
M.Jean-Baptiste Maviel mourut à Shanghai, le 1er d'août 1923.
Nécrologie
[ 1605 ] MAVIEL Jean-Baptiste, Timothée, Marie, Paul
Missionnaire
Mandchourie
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Jean-Baptiste, Timothée, Marie, Paul MAVIEL naquit le 24 janvier 1861, à Balaguier-sur-Rance, diocèse de Rodez, département de l'Aveyron.
Le 1er septembre 1880, il entra, laïque, au séminaire des Missions Etrangères. Tonsuré le 24 septembre 1881, minoré le 24 septembre 1882, sous-diacre le 22 septembre 1883, diacre le 8 mars 1884, ordonné prêtre le 20 septembre 1884, il reçut sa destination pour le vicariat apostolique de la Mandchourie qu'il partit rejoindre le 5 novembre 1884.
Arrivé en Mandchourie, M.Maviel alla, sans doute, s'initier à la langue chinoise et à la pastorale missionnaire, au sud de Ing-tze, dans le district de Yangkoan où, sous la conduite d'un confrère expérimenté, débutaient le plus souvent les jeunes missionnaires. Là, il trouva M.Aimé Bareth avec lequel il se lia d'amitié.
En 1887, M. Maviel, aidé par un vicaire chinois, le P.Damien Hia, était à la tête du poste missionnaire de Se-kia-Tse, à l'ouest de Ghirin (Kirin). Ils baptisèrent 30 adultes et 402 enfants "in articulo mortis". A Houai-tsen-Sien, il prit la défense de ses chrétiens, à propos d'impôts exigés pour des cérémonies et l'entretien de lieux de cultes non chrétiens.
En 1889, M. Maviel travaillait à Lien-hoa-chan, à l'ouest de Kirin, district qu'il avait fondé au prix de nombreuses privations et de travaux sans nombre. Il accompagna Mgr. Louis Raguit dans l'extrême nord de la mission, et, le 17 mai 1889, à Pa-ien-sou-sou, centre de commerce important avec une chrétienté de 455 fidèles, située au nord-est de Kirin, dans la province de Hei-loung-kiang, il l'assista en ses derniers moments..." C'est à la peste qui régnait à Pa-ien-sou que nous devons la perte si imprévue du regretté Mgr.Raguit, notre dernier vicaire apostolique.." écrivait il à un prêtre de son diocèse d'origine, le 7 août 1889.
De retour à Lien-houa-chan, M.Maviel consignait dans son compte rendu de 1889 : ..."Je suis rentré la mort dans l'âme au milieu de mes chrétiens que j'ai trouvés réduits à la plus grande misère. Sans attendre, j'ai distribué le peu de grain qui me restait encore en réserve ; après le grain, j'ai donné mon argent. C'est la misère ! Oui, mais la grâce de Dieu a secoué mon petit royaume. J'ai la consolation d'enregistrer 114 catéchumènes..." Son district comptait 9 stations, et totalisait 1360 chrétiens.
Le 23 juin 1890, M. Charles Pouillard, chef du district de Pa-kia-tse, étant décédé de la fièvre typhoïde, M. Samoy prit sa succession. M. Maviel quitta Lien-houa-chan, et reçut en charge le district de Se-kia-tse, le plus important de la mission. Ce fut l'année où une inondation épouvantable réduisit ses chrétiens à la misère, ruina en partie l'église et la résidence dont il venait d'achever la construction, dispersa les matériaux qu'il avait amassé pour construire ses écoles. De plus, la maladie mit en péril la vie du missionnaire, le condamnant à une inaction prolongée.
De décembre 1890 à la fin avril 1891, Mgr.Laurent Guillon fit la visite pastorale des 4 districts formant le groupe du centre de la mission. MM.Maviel et Samoy, chefs de ces districts, mirent en oeuvre tout leur savoir-faire pour donner à cette première visite de l'évêque le plus de relief possible.
En 1893, M. Maviel était de nouveau chargé du district de Lien-houa-chan. Il y construisit une église, ornée avec goût, que Mgr. Laurent Guillon bénit le 26 février 1893, au cours d'une visite pastorale qui dura une dizaine de jours. Il y eût des baptêmes d'adultes, confirmation, inauguration du chemin de Croix, baptême d'Antoinette (la cloche).. Dans une longue lettre adressée à un confrère, et publiée dans le Compte Rendu des Travaux de la Société des Missions Etrangères en 1893, M. Maviel fit le récit de cette fête.
Cette même année, il signalait aussi un mouvement d'immigration important vers son district, spécialement vers la chrétienté de Kia-kia-t'ouo-tze dont il essaya de faire un village chrétien modèle. En une seule fois, arrivèrent, pressés par la misère, 60 chrétiens du vicariat de la Mongolie.
En 1893, M. Maviel, ayant remis son district aux mains de M. Déan, rentra en France où il arriva le 28 décembre 1893. Il repartit pour la Mandchourie le 6 janvier 1895.
Ayant quitté la mission de Mandchourie et la Société des Missions Etrangères, en 1895, M. Maviel alla s'installer à Che-Fou, au Shan-tung (Shandong). Dans ce port assez fréquenté et assez proche de la Mandchourie, il finit par acquérir un domaine où il se livra avec succès, à la culture de la vigne. Ayant une chapelle à lui, il pouvait recevoir les missionnaires de passage. De cette façon, il rendit maints services aux Missions. Il céda tous ses biens aux PP.Franciscains qui dirigeaient la mission de Che-Fou.
M.Jean-Baptiste Maviel mourut à Shanghai, le 1er d'août 1923.
Décembre 2000