Ernest LENOBLE1853 - 1890
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 1889
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1890 - 1890 (Pondichéry)
Biographie
[1889]. LENOBLE, Ernest-Jules, né à Bailleul-Neuville (Seine-Inférieure) le 24 décembre 1853, prêtre le 28 juillet 1878, devint vicaire à Londinières, d'où il passa à La Crique, comme curé, en 1882. Ce fut seulement après dix ans de ministère dans son diocèse, qu'il put donner suite à son désir d'apostolat en pays infidèle.
Démissionnaire le 4 février 1889, il entra au Séminaire des M.-E. le 14 février suivant ; il en partit le 30 avril 1890 pour Pondichéry. A son arrivée, on le nomma professeur au séminaire de cette ville. Les travaux apostoliques en pays lointains si longtemps souhaités furent de très courte durée. Quelques mois s'étaient à peine écoulés que, le 18 novembre 1890, Lenoble mourait à Pondichéry.
Nécrologie
M. LENOBLE
MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE DE PONDICHÉRY
Né le 24 décembre 1853.
Parti le 13 avril 1890.
Mort le 18 novembre 1890.
C’est au début de sa carrière apostolique que M. Lenoble a été appelé de Dieu à recevoir la récompense.
M. Ernest-Jules Lenoble naquit à Bailleul-Neuville, diocèse de Rouen, d’une famille que l’on peut appeler sacerdotale, deux de ses frères sont prêtres. De bonne heure, durant le cours de ses études, il songeait aux missions, mais ce ne fut qu’après dix années de ministère dans son diocèse qu’il put réaliser son pieux dessein. Son attrait pour l’apostolat résista aux instances pressantes de ses paroissiens qui firent tout pour le retenir, et aux épreuves de la vie du séminaire.
Enfin le 30 avril, ses vœux étaient comblés, M. Lenoble partait pour Pondichéry. Dieu qui avait longtemps éprouvé la constance de sa vocation se contenta de sa bonne volonté, et sembla ne l’avoir envoyé en mission que pour y mourir. Il avait été, à son arrivée, placé au séminaire comme professeur et s’acquittait des devoirs de sa charge avec zèle, lorsqu’au commencement du mois de novembre, il fut atteint d’une fièvre compliquée de douleurs intestinales. Malgré les soins qu’il reçut à la mission d’abord, puis à l’hôpital de la colonie où il fut transporté sur sa demande et sur l’ordre du médecin, son état alla toujours en empirant, dès le début de la maladie le docteur qui le soigna avec un grand dévouement avait jugé qu’il ne s’en relèverait pas.
« Dès le vendredi 7 novembre, nous écrit-on de Pondichéry, il avait reçu les derniers sacrements avec des dispositions qui nous ont tous édifiés singulièrement. Enfin, le 18, il s’est éteint tout doucement, et petit à petit, sans douleur. Sa patience et sa résignation durant sa maladie ont été admirables, et sa mort a été celle d’un saint.
« M. Lenoble était doué d’une grande énergie de caractère. Depuis son arrivée en mission, il avait été déjà plusieurs fois malade, mais tant qu’il pouvait se tenir debout, il cachait son mal, faisait sa classe et remplissait son devoir jusqu’à ce que la douleur vînt trahir son courage. »
A la liste des confrères décédés dont les notices précèdent, il faut ajouter MM. Vanhée et Mulller de Pondichéry, André de Corée et Hab de Malacca sur lesquels nous attendons quelques détails biographiques. Ils paraîtront au nécrologe de l’année prochaine.
Tu eis, Domine, dona requiem, et locum indulgentiœ !
Références
[1889] LENOBLE Ernest (1853-1890)
Notes bio-bibliographiques. - Sem. rel. Rouen, 1890, p. 1216.
Notice nécrologique. - C.-R., 1890, p. 316.