Pierre FLEURY1912 - 1987
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3591
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1937 - 1948 (Guangzhou [Canton])
Biographie
[3591] Pierre, Félix, Albert, Marc Fleury a été missionnaire en Chine au milieu du XXe siècle.
Il naît le 25 avril 1912, à Vaufrey, diocèse de Besançon, département du Doubs. Son père est douanier, et de ce fait, assez souvent appelé à changer de poste. Ondoyé à Vaufrey, il reçoit le complément des cérémonies du baptême à Charquemont où son père vient d'être muté. Ce dernier mobilisé en 1914, revient en 1919. Très fatigué, il est nommé à Trévillers en 1920, et décède en 1923.
Pierre Fleury commence ses études primaires à Charquemont, et les continue à Trévillers. C'est là qu'il commence l'étude du latin, auprès du curé de la paroisse, ancien professeur, qui dirige son élève vers le Petit séminaire de Maiche. Ses études secondaires achevées, Pierre Fleury entre pour deux ans au Grand séminaire de Faverney. Il écrit alors une lettre au Cardinal Binet qui l'autorise, par lettre datée du 14 juillet 1932, à quitter le diocèse.
Le 28 juillet 1932, il présente sa demande d'admission au Séminaire des Missions étrangères où il arrive laïque, à Bièvres le 7 septembre 1932. En avril 1934, il passe une année sous les drapeaux. Sous-diacre le 19 septembre 1936, diacre le 20 février 1937, ordonné prêtre le 4 juillet 1937 par Mgr de Jonghe, il reçoit, ce soir-là, sa destination pour le vicariat apostolique de Canton, qu'il part rejoindre le 14 septembre 1937, à bord du "Felix Roussel".
Canton (1937-1948)
Il est accueilli à Hong-Kong par les PP. Morel et Chatelain qui le conduisent en train, jusqu'à Canton, lui racontant des histoires de "Fi-Ki" "machine volante", terme chinois désignant alors les avions japonais. C’est le premier mot de chinois qu'il apprend, et note sur son carnet de notes. En effet, depuis le 8 juillet 1937, la guerre sino-japonaise a commencé, et le 21 octobre 1938, les troupes japonaises arrivent en ville de Canton. En arrivant dans la mission, vers la fin d'octobre 1937, Mgr Fourquet lui fait cette première recommandation : "Quand les "Fi-Ki" nous visiteront, rendez-vous dans l'abri qui vous protègera contre les bombes..."
En 1938, après l'étude de la langue qu'il parvient à bien maitriser, le P. Fleury rejoint l'administration de la chrétienté de Kwang-Teou. Le 8 août 1938, des bombes tombent à une centaine de mètres du Carmel, où il loge. Malgré les bombardements fréquents et quotidiens, il porte secours à la population de Shik-Shat et des communautés voisines, et risque d'être fait prisonnier par les japonais.
Vers septembre 1939, il est nommé titulaire du district de Cheung-muk-t'sao; (Tchoung-Fa). Se rendant dans son nouveau poste, en compagnie du P. Narbaïs, ils sont arrêtés et pillés par des "faux douaniers". Libérés, tous deux reprennent le chemin de leur district respectif, le 10 octobre 1939. Le P. Fleury étroitement surveillé dans ses activités et ses déplacements, reste à Cheung-muk-t'sao jusqu'en 1942. De 1943 et jusqu'en 1946, il travaille au séminaire et est chargé de l'orphelinat. De janvier 1946 à la fin de 1947, il devient le "socius" du P. Albert Veyrès à Koung-Tsong (Kong-Tso). De janvier à juin 1948, il exerce les fonctions de procureur de la Mission. Il part alors en congé en France où il arrive le 30 juillet 1948.
France (1948-1987)
En août 1949, il est nommé professeur au Petit séminaire Théophane Vénard, à Beaupréau, et assure cette charge durant deux années scolaires. Le 1 juillet 1951, il passe dans le service des Procures à Paris où il travaille jusqu'en 1979. Dans cette fonction, il se montre un homme de devoir, d'exactitude, de discrétion, disponible envers tous, soucieux de rendre service à la Société et à ses membres. Il se spécialise dans le fonctionnement et l'utilisation de la machine comptable que la Procure centrale vient d'acquérir.
En 1979, il trouve une place et se retire à la résidence Charcot, une maison pour personnes âgées, dans les environs de la place d'Italie, à Paris. Il occupe son temps à visiter les résidents de ce foyer, les malades du quartier, les prisonniers. En 1986, il a une attaque dans la rue. Transporté d'urgence à l'hôpital, on découvre qu'il a une artère obstruée. Opéré et rétabli, il part en maison spécialisée de la région parisienne, puis, il se rend à la maison de Lauris pour achever sa convalescence.
Le 7 janvier 1987, il se sent indisposé. Le surlendemain, il est admis en urgence et soins intensifs à l'hôpital de Pertuis. C'est là qu'il décède le 10 janvier 1987 vers 23 heures. Sa dépouille mortelle est ramenée à Lauris où ont lieu ses obsèques, le 13 janvier 1987.
Références
[3591] FLEURY Pierre (1912-1987)
Références biographiques
AME 1937 p. 239.
CR 1937 p. 233. 1938 p. 98. 1940 p. 57. 1968 p. 74. 1974-76 p. 234. AG80-83 p. 4.
BME 1932 p. 805. 1937 p. 592. 674. 817. 872. 894. 1949 p. 661. 1951 p. 513. 1938 p. 185. 203. 1939 p. 54. 791. 793. 1940 p. 51. 122. 1941 p. 688. 1948 p. 29. 30. 38. 1959 p. 369.
ECM 1942 p. 58.
MDA 1947 p. 161.
Hir n° 118 p. 142. n° 190p. 2.
EC1 N° 249. 362. 464. 471. 501. 656. 729. NS. 130P185.