Joseph EGAÑA1917 - 2001
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3693
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1946 - 1947 (Qui Nhon)
- 1949 - 1958 (Qui Nhon)
Biographie
[3693] EGAÑA Joseph est né le 23 mai 1917 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).
Il entre aux MEP en 1937. Ordonné prêtre le 20 mars 1943, il est affecté à la mission de Qui-nhon (Vietnam), mais en raison de la guerre il ne peut partir qu’en 1946.
Il étudie d’abord le vietnamien à Nha-trang, puis il est vicaire à Tourane (1947), mais, à cause de sa mauvaise vue, il doit rentrer en France.
De retour au Vietnam, il est nommé vicaire à la cathédrale à Saigon (1949-1955), puis aumônier du Collège d'Adran à Dalat (1955-1958).
Il rentre alors en France et s’installe à Cannes, où il assure divers postes d’aumônerie (1958-1996) puis il se retire à la maison d’accueil de Lauris.
Il meurt le 7 juillet 2001. Il est inhumé au cimetière de Lauris.
Nécrologie
[3693] EGAÑA Joseph (1917-2001)
Notice nécrologique
Joseph, Luis (Louis) EGAÑA, fils de Victoriano Tiburcio et de Angela Arambillet naquit le 23 mai 1917, à Biarritz, département des Pyrénées Atlantiques, et fut baptisé le 10 juin 1917, en l'église paroissiale St. Charles de Biarritz, diocèse de Bayonne. Son père exerçait la profession de staffeur ; la famille comptait trois enfants, deux garçons et une fille. Après avoir fait ses études primaires à Biarritz, Louis parcourut le cycle de l'enseignement secondaire au petit séminaire Saint François Xavier à Ustaritz. Il s'y montra "élève sérieux, appliqué, de bonne volonté, et piété régulière, desservi par une vue très faible…" Le supérieur du petit séminaire exposa son cas à Mgr. L'Évêqe de Bayonne qui, après avis médical, jugea et décida "qu'il pouvait continuer ses études".
Depuis longtemps déjà, M. Louis Egaña se sentait appelé à la vie missionnaire ; aussi, le 12 juin 1937, au terme de ses études secondaires, l'élève de Rhétorique présentait sa demande d'admission au séminaire des Missions Etrangères. .."Depuis assez longtemps, écrit il, j'avais décidé de me faire missionnaire, mais je ne savais quelle congrégation choisir. J'hésitais entre les Pères Blancs et les Missions Etrangères. La parole ardente du Père Bassaïsteguy qui vient souvent nous visiter dans notre petit séminaire a tranché la question. Je voudrais donc savoir, Monsieur le Supérieur, si je puis espérer d'être admis dans votre séminaire de Bièvres pour commencer ma philosophie. Ce qui me donne quelque crainte, c'est ma vue. J'ai en effet, une très mauvaise vue, aucun verre ne peut l'améliorer…. Le Père Bassaïsteguy m'a calmé en partie de mon inquiétude. J'espère que ma vue ne me fermera pas la porte des Missions Etrangères…"
Une réponse positive, attendue avec impatience, lui annonça, le 25 juin 1937, qu'il était admis à commencer ses études de philosophie à Bièvres où il se présenta, laïque, à la rentrée scolaire du 18 septembre 1937. Exempté du service militaire, il reçut la tonsure le 31 décembre 1939. Sous-diacre le 29 juin 1942, diacre le 19 décembre 1942, il fut ordonné prêtre le 20 mars 1943 et reçut sa destination pour le vicariat apostolique de Quinhon,(Indochine). Agrégé temporaire à la Société des Missions Etrangères le 15 septembre 1943, et, empêché de rejoindre sa mission, à cause de la seconde guerre mondiale, il fut nommé vicaire à la paroisse Saint Amand de Bordeaux où il travailla jusqu'en 1946. Enfin, le 23 mars 1946, il partit rejoindre le vicariat apostolique de Quinhon.
Depuis le 9 mars 1945 particulièrement, l'Indochine traversait une période féconde en mutations, évènements et bouleversements douloureux. Lorsque, en 1946, M.Louis Egaña arriva dans sa mission, une grande partie de celle-ci était sous le contrôle des révolutionnaires "Viêtminh". La sécurité dans les campagnes étant très relative, Mgr. Marcel Piquet, vicaire apostolique de Quinhon depuis janvier 1944, envoya le jeune missionnaire à Nhatrang, petite ville située au bord de la mer, dans la partie sud du vicariat, et devenue résidence épiscopale en raison des troubles politiques et des malheurs du temps. C'est là que, de mai 1946 à janvier 1947, M. Louis Egaña commença l'étude de la langue viêtnamienne.
Le 12 janvier 1947, il rejoignit Tourane (Danang), une importante paroisse dans la partie nord du vicariat apostolique de Quinhon. Là, sous la sage direction de M. Pierre Jeanningros, puis de M. Pierre Alexandre, il compléta, de son mieux, sa formation missionnaire. Malgré sa bonne volonté, ses fonctions de vicaire paroissial, d'aumônier militaire de la garnison, de directeur des œuvres de jeunesse ne lui laissèrent guère de temps pour se perfectionner en langue viêtnamienne. Sa mauvaise vue s'aggravant, il quitta Tourane, le 29 juillet 1947, et se prépara à rentrer en France pour y subir une difficile et délicate opération des yeux.
En 1949, durant son séjour en France, M. Louis Egaña reçut une nouvelle destination pour le service du vicariat apostolique de Saïgon où il arriva le 18 novembre de cette même année. Mgr. Jean Cassaigne l'envoya à Thudaumot, chef-lieu de la province de même nom, à une quarantaine de kms au Nord de Saïgon. Là, sous la direction de M. Xavier Rubat du Mérac, curé de cette importante paroisse, il reprit l'étude de la langue viêtnamienne. A cette époque, pendant la nuit, des éléments "Viêtminh" rôdaient parfois dans le secteur, créant un peu d'insécurité. Un soir, un petit obus de mortier tomba à une quinzaine de mètres de sa chambre ; il se réfugia sous son lit, heureusement sain et sauf.
En janvier 1951, son stage de perfectionnement en langue viêtnamienne terminé, M. Louis Egaña fut nommé troisième vicaire à la paroisse de la cathédrale à Saïgon ; il eût aussi en charge l'aumônerie du Collège de la Protection de l'Enfance à Cholon. Ne possédant plus qu'un dixième de vue normale, un médecin ophtalmologue lui conseilla fortement de se rendre à Lyon pour y subir un greffage de cornée qui pourrait lui permettre de recouvrer les huit dixièmes de la vue. Dans cet espoir, avec l'autorisation de ses supérieurs, il rentra en France où il arriva le 3 septembre 1951. En janvier 1952, sorti de la clinique de Lyon, mais pas parfaitement satisfait des résultats de cette opération, il se reposait dans la maison des Missions Etrangères à Beaugrand.
Le 8 août 1952, M.Louis Egaña repartit pour Saïgon ; en septembre il gagna Dalat, où il venait d'être nommé aumônier de l'hôpital civil. Il lui fut aussi demandé d'assurer, en ville de Dalat, un cours de catéchisme, à l'école primaire paroissiale de Nazareth, dirigée par les Sœurs de Saint Paul de Chartres, et un cours d'espagnol au Collège d'Adran, tenu par les Frères des Ecoles Chrétiennes.
Le 20 septembre 1955, le Souverain Pontife accepta la démission de Mgr. Jean Cassaigne, vicaire apostolique de Saïgon, et nomma pour lui succéder le Père Simon-Hoa Nguyên-van-Hien, prêtre séculier du vicariat apostolique de Hué, supérieur du Collège de la Providence à Hué. A la même date, fut érigé le vicariat apostolique de Cantho, confié au P. Paul Nguyên-van-Binh prêtre séculier du vicariat apostolique de Saïgon. Ces nominations, tout en marquant une nouvelle étape de l'histoire missionnaire, amenèrent un certain nombre de changements à la tête des paroisses et des postes de la vaste mission de Saïgon.
L'année scolaire 1955-56 terminée, M.André Eb, le jour de ses noces d'argent, quitta Dalat, et l'aumônerie du Collège d'Adran dirigé par les Frères de St. Jean Baptiste de la Salle, pour aller travailler au Laos, dans la mission de Thakhek; il se mit au service de la communauté chrétienne viêtnamienne installée à Paksong. M. Louis Egaña le remplaça dans ce poste devenu vacant, et eût en charge l'animation spirituelle des Frères et des quatre cents élèves du Collège d'Adran.
Le 21 septembre 1958, il arriva en France pour prendre son congé régulier, mais handicapé par sa santé, et ne pouvant envisager un retour en mission, il prit du ministère dans le diocèse de Nice. Il fut nommé successivement aux postes suivants : 1958-1962 Cannes, N.D. des Pins; 1962-1969. Cannes, Aumôneries ; 1969-1971, Cannes, N.D. de Bon Voyage ; 1971-1990, Cannet, Ste Philomène ; 1990-1996, Cannes, aumônerie de l'Assomption.
En juillet 1996, M.Louis Egaña se retira à Lauris ; il décéda, le samedi 7 juillet 2001, à l'hôpital de Pertuis (Vaucluse).