René LAMOUREUX1925 - 2022
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3877
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Identité
Naissance
Décès
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Biographie
[3877] René LAMOUREUX est un prêtre des Missions étrangères de Paris. Il a été missionnaire au Laos et en Thaïlande.
Il naît le 20 décembre 1925 à Saint-Jean-des-Essartiers (Calvados). Il entre au grand séminaire de Bayeux en 1943, puis il est admis au Séminaire des MEP le 29 septembre 1947. Ordonné prêtre à Saint-Jean-des-Essartiers par Mgr Turquetil le 3 juillet 1949, il part le 2 octobre suivant pour la mission de Thakhek au Laos.
LAOS (1949-1950), THAÏLANDE (1950-2000)
Peu après son arrivée au Laos, il est nommé affecté à la mission de Tharé en Thaïlande. Après l’étude de la langue, il est affecté aux postes de Pavan, Dong Sieng Khun et Chamcheng, tout en remplissant le rôle de procureur de la mission de Tharé. En 1953, il est nommé au poste de Ban Uet dans le diocèse d’Ubon. Puis, de 1954 à 1960, il est curé de la paroisse d’Ubon.
De 1960 à 1969, il est en charge des postes de Non Keo et Non Prasat dans le diocèse de Nakhon Ratchasima, puis en 1969 il prend en charge le poste de Non Buadaeng.
En 1970, il est nommé à Pakchong qui est une paroisse en formation. Il est en même temps directeur d’école.
De 1976 à 1991, il est économe régional à Bangkok. C’est à cette époque un poste important, car il est au service de tous les confrères de Thaïlande qui sont nombreux ; et il est chargé de l’accueil dans la maison régionale. Il remplace aussi parfois l’aumônier de la paroisse francophone et est visiteur de prison.
En 1991, il retourne dans le diocèse de Nakhon Ratchasima et est affecté à nouveau au secteur de Non Buadaeng, où il avait déjà œuvré auparavant.
FRANCE (2000-2022)
En 1997, à la suite de divers problèmes de santé, il revient à Bangkok pour se faire soigner. Il se retire définitivement en France le 12 mai 2000, et s’installe à Saint-Martin-des-Besaces, où il meurt le 5 janvier 2022.
Nécrologie
René LAMOUREUX est né le 20 décembre 1925 à Saint Jean-des-Essartiers, une toute petite commune rurale du département du Calvados et le diocèse de Bayeux-Lisieux. Il est le fils de Léon-Paul Lamoureux et de Marie Garnier, agriculteurs, et le 5ème d’une fratrie de 7 enfants (six garçons et une fille). René a grandi dans ce petit village. Il est baptisé à Saint Jean-des-Essartiers le 21 décembre 1925 et confirmé dans la même église le 20 juin 1936. Sans doute grâce à l’abbé Brionne, curé de Dampierre, il éprouve très tôt le désir d’être prêtre. Il fait ses études primaires dans sa commune d’origine, ses études secondaires au collège Saint Jean-Eudes à Vire, puis au petit séminaire de Caen.
Il entre au grand séminaire de Bayeux en 1943, durant la seconde guerre mondiale. Il y reste trois ans. Comme à cette époque autour de lui on parlait souvent du Grand Nord canadien, René Lamoureux rêve d’y partir en mission avec les Dominicains. Mais ces derniers ne peuvent pas lui garantir une destination précise. Alors, en 1946, il demande à entrer au grand séminaire des Missions Étrangères où il est accueilli au séminaire de la Rue du Bac le 29 septembre 1947.
Il devient diacre à Paris le 18 décembre 1948 et est ordonné prêtre à Saint Jean-des-Essartiers le 3 juillet 1949 par Mgr Turquetil, évêque des Inuits. Il reçoit sa première destination pour Thakhet au Laos.
Il part par avion pour sa mission le 2 octobre 1949. C’était un avion spécial envoyé à Saigon pour rapatrier les soldats blessés. De Saigon, René parvient au Laos, à Paksé, par le Vietnam. Mais à cette époque, à cause de la guerre, la situation au Laos n’est pas vraiment sûre. Alors, dès 1950, il est affecté à la mission de Tharé en Thaïlande, de l’autre côté du Mékong. Il a d’ailleurs quelques difficultés à régulariser sa situation avec les autorités thaïlandaises pour avoir traversé la frontière depuis le Laos. Il étudie sur place la langue et est ensuite affecté aux postes de Pavan, Dong Sieng Khun et Chamcheng, tout en remplissant le rôle de procureur de la mission de Tharé. En 1953, il est nommé au poste de Ban Uet dans le diocèse d’Ubon. Puis de 1954 à 1960 il est curé de la paroisse d’Ubon.
De 1960 à 1969, il est en charge des postes de Non Keo et Non Prasat dans le diocèse de Nakhon Ratchasima, puis en 1969 il prend en charge le poste de Non Buadaeng.
En 1970 il est nommé à Pakchong qui est une paroisse en formation. Il est en même temps directeur d’école.
De 1976 à 1991 il est économe régional à Bangkok. C’est à cette époque un poste important, car il est au service de tous les confrères de Thaïlande qui sont nombreux ; et il est chargé de l’accueil dans la maison régionale. Il remplace aussi parfois l’aumônier de la paroisse francophone et est visiteur de prison.
En 1991 il retourne dans le diocèse de Nakhon Ratchasima et est affecté à nouveau au secteur de Non Buadaeng, là où il avait déjà œuvré auparavant.
En 1997, suite à divers problèmes de santé, il revient à Bangkok pour se faire soigner. Il profite de son congé pour se faire opérer du cœur et de la hanche en France. Puis il se retire définitivement en France le 12 mai 2000, car il lui est désormais interdit de prendre l’avion. Il s’installe dans une famille amie à Saint-Martin-des-Besaces. Pendant les quinze premières années, il rend bien des services dans les paroisses environnantes, car il avait toujours le souci de l ‘annonce de l’Évangile. Mais progressivement ses forces déclinent et il lui devient difficile de se déplacer. Le 22 juillet 2019, avec quelques jours de retard, il a tenu à célébrer chez lui, dans l’intimité, ses 70 ans de sacerdoce, en présence de Mgr Boulanger, évêque du diocèse de Bayeux-Lisieux, et du confrère MEP en charge de la diaspora. Et c’est à Saint Martin-des-Besaces qu’il décède le 5 janvier 2022, après une longue agonie.
René Lamoureux était un bon vivant, plein d’humour, et qui aimait et savait accueillir. C’est sans doute pour cela qu’à diverses reprises en Thaïlande il lui a été confié des postes où il était au service des confrères et où il était chargé de l’accueil, comme à la maison de Bangkok, par exemple, où il a passé de nombreuses années. Il était profondément humain et très sensible. Il a certainement beaucoup souffert du manque de visites durant la période de la covid, où les visites chez lui étaient très limitées par le médecin. Il menait une vie simple. Il était toujours positif et ne se plaignait jamais, même si ces dernières années il souffrait pourtant beaucoup physiquement. Mais il disait toujours qu’il y avait bien plus malheureux que lui.
Nous gardons le souvenir d’un homme jovial et chaleureux, qui ne ménageait pas sa peine au service des confrères et de la mission.