Jean-Marie CHEVALIER1931 - 2003
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 4032
- Bibliographie : Consulter le catalogue
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Japon
- Région missionnaire :
- 1956 - 1960 (Tokyo)
- 1962 - 1989 (Tokyo)
Biographie
[4032] CHEVALIER Jean-Marie est né le 28 août 1931 à Haiphong (Vietnam).
Ordonné prêtre aux MEP le 4 février 1956, il part le 9 mai suivant pour la mission de Yokohama (Japon).
Il étudie le japonais à Shizuoka, puis il est envoyé à Shimizu et à Tokyo.
En 1960, il est agressé et blessé par un déséquilibré à Shimizu, et doit rentrer en France pour se faire soigner.
De retour au Japon en 1962, il quitte le diocèse de Yokohama et se met au service de l'archidiocèse de Tokyo. En 1969, il fait équipe avec son confrère, Constant Louis, à Tokuden, puis, en 1970, il est chargé du poste de Toyoda. Vers 1975, il s’installe à Akitsu, dans la banlieue de Tokyo, dans le cadre de l’œuvre de Béthanie, et se dévoue au service des petits : il consacre une grande partie de son temps à la visite des malades, spécialement des lépreux.
En 1989, il se retire au sanatorium de Montbeton, où il meurt le 21 mars 2003.
Nécrologie
[4032] CHEVALIER Jean-Marie (1931-2003)
Notice nécrologique
Jean-Marie CHEVALIER, fils de Adrien-Marie et de Capitaine Anne-Marie, Marthe, naquit à Haiphong (Nord Viêtnam), le 23 août 1931, et fut baptisé en l'église du Très-Saint-Rosaire de Haiphong, vicariat apostolique du Tonkin Oriental, le 28 août 1931. Il fut confirmé à Doson, une paroisse du vicariat apostolique de Haiphong, le 28 mai 1944. Son père était avocat à la cour d'appel de Hanoi, puis il devint gérant de société. Cette excellente famille comptait dix enfants, cinq garçons et cinq filles dont l'une d'elles décéda en bas âge. Jean-Marie était le troisième enfant en rang de naissance. En 1954, la famille était domiciliée à Suresnes, alors dans le département de la Seine, et dans le diocèse de Paris, aujourd'hui, dans celui des Hauts-de-Seine, et dans le diocèse de Nanterre.
Jean-Marie parcourut le cycle des études primaires, chez lui, à la maison, à Haiphong. Mais, les évènements politiques, coup de force japonais du 9 mars 1945, la révolution viêtminh de septembre 1945 remettant en question l'autorité et le pouvoir de la France en Indochine, puis le conflit qui s'en suivit obligèrent probablement la famille à revenir en France. Jean-Marie fit une partie de ses études secondaires à l'externat Saint-Maurille, à Angers, puis les continua au Lycée Condorcet à Paris. Elles furent couronnées par le baccalauréat de Philosophie. Plus tard, il obtiendra un diplôme de Catéchèse.
Le 19 septembre 1949, M. Jean-Marie Chevalier entrait au séminaire des Missions étrangères à Bièvres, pour y commencer sa formation sacerdotale et missionnaire. Tonsuré le 23 décembre 1950, agrégé temporairement à la Société des Missions étrangères, le dimanche 22 avril 1951, il reçut les premiers ordres mineurs le 3 juin 1951. Appelé sous les drapeaux, au cours de cette même année, il accomplit son temps de service militaire comme aviateur, pendant un an, à la base aérienne française implantée dans la région de La Senia, en Algérie. Voici le témoignage de son aumônier militaire : « Il s'est montré séminariste dans tout le sens du terme. Il a fait de l'apostolat et de l'action catholique parmi les soldats. En outre, il faisait prier très intelligemment pendant les messes de la Base. L'aumônier le voit s'en aller avec regret, étant donné les grands services qu'il lui a toujours rendus... »
De retour au séminaire, vers mars 1953, il reprit ses études ecclésiastiques, et reçut les seconds ordres mineurs, le 19 décembre 1953, samedi des Quatre-temps de l'Avent. Le 15 novembre 1954, les directeurs du séminaire réunis en conseil, répondirent tous positivement à sa demande d'agrégation définitive à la Société des Missions étrangères, notant qu'il était un candidat irréprochable, travailleur, faisant preuve de bon esprit de discipline, et sportif. Le supérieur ajoutait, au titre de ses observations personnelles : « Colonial et Parisien : une certaine désinvolture dans les manières de cet ancien lycéen risquerait de le faire d'abord mal juger. Mais c'est un aspirant pieux et régulier, franc et soumis, très attaché à sa vocation… » Agrégé à la Société à titre définitif, le 17 décembre 1954, M. Jean-Marie Chevalier était fait sous-diacre le lendemain. Diacre le 29 mai 1955, dimanche de la Pentecôte, il reçut sa destination pour le service du diocèse de Yokohama, dans le vicariat forain de Shizuoka confié aux missionnaires MEP le 14 janvier 1956. Il fut ordonné prêtre, le 4 février 1956. Le 9 mai 1956, avec six autres confrères, dont M. Jules Raud destiné lui aussi à Yokohama, il s'embarqua à Marseille pour le Japon.
Les deux nouveaux missionnaires destinés au pays du Soleil Levant, débarquèrent à Yokohama. Quelques jours après, ils furent accueillis chaleureusement par les confrères à la maison commune MEP de Shizuoka. C'était le 18 juin 1956. Ce jour-là était également la date fixée pour la réunion mensuelle de travail du groupe missionnaire, mais il fut admis tacitement, à l'unanimité des vingt présents que les choses sérieuses seraient remises à la prochaine fois. Aux nouveaux arrivants, on ne manqua pas de souhaiter en plus de la bienvenue, patience et succès pour leurs études prochaines de japonais à Tokyo, après les chaleurs de l'été.
Tous deux furent envoyés à l'école de langue à Tokyo pour y commencer l'étude de la langue japonaise. Ils s'installèrent dans l'ancienne résidence de M. Sauveur Candau, à Tokyo, transformée pour recevoir les jeunes Pères étudiants en langue. Puis quelques temps plus tard, M. Jean-Marie Chevalier alla se fixer à « Béthanie » ; sa charge était d'y assurer la messe quotidienne, tout en continuant ses cours de langue. Il y avait à « Béthanie » un centre catholique important ainsi dénommé, situé dans la partie ouest de Tokyo, créé voilà une trentaine d'année par notre confrère M. Joseph Flaujac. Là était implanté un sanatorium avec bien d'autres « œuvres » le noviciat et la maison mère de l'Institut japonais des sœurs de Sainte Bernadette. Celles-ci assuraient la marche des nombreuses œuvres sociales que M. Joseph Flaujac avait mises sur pied, en plusieurs points de la mission.
Le temps de l'étude du japonais à l'école de langue à Tokyo et celui de la première formation missionnaire étant achevé, M. Jean-Marie Chevalier fut nommé, vers septembre 1958, vicaire auprès de M. Joseph Devisse, curé de la paroisse importante de St. Dominique à Shikuoka-Otemachi. Son temps de séjour y fut assez court, car vers 1960, le jeune vicaire fut transféré à Shimizu dans les mêmes fonctions auprès de M. Henri Jachet, curé du lieu. Celui-ci, grand spécialiste de la JOC étant souvent sur les routes, laissait assez fréquemment à son vicaire le soin de cette paroisse, fondée vers 1935.
Mais, le 13 juillet 1960, l'église de Shimizu fut le théâtre d'un attentat, et d'une tentative de meurtre. Le curé passa une quinzaine de jours sans dormir, se faisant de la bile et beaucoup de soucis pour son vicaire. Laissons le chroniqueur de la communauté missionnaire de Shizuoka, nous faire le récit de cet évènement publié dans le Bulletin de la Société des Missions Étrangères de Paris, N° 139 d'octobre 1960. :
M.Jean-Marie Chevalier « attaqué dans l'église à la fin d'une messe d'enterrement, le 13 juillet dernier, a bien failli rendre l'âme. La veille, un jeune homme, rendu à moitié fou par l'usage et l'abus du philophon, était venu le trouver pour solliciter son aide. Ne trouvant rien de mieux à faire, le Père le conduisit à l'hôpital pour le faire soigner ; à peine entré, l'homme en ressortit et quitta les lieux en courant ; peut être a-t-il soupçonné le P. Chevalier de le faire enfermer alors que la démarche de ce dernier n'était dictée que par son bon cœur et sa charité. Quoi qu'il en soit, le jeune dévoyé se présenta à l'église, le lendemain 13 juillet, juste à la fin d'une messe des morts, alors que le P. Chevalier descendait de la tribune ; alléguant le prétexte de lui dire un mot, le voyou lui enfonça dans le côté gauche du cou une longue et grosse aiguille dont on se sert ordinairement pour la couture des tatami (sorte de natte tenant lieu de plancher dans les maisons japonaises). Transporté d'urgence à l'hôpital, le Père y a passé de bien pénibles moments, sans pouvoir dire un mot, sans retrouver l'usage de son bras et de sa jambe gauches. Mgr Arai, évêque de Yokohama, averti par téléphone, s'est rendu aussitôt à Shimizu et lui a administré l'Extrême-Onction. L'état du Père a inspiré de vives inquiétudes durant une bonne quinzaine mais, grâce à Dieu et aux prières des chrétiens, l'incident est clos et tout danger écarté. Le blessé a quitté l'hôpital de Shimizu, le 15 août au matin. Les chrétiens de la paroisse, bouleversés par l'attentat dont l'un de leurs prêtres a été victime dans leur église se sont montrés d'un dévouement admirable, l'éventant, l'aidant dans ses mouvements tout en se taisant, car la moindre fatigue devait lui être évitée. Le brave « Cheche », comme nous l'appelons entre nous, a su d'emblée s'attirer la sympathie de tous les chrétiens dès son arrivée dans la paroisse ; la tentative de meurtre dont il a été l'objet en fait véritablement le héros de la communauté chrétienne. Le bruit ayant couru que le Père sortait de l'hôpital et célébrait la messe du 15 août, il y avait foule à l'église ; tout le monde était venu fêter l'Assomption de la Bonne Mère, et la « résurrection » de l'un de ses enfants. Les chrétiens de Shimizu –et les autres- ne sont pas à la veille d'oublier l'attentat qui a failli coûter la vie à l'un de leurs missionnaires. Le Père passera encore un certain temps dans un hôpital de Tokyo et sera soigné par un spécialiste des nerfs… »
Bien que se ressentant toujours des séquelles de cet attentat dont il avait été victime, M. Jean-Marie Chevalier reprit et continua son travail de vicaire, à la paroisse de Shimizu presque comme avant. Peu à peu, il lui fut possible d'abandonner l'usage de la canne qui lui avait été nécessaire pendant assez longtemps. Cependant, en 1961, on lui conseilla de rentrer temporairement en France où il arriva le 10 juin, pour y prendre un congé de convalescence. Le 21 août 1962, il repartait au Japon.
A son retour, M. Jean-Marie Chevalier quitta le diocèse de Yokohama et se mit au service de l'archidiocèse de Tokyo confié à Son Éminence le cardinal Pierre Matsuo Doï. L'année 1962 fut une année mémorable pour l'Église catholique au Japon. Elle célébra le premier centenaire de la reprise de l'évangélisation au pays du Soleil Levant. Une première cérémonie commémorative eut lieu à Yokohama, le 6 mai 1962. On y rappela le souvenir de la bénédiction de l'église érigée en cette ville, par le P. Prudence Girard. Celui-ci avait travaillé à Hong-Kong puis à Whampou où il attendait le jour où le Japon s'ouvrirait aux missionnaires. Dans cet espoir, il avait été nommé supérieur de la mission du Japon, le 15 juin 1857. Le traité du 19 juillet 1858, ayant permis l'ouverture de cinq ports japonais au grandes Puissances de l'époque, il se fixa à Yedo. En 1960, il acheta un terrain à Yokohama et commença la construction d'une église.
Le 10 juin 1962, on fit mémoire du centenaire de la canonisation en 1862 des 26 martyrs de la fin du XVIème siècle. C'est dans ce contexte de célébrations et de fêtes que M. Jean-Marie Chevalier trouvait sa place dans l'archidiocèse de Tokyo. Affecté à la communauté missionnaire de Tokyo-Kawagoe, il fut nommé vicaire à la paroisse de Tokuden, « la bonne rizière », liée à l'œuvre de Béthanie, fondée par M. Joseph Flaujac ; et qu'il connaissait bien. M. Louis Constant en était le curé avec l'aide d'un prêtre japonais, le P. Okura.
Tokuden est un quartier de résidence mi-populaire mi-petit-bourgeois à trente minutes du centre de Tokyo. Plusieurs grands hôpitaux s'y étaient installés dont un sanatorium d'État et l'hôpital du « Jiseikai », dénomination japonaise de cette importante œuvre d'assistance sociale dirigée par M.Henri Emilien Milcent. Sur une population totale d'environ 350.000 habitants, cette paroisse très vivante comptait environ un millier de catholiques ; les groupes de jeunes s'y montraient très actifs. Bien que traînant encore un peu la jambe, séquelle de l'attentat qui avait failli lui coûter la vie, M. Jean-Marie Chevalier visitait les malades ; aidé par des chrétiens laïcs, il était responsable de la catéchèse pour quelques 150 enfants chrétiens en âge scolaire, et dirigeait la JOCF. A son travail ordinaire, il ajouta en 1964, la charge de curé à titre temporaire. M. Louis Constant, partant en congé, lui confia la responsabilité de la paroisse.
Le 17 avril 1969, M. Jean-Marie Chevalier arrivait en France pour y prendre son congé régulier. Pendant ce temps de séjour en France, il se mit à la disposition du service d'information et d'animation missionnaire de la Société. En effet, à Paris, les responsables de ce service, au cours d'une réunion, en octobre 1968, avaient pensé qu'il serait bon et opportun de faire appel à la collaboration des missionnaires MEP en congé. Souvent, leur témoignage présenté sous diverses formes : conférences, prédications, rencontres avec des jeunes, groupes de réflexion, expositions missionnaires, etc… et dans le respect des directives pastorales diocésaines, était plus facilement écouté et reçu. C'était un moyen de mieux sensibiliser les chrétiens de France à la situation et aux problèmes de la mission à l'extérieur. Quant au missionnaire, il savait qu'il repartirait dans sa mission, mais il entrait dans une équipe où il serait nécessaire de travailler ensemble. Ainsi, M. Jean-Marie Chevalier devint Délégué à l'Information et à l'Animation missionnaire, (D.I.A.M.) à titre temporaire. Pendant trois mois, il s'acquitta de cette charge avec dévouement dans le diocèse de Paris. Le 10 mars 1970, il reprenait le chemin du Japon.
A son retour, il trouva un Japon en pleine mutation, une Église en voie de renouvellement. Le cardinal Doî était décédé, les évêques de Nagasaki, de Fukuoka, de Nagoya venaient de démissionner ; la nomination d'évêques auxiliaires à Tokyo et à Osaka, rajeunissait le corps épiscopal. Le désir de l'archevêque de Tokyo était de traiter les confrères MEP sur le même pied que les prêtres japonais, en vue d'une intégration et d'une collaboration plus étroite entre eux .C'était aussi une souhait exprimé parfois par certains jeunes missionnaires, être avec et dans l'Église locale afin de mieux connaître le milieu japonais. Selon eux, il semblait opportun de revoir la situation des districts forains confiés par contrat entre l'Ordinaire et la Société, à l'intérieur des diocèses. Il fallait aussi mettre en application certaines orientations du Concile. En mai 1970, le séminaire interdiocésain de Tokyo fondé par les MEP et confié aux pères jésuites depuis 1945, venait d'être transféré au clergé diocésain.
Retrouvant le Japon, après une année d'absence, M. Jean Marie Chevalier pour se remettre dans le bain, exprima le désir du suivre d'abord un stage de trois semaines d'études sur la culture et la mentalité japonaises. Puis, il retrouva le ministère pastoral. Il quitta la paroisse de Tokuden pour prendre en charge celle de Toyoda. Toyoda était une zone de dortoirs et d'usines, située à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Tokyo. La paroisse était de création récente, elle comptait 135 chrétiens, et avait été confiée à un prêtre japonais dont il prenait la succession. Son premier travail pastoral qu'il estimait prioritaire consista principalement à contacter les familles des environs, chrétiennes ou non. Il se consacra une grande partie de son temps à la formation humaine et spirituelle des enfants.
En août 1972, il quitta la petite paroisse de Toyoda, pour entrer dans l'œuvre « Jiseikai », cet ensemble d'œuvres d'assistance sociale, hospitalière et d'éducation, fondé par M. Joseph Flaujac. Il fut nommé au lieu-dit : « Bethléem » où il prit la succession de M. Robert Juignier. Il se trouvait là en quelque sorte comme en terre de chrétienté, entouré d'un ensemble de 600 chrétiens que l'on pouvait répartir en quatre blocs autonomes : religieuses, malades hospitalisés, vieillards, et enfants pensionnaires. Dans les environs, résidaient un bon nombre de familles chrétiennes. Il en avait aussi la charge. Son travail pastoral prioritaire était de catéchiser petits et grands. Ce n'était pas toujours facile. Il trouvait parfois que la tâche de la catéchèse auprès des enfants nécessitait des efforts sérieux et qu'elle restait assez ingrate. En1974, il prit quelques mois de congé en France où il arriva le 29 novembre de cette même année ; le 3 février 1975, il repartait rejoindre son diocèse au Japon.
A son retour, M. Jean-Marie Chevalier, membre du Conseil presbytéral du diocèse, fut alors nommé curé de la paroisse d'Akitsu, en banlieue ouest de Tokyo. Cette paroisse se trouvait rattachée au « Jiseikai », œuvre des sœurs de Sainte Bernadette qui, en cet endroit appelé bibliquement Bethléem, avaient fondé là un hôpital, un orphelinat, une maison pour personnes âgées, une école d'infirmières et une petite école secondaire.
Les quartiers situés aux alentours de la paroisse comprenaient un secteur résidentiel se développant rapidement sous forme de petits pavillons, soit en logements collectifs. Des hôpitaux, un centre pour lépreux, des maisons pour personnes âgées étaient installées sur le territoire de la paroisse. Après un court congé en France du 30 mai 1978 au 31 août de la même année, M. Jean-Marie Chevalier transféra, en les modernisant, les locaux paroissiaux sur un emplacement plus proche de la ville. En 1979, Mgr Pierre Selichi Shirayanagi, archevêque de Tokyo vint bénir la nouvelle église de la paroisse d'Akitsu. Les chrétiens du lieu et les Sœurs du « Jiseikai » avaient participé à la construction de cet édifice religieux.
En plus de son travail ordinaire de responsable de paroisse, les activités pastorales principales de M. Jean-Marie Chevalier consistaient en visites régulières des malades, tant dans les hôpitaux qu'au centre pour lépreux, en rencontres suivies avec les personnes âgées, sans oublier la pastorale des enterrements. Ajoutez-y, au sein de l'œuvre « Jiseikai » à « Bethléem », l'accompagnement et le soutien spirituel auprès des religieuses, des malades et des pensionnaires dont elles avaient la charge, des enfants et du personnel travaillant avec elles.
La catéchèse des enfants occupait une part importante de son temps. Lui-même diplômé en catéchèse, et expérimenté dans le domaine audio-visuel, était l'auteur d'un impressionnant montage de diapositives originales à usage catéchétique et biblique. Il en créa plusieurs séries. Il consacrait une partie de ses loisirs au jeu d'échecs japonais. Ayant acquis une grande compétence en ce domaine, il continua à se perfectionner dans cette branche, en suivant des cours auprès d'un professionnel, et obtint un grade reconnu dans cette discipline. Cet art lui permettait des rencontres et des contacts avec beaucoup de gens.
En 1985, il reçut de l'aide pour une part de son travail pastoral, grâce à l'arrivée de son confrère M. Fernand Delbos, premier supérieur régional du Japon de 1950 jusqu'en 1964. Celui-ci, maintenant retiré des affaires mais non du monde, s'était installé dans une maisonnette située dans le parc de l'œuvre de Béthanie à Akitsu. M. Jean Marie Chevalier, heureux de cette présence, veillait très filialement à la santé de son ancien supérieur, doyen d’âge du groupe missionnaire de Tokyo.
Rentré en congé en France depuis le 18 mai 1986, il voulut profiter de ce séjour pour faire un pèlerinage en Terre Sainte. A son retour, lors de son passage à Paris, il dut être hospitalisé pour troubles cérébraux. Après des séries d'examen dans deux hôpitaux, il partit pendant quelque temps en repos à Lauris. Cependant le 18 septembre 1986, il reprenait une fois encore, le chemin du retour au Japon.
En 1989, M. Jean-Marie Chevalier quittait définitivement le Japon où il avait passé trente-trois ans de sa vie. Il arrivait en France le 29 mars de cette même année. Il se retira à la maison Saint Raphaël à Montbeton. C'est là qu'il décéda le 21 mars 2003, là également furent célébrées ses obsèques, le 24 mars 2003.