François GUISAIN1665 - 1723
- Statut : Vicaire apostolique
- Identifiant : 0101
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Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1690 - 1723
Biographie
[0101] François-Gabriel GUISAIN naît en juillet 1665 à Paris. Son père, avocat au Parlement et conseiller du roi, s'oppose fortement à sa vocation apostolique ; il lui fait sentir son mécontentement en ne lui envoyant pas, ou en lui envoyant tardivement, les revenus de son titre clérical et de son prieuré de Saint-Baussilée, dans le diocèse de Nîmes, ainsi que les rentes léguées par quelques parents.
Tonkin (1689-1723)
Le missionnaire part pour le Tonkin occidental en 1689 ; il travaille dans le Nghe-an et le Thanh-hoa.
En 1700, lors de la composition du Règlement général des MEP, il écrit au Séminaire quelques lettres en faveur des droits des vicaires apostoliques.
En 1712, quand éclate la persécution, il est arrêté au mois de mai. Il subit de longs et nombreux interrogatoires, et finalement, il est chassé du Tonkin avec les deux évêques, Mgr de Bourges et Mgr Bélot. Arrivé sur les côtes du Thanh-hoa, il rentre au Tonkin avec Mgr Bélot, et se cache dans de petites chrétientés ignorées des autorités annamites. Il s'occupe activement de la formation du clergé indigène, dont plusieurs de ses lettres font un sérieux éloge.
Il est nommé provicaire en 1715.
A la mort de Mgr Bélot, en 1717, il reconnait l'autorité du P. Jean de Sainte-Croix, augustinien, qui déclare avoir juridiction sur le Tonkin occidental. Les rapports entre les deux missionnaires sont cependant assez tendus, et, lorsque le P. Jean de Sainte-Croix est nommé évêque, le P.Guisain craint que les MEP ne perdent totalement la direction du Tonkin occidental.
Il n’en n’est rien, car une bulle a été signée le 3 décembre 1718, établissant le P.Guisain évêque de Laranda et vicaire apostolique du Tonkin occidental.
Il est sacré à Ke-sat, dans le Tonkin oriental, le 4 mai 1721 par Mgr Thomas Sestri, évêque de Nisse. Il nomme immédiatement Mgr Néez provicaire, fait renouveler ses pouvoirs pour l'ordination des prêtres indigènes qui ne comprennent pas le latin, ordination dont Mgr de Sainte-Croix met en doute la validité.
Il augmente le nombre des catéchistes. A la fin de 1721, il se trouve dans le Nghe-an ; la persécution ayant recommencé, il a la douleur de compter un certain nombre d'apostats ; il est obligé de se cacher dans le Bo-chinh. Il meurt assisté du P. H. de Saint-Gervais, un de ses provicaires, le 17 novembre 1723 à Trang-den, province du Nghe-an. Ce décès à Trang-den fait douter que son inhumation a eu lieu, comme on l'a dit, à Ro-no, province de Ninh-binh.
Plusieurs missionnaires racontent, faits à l'appui, qu'en morale ses principes ne manquaient pas de rigorisme. La Propagande dut même mitiger certaines pénitences qu’il avait édictées.
Références
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1898, p. 141. - N. L. E., vi, pp. 79 et suiv. - A. P. F., ii, 1826-27, pp. 158, 159. - M. C., iv, 1871-72, Exilé, p. 344.
Hist. gén. miss. cath., ii, 2e part., p. 486. - Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. - Lett. à l'év. de Langres, pp. 326 et suiv. - La Coch. et le Tonk., pp. 159, 166. - Hist. nat. civ. et pol., ii, p. 145. - Rép. de MM. des M.-E., p. 186. - La Franc. pont., ii, p. 679.
Collect., 9 oct. 1723 : n° 27 ; 28 nov. 1725 : n° 801 ; 29 nov. 1725 : n° 815.