Thomas HAMEL1745 - 1812
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0233
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Identité
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Biographie
[0233] Thomas-Julien-Charles Hamel a été missionnaire en Inde et en Chine à la fin du XVIIIe siècle.
Il naît le 4 novembre 1745 dans la paroisse de Notre-Dame, à Caen (Calvados). Ordonné prêtre à Bayeux le 31 mars 1770, il entre comme aspirant au séminaire des MEP le 6 octobre suivant.
Inde (1771-1777)
Il part en 1771 pour l’Inde, pour destination initiale le Collège général, alors établi à Virampatnam, port côtier aujourd’hui intégré à Pondichéry. Il y reste jusqu’en 1776. Désireux d’exercer un ministère apostolique actif, il part pour Macao, et prie Mgr Pottier de le recevoir dans la mission du Sichuan (Se-tchoan). Le prélat hésite à cause de la figure trop peu chinoise du missionnaire, mais finit par l’accepter (1777).
Chine (1777-1812)
Le P. Hamel se rend au Sichuan (Se-tchoan). Il est arrêté en route, mais ses courriers parviennent à le tirer des mains des satellites. Il travaille d’abord dans la partie orientale sous la direction du P. Moyë, effectue un voyage au Guizhou (Kouy-tcheou), et, en 1780, il est envoyé au Yunnan, afin d’y fonder un séminaire.
Il se fixe à Long-ki, construit quelques bâtiments, et suit une vingtaine d’élèves. La persécution de 1785 le force à interrompre ses travaux. Il les reprend bientôt. En 1787 ou en 1788 (et non en 1782), il transfère l’établissement à Lo-lang-keou (Sichuan). Il y poursuit avec succès l’œuvre de la formation du clergé chinois pour laquelle il a des aptitudes particulières. Il compose et traduit en chinois, pour ceux de ses élèves qui ignorent le latin, une Théologie dogmatique et morale demeurée manuscrite. Il traduit également l’Imitation de Jésus-Christ. Mgr de Saint-Martin a aussi fait à la même époque une traduction du même ouvrage, mais on ignore laquelle des deux a été imprimée. « Nous ne savons pas, en effet », écrit le P. Gourdon, missionnaire au Sichuan (Se-tchoan) oriental, « s’il faut attribuer à l’un ou à l’autre la traduction que notre mission et plusieurs autres possèdent sous le titre « Tsen tchou chen fan ». Le P. Hamel résume en ces termes les connaissances qu’il inculquait aux séminaristes : « Je me borne à leur apprendre ce qui peut leur être de quelque usage, car dans les missions, quand auront-ils le loisir de parcourir bien des auteurs latins ? Souvent on a de la peine à porter avec soi son bréviaire. Pourvu donc qu’ils sachent le latin suffisamment pour pouvoir écrire vaille que vaille une lettre à un missionnaire, comprendre celles que les missionnaires pourront leur écrire, entendre un peu les prières de la messe, de l’administration des sacrements etc., étudier avec fruit un auteur de théologie, c’en est bien assez. Le temps sera employé plus utilement à les former à fond dans la piété, la morale, l’administration des sacrements. »
Pendant son supériorat, plus d’une vingtaine de séminaristes reçoivent le sacerdoce C’est un nombre élevé, au regard du peu de ressources en hommes et en argent dont il disposait. Soutenue par ce clergé solidement formé à la piété et aux pratiques de l’apostolat dans les districts, la mission du Sichuan (Se-tchoan) supportera, sans être écrasée, la persécution de 1815 et des années suivantes.
Il passe ses dernières années dans de continuelles infirmités, surmontant ses souffrances pour travailler et prier. Il meurt à Lo-lang-keou (Lo-jang-keou), préfecture de Sichuan (Su-tcheou), le 13 décembre 1812.
Les vertus principales du supérieur du séminaire étaient la douceur et la patience. Il ne contestait point, laissant à chacun sa façon de penser, et soumettait toujours son jugement à celui de ses supérieurs.
Références
Bibliographie. — Il n’est pas certain que la traduction ci-dessous indiquée de l’Imitation soit de M. Hamel.
Notes bio-bibliographiques.
N. L. E., i, pp. 256, 338 et suiv.¬ ; ii, pp. 172 et suiv., 186, 188, 193, 344, 455 et suiv., 474 et suiv., 500, 533 et suiv.¬ ; iii, pp. 175, 373, 444¬ ; iv, pp. 28 et suiv., 32, 55, 61, 69, 77, 128, 188, 256, 262, 269, 287 et suiv., 292, 335 et suiv., 346, 364 et suiv., 380 et suiv., 414 et suiv., 528 et suiv., 539, 544 et suiv.¬ ; v, pp. 2, 17 et suiv., 25 et suiv., 94, 149, 188, 233, 254.
M. C., iv, 1871-72. Sa mort, p. 714. — Nouv. des miss. or. 1785-1786, 2e part., p. 127.
Sem. rel. Bayeux, 1872, p. 787¬ ; 1873, p. 4.
Hist. gén. miss. cath., ii, 2e part., p. 650. — Hist. gén. Soc. M.-E., Tab. alph. — Lett. à l’év. de Langres, pp. 227 et suiv.