Félix GRÉA1840 - 1908
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0889
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Chine
- Région missionnaire :
- 1866 - 1908
Biographie
[889]. GRÉA, Félix-Séraphin, né le 22 (m) ou le 29 (é) octobre 1840 dans la paroisse de Loisia, qui faisait alors partie de la commune de Graye-et-Charnay (Jura), fit ses études au petit séminaire de Nozeroy et au séminaire de philosophie à Vaux. Arrivé laïque au Séminaire des M.-E. le 29 octobre 1862, il reçut l'onction sacerdotale le 10 juin 1865, et partit pour le Kouy-tcheou le 15 septembre suivant. Il étudia la langue à Kouy-yang, l'apprit bien, et se livra à l'étude des caractères. Il occupa successivement les postes de Siu-yang, Tou-chan et Tsin-gai ; il fut professeur au petit séminaire de Lou-tsong-kouan, et vicaire à la paroisse du Lan-tang à Kouy-yang.
En 1873, Mgr Lions le nomma procureur de la mission, charge qu'il conserva jusqu'à sa mort ; il y donna sa mesure : patience, ténacité, et solidité d'intelligence. Grâce à ses qualités d'administrateur, la mission put soutenir ses œuvres essentielles, et construire les édifices nécessaires.
Nommé provicaire en 1888, il eut à traiter des questions fort épineuses avec les autorités civiles du Kouy-tcheou ; il fit preuve de fermeté et de prudence. Terrassé par deux attaques d'apoplexie à la fin de 1907, il succomba à Kouy-yang le 8 janvier 1908. Il avait une piété régulière et forte, qui donnait à son caractère un cachet de tranquillité qu'il affirmait être contraire à l'intime de sa nature. Que de fois on lui a entendu dire : " On prétend que je suis naturellement calme, que rien ne peut m'émouvoir. Oh ! si je ne faisais pas ma méditation, vous verriez quel homme je suis. "
Nécrologie
NÉCROLOGE
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M. GRÉA
PROVICAIRE APOSTOLIQUE DU KOUY-TCHÉOU
Né le 29 octobre 1840.
Parti le 17 septembre 1865.
Mort le 9 janvier 1908.
La mort de M. Gréa fait un grand vide parmi les missionnaires du Kouy-tchéou, et c’est une perte bien regrettable pour le vicariat. Pendant bien longtemps ce cher confrère a été le bras droit des vicaires apostoliques qui s’y sont succédé et les a aidés, plus que tout autre, à tenir ferme, contre vents et marée, le gouvernail de la mission.
M. Séraphin Gréa naquit le 29 octobre 1840 au petit village de Charnay, situé dans la gracieuse vallée arrosée par le Suran, à quel¬ques kilomètres de Saint-Amour, au diocèse de Saint-Claude. La famille des Gréa, très honorablement connue dans le Jura, est nombreuse et on en retrouve des rejetons dans plusieurs localités des pays environ¬nants.
Les parents de Séraphin, cultivateurs à l’aise, se faisaient remarquer par leur fidélité à observer leurs devoirs religieux. C’est dans cette atmosphère de foi antique qu’il sentit naître dans son âme, les premiers germes de la vie apostolique.
Notre futur missionnaire fit ses études de latinité au petit séminaire de Nozeroy, qui donna tant d’excellents prêtres au diocèse de Saint¬-Claude et de zélés missionnaires à la sainte Église. Après la rhétorique, les élèves de Nozeroy allaient au séminaire de Vaux, à deux kilomètres de Poligny, pour suivre les cours de science et de philosophie scholas¬tique. Les jeunes gens qui se destinaient au monde comme ceux qui aspiraient à la vie sacerdotale y achevaient leurs études secondaires. Il y avait un cours de philosophie universitaire pour ceux qui se préparaient au baccalauréat. Séraphin, dans une lettre à son cousin, séminariste du diocèse de Paris et futur curé de l’église Saint-Fran¬çois Xavier, portait ce jugement sur Vaux : « Bref, pour te donner une idée de cet établissement où je finis mes études, je crois que, sauf « le renom lui-même et l’honneur, il a tout ce qu’ont les institutions de ce genre les plus en « vogue à Paris. Plusieurs de mes condisciples sont reçus ou se feront recevoir cette année au « baccalauréat. Pour moi, j’ai écrit à mon oncle pour connaître sa volonté, et j’agirai « en conséquence. » Cette question l’intéressait peu, tout brillant élève qu’il fût, car déjà son intention arrêtée était d’entrer au Séminaire des Missions-Étrangères, en sortant de Vaux.
Admis comme aspirant, Séraphin arrive à Paris le 29 octobre 1862. L’année suivante, le 30 mai, il reçoit la première tonsure. Il est ordonné prêtre le 10 juin 1865.
Mgr Faurie, vicaire apostolique du Kouy-tchéou, pressé par les conversions en masse des indigènes de Gan-chouen, venait de pousser son fameux cri d’appel, demandant de suite un grand nombre de missionnaires. M. Gréa reçoit sa destination pour le Kouy-tchéou avec cinq de ses confrères. Il s’embarqua le 17 septembre de la même année.
Partir était facile, mais il fallait arriver, et à ce moment le Kouy-¬tchéou était à feu et à sang. Toutes les routes étaient fermées par les rebelles. C’est à travers bien des dangers, qu’exténués de fatigue, à la suite d’un voyage si long et si périlleux dans un pays devenu un vrai désert, ils arrivèrent enfin, à Kouy-yang le 23 février 1866.
Dès leur arrivée, Mgr Faurie les mit à apprendre le chinois, et M. Gréa s’adonna de tout cœur à cette étude. Il arriva bientôt non seulement à parler le langage ordinaire, mais il apprit très sérieusement les caractères, ce qui lui rendit bien service plus tard quand il fut chargé des relations officielles avec les prétoires.
Dès qu’ils surent suffisamment le chinois, Mgr Faurie dispersa les six recrues par tout le Kouy-tchéou. M. Gréa alla d’abord à Sin-yang, dans le nord de la mission, puis l’année suivante il fut envoyé à Tou-¬chan dans le sud. Il passa aussi une année à Tsin-gay.
Le Kouy-tchéou était encore en pleine rébellion. Les missionnaires en campagne étaient souvent obligés de se réfugier, avec leurs chrétiens, dans des camps improvisés à la cime des montagnes, et leur vie s’écoulait au milieu de dangers continuels. « Mais c’était le beau temps » , disait M. Gréa sur ses vieux jours. Très bon cavalier, courageux et d’un sang-froid superbe en face du danger, il ne ge souciait guère des rebelles. Un jour, il rencontra une nombreuse bande de pauvres gens qui émigraient vers des pays meilleurs. Les malheureux étaient à se lamenter le long de la route, et n’osaient plus avancer, parce que les rebelles étaient tout proche. M. Gréa les encourage de quelques bonnes paroles et se lance en avant sur son cheval. Les pauvres fuyards se mettent vaillamment à sa suite, et les rebelles, intimidés par leur allure martiale, restèrent cachés dans la brousse.
M. Gréa fut aussi quelque temps professeur au petit séminaire de Sou-tcheng-kouan, et vicaire de la paroisse du Lan-tang à Kouy- yang.
Enfin Mgr Lyons, de douce et sainte mémoire, jeta les yeux sur lui pour en faire le procureur de la mission. C’était en 1873. Le vrai poste de M. Gréa était trouvé : il resta à la procure jusqu’à sa mort. C’est là qu’il a donné toute la mesure de sa tenace énergie, de sa belle intelligence et de sa patience inaltérable dans le maniement des affaires.
La mission du Kouy-tchéou n’est pas bien riche, mais si elle possède aujourd’hui à peu près de quoi vivre et soutenir ses œuvres essentielles, c’est à M. Gréa qu’elle le doit. Il arriva vite à mettre dans les comptes clarté, méthode et régularité. De plus, chaque année, il tâchait d’épargner le plus qu’il pouvait pour acheter des rizières dans diffé¬rents quartiers de la mission. « Songeons à l’avenir, disait-il ; qui sait ce qu’il nous réserve à nous et à nos « successeurs. » Et il défendait sa caisse comme la tigresse ses petits. Depuis certain nombre d’années, il faut avouer qu’il exagérait parfois un peu et il m’est arrivé plus d’une fois de lui dire : « Père Gréa, souvenez-vous que l’avarice c’est le péché des vieillards, prenez garde, vous devenez avare. — Moi avare ! répondait-il, est-ce donc pour moi que j’économise, voyez le peu qui m’appartient personnellement. » Et il fallait bien reconnaître qu’en fait d’objets à son usage, meubles, habits, il n’avait que le strict nécessaire.
Il est pourtant une chose pour laquelle il ne fut jamais avare, c’est pour les belles constructions, églises, écoles, séminaires. Sous son administration, le Kouy-tchéou a rebâti ses trois séminaires, beaucoup de résidences pour les Pères en district, et a réussi à élever quelques belles églises en différentes villes.
La première en date et la plus belle, c’est le Pe-tang, l’église cathé¬drale du Kouy-tchéou, bâtie par M. Gréa lui-même. Elle a servi, depuis, de modèle pour toutes les églises construites dans la mission. C’est que, du premier coup, M. Gréa était arrivé à la perfection du genre. Il était, en effet, aussi bon architecte que bon administrateur, et, quand on avait quelque chose de sérieux à bâtir, on n’osait pas se lancer en avant, sans avoir conféré avec lui des plans à dresser et sans les lui avoir soumis avant de les exécuter.
Le bon Dieu lui réservait cependant une bien grande épreuve, au lieu du triomphe qu’il attendait, pour le jour où sa belle église serait finie. Les travaux étaient à peu près terminés quand, tout à coup, le cri : Au feu ! au feu ! retentit par tout le Pe-tang. En quelques minutes, l’église fut toute en flammes. Mgr Guichard et M. Gréa, qui se trouvaient au clocher, auraient bien voulu descendre, mais les escaliers flambaient. Alors, se confiant à leurs bons anges, ils se lan¬cèrent dans le vide, et, en deux secondes, se trouvèrent en bas parfaitement sains et saufs... seule la belle barbe de M. Gréa avait disparu dans les flammes. De l’église il ne resta plus rien, tout fut anéanti. On a dit, peu après, que cet incendie était dû à la malveil¬lance que les païens, outrés de voir ce bel édifice s’élever si haut au-dessus de leurs pagodes les plus renommées, avaient payé les ouvriers pour allumer le feu partout à la fois. Est-ce vrai ? Deus scit.
Ce qu’il y a de sûr, c’est que, le soir même de l’incendie, M. Gréa disait à souper : « Ah ! ils ont brûlé mon église ! Eh bien ! je vais la rebâtir plus grande, plus haute et plus belle. » Et il tint parole : six mois après, la nouvelle église était achevée, avec un beau clocher de plus de 100 pieds de haut. Ce vaillant geste de protestation contre la mauvaise fortune dépeint bien notre cher P. Gréa.
Au milieu des multiples occupations de la procure, M. Gréa sut trouver le temps de nous montrer qu’il avait un talent spécial pour l’enseignement. Sous sa forte impulsion, les écoles du Pe-tang étaient devenues célèbres par tout le Kouy-tchéou. C’étaient de vrais modèles d’écoles chinoises chrétiennes. C’est alors qu’il se mit à les rebâtir à neuf sur un plan magnifique. Son idée était d’y attirer, de toute la province, les enfants chrétiens riches et intelligents, afin de les instruire à fond, et d’en faire ainsi pour plus tard des auxiliaires précieux pour les Pères dans leurs différents districts. Tant que M. Gréa resta à leur tête, ces écoles furent en pleine prospérité.
Il disait volontiers que sa vraie vocation eût été l’enseignement, tandis que la direction des rapports avec les autorités civiles fut toujours pour lui un fardeau pénible. S’il l’accepta, ce fut à contre-cœur . Il garda néanmoins cette direction pendant vingt-cinq ans, et, là encore, grâce à sa ténacité, à sa prudence, à son calme imperturbable, il sut remplir honorablement sa charge. S’il ne réussit pas toujours aussi bien qu’il l’aurait voulu, on peut dire, du moins, que, tant qu’il fut à la tête des affaires, la mission sortit avec honneur de tous ses embarras. Du reste, il restait toujours si bien maître de lui, qu’il réussit à terminer les procès les lpus difficiles, sans offenser personne.
Il resta aussi le maître de lui et d’un beau sang-froid toujours, chaque fois que la persécution s’abattit sur le Kouy-tchéou. En 1884, tout le nord de la mission était pillé, anéanti pour ainsi dire, les églises détruites, les maisons des chrétiens saccagées, incendiées, les Pères en fuite sur les montagnes ou enfermés dans les prétoires. Chaque jour apportait au Pe-tang la nouvelle d’un désastre pire que le précédent : notre évêque, Mgr Lyons, se comparait tristement au saint homme Job qui, lui aussi, recevait chaque jour un messager de malheur. Dans la ville de Kouy-yang, la surexcitation était effrayante ; on annonçait souvent le pillage du Pe-tang. On fixa même plusieurs fois le jour ou la nuit fatale. En ces tristes moments, le cher P. Gréa soutint, tous les courages, prêchant à tous le calme, ne changeant rien lui-même à ses habitudes et allant se coucher tranquillement à son heure ordinaire, au soir fixé pour le pillage et le massacre, dormant d’un profond sommeil jusqu’au lendemain où il était, on somme, très content de se retrouver bien vivant dans son cher Pe-tang intact.
En 1886, il en fut de même, et de même aussi en 1900, à l’époque des Boxeurs. Cette fois il s’agissait bien de tout massacrer et nous sentions que nos vies ne tenaient qu’à un fil. Le consul de France nous télégraphiait l’ordre, plus ou moins formel, de quitter le Kouy-tchuéou. Nous restons quand même et je me rappelle encore M. Gréa nous disant, et nous répétant : « Du calme surtout, devant les chrétiens et pas l’ombre de crainte ni d’inquiétude. » Un Père « suggéra l’idée de cacher, en différents endroits, les objets les plus précieux : « Ah ! surtout « pas cela, s’écria le P. Gréa, les chrétiens certainement l’apprendraient, et, de suite, parmi « eux, dans toute la ville, ce serait la panique, ce serait l’affolement, nous serions perdus. « Après tout, nous sommes entre les mains de Dieu, restons tranquilles. » Et l’on resta tranquille, si bien même que les chrétiens ne se doutèrent à peu près de rien et ne bronchèrent pas : le danger disparut le jour où les alliés entrèrent à Pékin.
En 1885, le P. Gréa fut nommé provicaire. Depuis cette époque sur¬tout il devint plus que jamais le bras droit de l’évêque. Mgr Gui¬chard, de si paternelle mansuétude, avait besoin d’avoir près de lui une main ferme, un caractère fortement trempé pour faire face aux difficultés. Le P. Gréa ne se refusa pas à jouer ce rôle un peu ingrat. Jamais il ne craignit d’endosser les responsabilités, et, grâce à lui, grâce à ce mélange de douceur chez l’un, de fermeté chez l’autre, notre mission a bien marché : l’union, le bon esprit continuent à régner au Kouy-tchéou, et font le charme de nos relations entre confrères et de nos réunions annuelles à Kouy-yang.
M. Gréa avait la conscience très délicate. Il suffisait de le voir réciter son bréviaire pour être convaincu que c’était un vrai prêtre du bon Dieu. Il était aussi d’une régularité de séminariste pour chacun de ses exercices : sa visite au Saint-Sacrement, son chapelet, ses différentes lectures se faisaient, chaque jour, à la même heure. Il tenait surtout à sa méditation. Il fallait une cause bien grave pour qu’il ne le fit pas avant la messe, et je sais que si cela lui est arrivé quelquefois par nécessité, il n’a jamais manqué de la faire au premier moment libre. Que de fois je lui ai entendu dire : « On prétend que je suis naturellement calme, que rien ne peut m’émouvoir. Ah! si je ne faisais pas ma méditation, vous verriez quel homme je serais !
Le cher P. Gréa semblait devoir vivre encore bien des années. Mal¬gré ses soixante ans, il paraissait encore vigoureux, sa taille se main¬tenait haute et droite comme à vingt ans, rien ne faisait prévoir qu’il allait nons être enlevé si vite. En septembre 1907, il était allé se promener à pied à une petite lieue de Kouy-yang. A son retour il ne se sentait pas plus fatigué que d’habitude, et il s’assit sur sa chaise ordinaire pour faire un peu de lecture. « Après un certain temps, je voulus me lever, me racontait-il plus tard, mais le bras que je tenais penché le long de la chaise ne put exécuter le mouvement que je lui impri¬mais ; je crus ma manche prise dans un des tiroirs du bureau qui se trouvait tout à côté et je regardai. Mais non ! la manche et la main était bien libres. Alors quoi ? Je n’y comprenais pas grand’chose. Heureusement mon bras se remit bientôt à manœuvrer comme aupa¬ravant, et j’allai souper avec les autres Pères sans trop m’inquiéter de l’accident. » C’est le lendemain, comme il allait dire la messe et préparait déjà son calice, que l’attaque d’apoplexie se produisit pour de bon. La moitié du corps fut paralysée, M. Gréa ne perdit pourtant pas connaissance ; il ne tomba même pas à terre et put rentrer seul, mais lentement, dans sa chambre.
Le cher malade ne se rendit pas compte tout de suite de la gravité de son état. Le mouvement presque complet étant revenu à la partie paralysée, il voulut continuer à administrer sa procure comme aupa¬ravant, et se croyait sûr de recouvrer bientôt la santé à peu près com¬plète. Pour tous les témoins du rapide dépérissement de ses forces, il était évident que notre confrère était perdu ; lui se faisait illusion.
Mais environ un mois avant sa mort, il eut une nouvelle attaque et perdit connaissance pendant près d’une demi-heure. C’est alors seulement qu’il comprit nettement ce dont il s’agissait. Le cher confrère en prit vaillamment son parti. Plein de confiance en la miséricorde du bon Dieu, il se prépara tranquillement à mourir et fut aussi calme devant la mort qu’il l’avait été tout le long de sa vie. Sur ses ordres précis, un beau cercueil fut apporté devant sa chambre. Il l’examina en vrai connaisseur : il en avait tant acheté pour d’autres confrères ! Longueur, largeur, profondeur, épaisseur des parois, qualité du bois, tout fut examiné, discuté, apprécié. Finalement, il acheta le cercueil et le fit déposer tout près de sa chambre.
Notre cher P. Gréa finit par perdre complètement l’usage de ses membres, mais la sensibilité n’avait pas disparu et la dernière semaine fut bien douloureuse. Sa patience fut inaltérable, pas un mot de plainte ne sortit de sa bouche. Jusqu’à la fin il garda sa parfaite connaissance. C’est le 8 janvier 1908 qu’il expira entre les bras de Mgr Guichard, son évêque et vieil ami. Pendant les dix derniers jours, M. Bousquet, alors présent à la capitale, ne le quitta presque pas d’un instant. Jour et nuit, toujours à son chevet, il l’a soigné avec une grande charité.
Références
[0889] GRÉA Félix (1840-1908)
Notes bio-bibliographiques. - C.-R., 1886, p. 67 ; 1890, p. 305 ; 1896, pp. 128, 137. - A. S.-E., xxix, 1878, p. 371. - Le Tour du Monde, 1901, 1er sem., p. 46.
Hist. miss. Kouy-tcheou, Tab. alph. - Les miss. cath. franç., iii, pp. 294, 324.
Notice nécrologique. - C.-R., 1908, p. 289.