Paul LOIZEAU1876 - 1950
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2508
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Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Birmanie
- Région missionnaire :
- 1900 - 1914 (Yangon [Rangoun])
- 1919 - 1950 (Yangon [Rangoun])
Biographie
[2508] LOIZEAU Paul est né le 2 avril 1876 à Pouzauges (Vendée). Il entre au Séminaire des M.-E. en 1897. Il est ordonné prêtre le 24 juin 1900 et part le 25 juillet suivant pour la Birmanie méridionale. Il étudie le birman à Thonzeh pui il est envoyé à Thaton, chez les Carians. En 1904 il va à Wimpa, en 1906 à Kyaik-kan en 1907 à Beyeingyi et de 1908 à 1914 à Theinzeik. Mobilisé en 1914, il regagne son poste après la guerre. Vers 1923, il fait une nouvelle fondation à Papun, dans le district de Salween. Il meurt le 10 mai 1950 à Papun.
Nécrologie
[ 2508 ] LOIZEAU Paul, Gaston
Missionnaire
Birmanie Méridionale – Rangoon
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Paul, Gaston LOIZEAU naquit le 2 avril 1876, à Pouzauges, diocèse de Luçon, département de la Vendée. Il reçut la tonsure le 29 juin 1896.
Le 17 février 1897, il entra au séminaire des Missions Etrangères. Minoré le 24 février 1899, sous-diacre le 29 septembre 1899, diacre le 10 mars 1900, ordonné prêtre le 24 juin 1900, il reçut sa destination pour le vicariat apostolique de la Birmanie Méridionale (Rangoon), qu'il partit rejoindre le 25 juillet 1900.
Arrivé dans sa mission, M. Loizeau fut envoyé à Thonzeh, à 70 milles au nord de Rangoon, pour se perfectionner en anglais et apprendre le birman sous la direction de M. Félix Perroy, son compatriote. Il passa ensuite à Moulmein où en 1901, il aida M.Boulanger dans la décoration intérieure de son église. En 1898, ce dernier s'était assuré un pied-à-terre à Theinzeik (Thaton), nouveau district civil, à 37 milles au nord de Moulmein. En 1900-1901, M. Rieu fut le premier missionnaire qui s'installa à Thaton. L'année suivante, M. Loizeau lui succéda, après avoir prêté main forte pendant quelques temps à M. Cance, à Ngetpiaudau.
Dès son arrivée à Thaton, M. Loizeau parcourut son district peuplé en majorité de Carians; en 1903, il entra en contact avec les "Taung-thus" et les "Talaïngs", population aborigène de cette partie de la Birmanie. Il essaya de s'établir à Kyaik-kaw. En 1904, il s'installa à Wimpa, à quelques milles de la voie férrée ; dans ce village carian situé à 12 milles sud de Thaton, il baptisa 12 adultes et instruisit une douzaine de catéchumènes. En 1906, avec cinq familles chrétiennes, il quitta Wimpa pour se fixer à Kyaik-kan, localité plus facile d'accès. Son but était de fonder un village chrétien.
En 1907, M.Loizeau s'établit à Béyeingyi, où les 12 maisons autour de sa résidence formaient une vraie famille chrétienne. Il construisit une chapelle, ouvrit une station chrétienne au village de Pyinmapinzeik à 60 milles de sa résidence, et prépara une tournée chez les Carians dans les parages de Pafrun. En 1908, installé à Theinzeik, gare de chemin de fer, à 12 milles au dessus de Thaton, il y établit une école; cette année là, il écrivait dans son compte-rendu:.."Mon village de Theinzeik s'est augmenté cette année de plusieurs maisons. Il y a actuellement 17 familles nouvelles.." En 1910, il ouvrit deux écoles dans deux villages assez proches de Theinzeik, lança un embryon de ferme modèle avec cinq jeunes gens sortis de ses écoles. Il s'interessa à la population "Taung-thus" environnante dont il baptisa trois familles. En 1913, la communauté chrétienne de Theinzeik comptait 400 membres.
Touché par la mobilisation de 1914, M. Loizeau remit Theinzeik entre les mains du P. Joseph, son vicaire . Rentré en France vers 1915, il servit comme interprète dans l'armée anglaise. De retour à Theinzeik, il notait dans son compte-rendu de 1918 : .." Theinzeik, 345 chrétiens...Le travail de plantation me met souvent en rapport avec les païens des environs...Les Taung-thus qui forment maintenant près de la moitié des chrétiens, ne manquent pas d'énergie. J'en ai baptisé plusieurs cette année, et d'autres que je prépare, me donnent bon espoir.."
M. Loizeau construisit à Thaton, une nouvelle chapelle qui fut bénite par Mgr. Perroy, le 11 décembre 1921. Vers 1923, il laissa Theinzeik à un prêtre autochtone, et partit fonder le poste de Papun, chez les Carians dans la partie extrême nord-est de la mission, dans le district de Salween, sur la frontière de la Thailande. Son Compte-rendu de 1924 nous présente son poste:.. "Papun est assez malsain, encaissé entre de hautes montagnes très boisées, mais c'est le chef-lieu du district, c'est le seul bureau de poste et de télégraphe du district, c'est aussi le carrefour de plusieurs routes importantes de caravanes..." Il ouvrit une école dans un village carian où vivaient déjà quelques familles baptisées, et recueillit cinq orphelins.
En 1926, il termina à Papun la construction de l'école, et se prépara à entreprendre celle de l'église. En 1928, laissant à ses deux vicaires le travail d'administration des chrétiens, il bâtit, pour éviter les fièvres, un résidence plus saine que des paillottes,. En 1931, malgré une santé qui laissait à désirer, il termina la construction d'une école de filles, à Papun. En 1934, il avait réussi à grouper 200 catholiques autour de son église. Son école comptait 60 enfants. A la demande des habitants, il dota d'une école un village mi-Shan et mi-Carian.
En mars 1936, M. Loizeau s'embarqua pour la France, laissant Papun entre les mains de M.Calmon, son vicaire depuis un an. A son retour, vers Noël 1936, il retrouva Papun, son millier de chrétiens dispersés aux quatre coins et à toutes les altitudes de son district, et la vingtaine de familles installées près de sa résidence.
En 1939, M.Loizeau payant un lourd tribut à la fièvre, fut hospitalisé, et son district divisé; la partie montagneuse du nord fut confiée à M. Calmon, quant à lui, il administra la plaine du sud. Les Carians du district de Papun furent dispersés pendant l'occupation japonaise qui les avait laissés sans pasteur. M.Calmon passa toute l'année 1947 en voyage pour retrouver ses ouailles.
Lors de l'occupation japonaise, presbytère et écoles bâtis à Papun par M.Loizeau furent brûlés. Ce dernier passa ses dernières années isolé dans un hangar, sans le moindre confort. En décembre 1948, il ne put prendre part à la retraite annuelle des missionnaires; il resta dans ses montagnes de Papun, car en raison des troubles et des désordres politiques, l'impossibilité du déplacement était totale.
M. Loizeau décéda à Papun le 10 mai 1950, un mois avant le cinquantième anniversaire de son ordination sacerdotale.
Septembre 2000
Références
[2508] LOIZEAU Paul (1876-1950)
Notices biograhiques. - AME 1900 p. 251. 1906 p. 155. 1912 p. 207-80. 1915-16 p. 93. 1931 p. 259. - CR 1900 p. 263. 1901 p. 209. 1902 p. 228. 1903 p. 236-37. 1904 p. 227. 1905 p. 220. 1906 p. 206. 1907 p. 241-2. 1908 p. 217-8. 1910 p. 237. 1911 p. 217. 1912 p. 259. 1913 p. 260. 1914 p. 111. 1915 p. 12-9. 1916 p. 152. 1918 p. 98. 1922 p. 131. 1923 p. 141. 1924 p. 109-10. 1925 p. 121. 1926 p. 134-5. 1927 p. 133-4. 1928 p. 138-9. 1930 p. 204. 1931 p. 222-92. 1932 249. 1934 p. 187. 1935 p. 194. 1937 p. 190. 1938 p. 193. 1939 p. 175-6. 1947 p. 315. 1949 p. 125. 1950 p. 105-86. 1951 p. 92. - BME 1922 p. 108. 1924 p. 742. 1925 p. 56. 1933 p. 312-89, 588. 1934 p. 139. 1935 p. 677. 1936 p. 381. 1941 p. 772. 1948 p. 120. 1949 p. 316. 1950 p. 468. - EC1 n° 333-45, 483. - EC2 n°45 p. 270.