Joseph LALANNE1879 - 1938
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2646
Identité
Naissance
Décès
Autres informations
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1902 - 1914 (Qui Nhon)
- 1920 - 1938 (Qui Nhon)
Biographie
[2646] Joseph LALANNE vit le jour le 24 Octobre 1879, à SALLESPISSE, , diocèse de BAYONNE, département des PYRENEES ATLANTIQUES. A 9 ans, il entra au Collège de BETHARRAM, y passa 9 années, et y fit d'excellentes études.
Le 15 Septembre 1897, M.LALANNE arriva laïque au Séminaire des Missions Etrangères, à Bièvres. Tonsuré le 23 Septembre 1898, minoré le 23 Septembre 1899,Sous-Diacre le 02 Septembre 1901, Diacre le 22 Février 1902, il fut ordonné prêtre le 22 Juin 1902, et reçut sa destination pour le Vicariat Apostolique de COCHINCHINE ORIENTALE (QUINHON) . Il quitta Paris le 30 Juillet 1902, s'embarqua à MARSEILLE , en compagnie de M.SANCTUAIRE Pierre, le 04 Août 1902, pour rejoindre leur mission.
Le Vicaire Apostolique, Mgr. GRANGEON les garda près de lui pendant quelques semaines pour leur permettre de se reposer et de prendre un premier contact avec les confrères de la Mission. Puis, M.LALANNE fut envoyé à S_NG-CAT, à quelques kilomètres de distance de l'Evêché, pour apprendre la langue viêtnamienne. Doué d'une belle voix, d'une excellente oreille, très intelligent, il réussit très vite à s'exprimer clairement.
En Février 1903, Mgr. GRANGEON le nomma vicaire à KY-BUONG, à une trentaine de kilomètres de l'Evêché, et en Octobre suivant il reçut la charge de la paroisse de DONG-QUA, dans la partie Nord de la province de BINH-DINH. En 1907, il fut supérieur des catéchistes : en 1910, il devint chef du district de HOA-Y_NG, dans la province du PHU-Y+N. C'est là que l'ordre de mobilisation le trouva, en 1914. Il se rendit à SAIGON d'abord, puis partit pour la FRANCE.
La guerre terminée, il passa quelques mois dans sa famille, et regagna sa mission au début de 1920. Professeur au Grand séminaire pendant deux ans, il prit la direction de l'important district de TRA-KI+U, en 1922. En 1931, il prit un congé régulier en France, mais la maladie l'empêcha de repartir à la date prévue. Les médecins lui défendirent tout travail intellectuel, et lui imposèrent un régime sévère. En Février 1933, autorisé à rejoindre sa mission, il reprit la direction de son district de TRA-KI+U, avec l'aide de deux vicaires viêtnamiens.
M.LALANNE fonda la chrétienté de GIAO-THUY, à 12 kms de sa résidence, y baptisa 114 catéchumènes, et y bâtit une église. Baptisant sans hâte,il voulait des chrétiens bien formés, instruits et éprouvés.
En Mai 1938, M. LALANNE ressentit un point de côté très douloureux qu'une simple couche de teinture d'iode fit disparaitre. Quelques jours plus tard, il accompagna le médecin de FAI-FO et quelques amis de MY-SON, ancienne capitale chame, dont les ruines se trouvent dans le district de TRA-KI+U. Fatigué sans doute par le voyage, les douleurs revinrent et fort aigües. Le médecin lui mit des ventouses scarifiées qui le soulagèrent et lui permirent de rentrer à sa résidence. La nuit suivante, le mal reparut ; épuisé M.LALANNE avisa le médecin de FAI-FO qui vint aussitôt le chercher en automobile et l'emmena à son hôpital. M.SANCTUAIRE prévenu arriva de TOURANE.
Après une cérémonie de confirmation à la chapelle de Fai-fo, accompagné de M.GALLIOZ et VALOUR Mgr. TARDIEU se rendit au chevet du malade à l'hôpital de Fai-fo. Au cours de cette visite, en présence de ses confrères, M. LALANNE, épuisé par une hémorragie trop abondante, s'affaissa subitement. Mr. GALLIOZ lui donna une dernière absolution, et lui fit une onction sur le front avec les Saintes Huiles. C'était le 26 Mai 1938, fête de l'Ascension !.
Nécrologie
M. LALANNE
MISSIONNAIRE DE QUINHON
M. LALANNE (Joseph) né le 24 octobre 1879 à Sallespisse, diocèse de Bayonne ( Basses-Pyrénées). Entré laïque au Séminaire des Missions-Etrangères le 15 septembre 1897. Prêtre le 22 juin 1902. Parti pour la Cochinchine orientale le 30 juillet 1902. Mort à l’hôpital de Faifo le 26 mai 1938.
M. Joseph Lalanne vit le 24 octobre 1879 à Sallespisse, dans les Basses-Pyrénées. A 9 ans, il entra au collège de Bétharram, y demeura 9 années et y fit de très bonnes études.
Désirant consacrer sa vie aux missions, il entra au Séminaire des Missions-Etrangères, à Bièvres, en octobre 1897 ; il y reçut la tonsure l’année suivante, et l’ordination sacerdotale à Paris le 22 juin 1902 ; il s’embarqua à Marseille en compagnie de M. Sanctuaire le 4 août suivant pour la Mission de Quinhon à laquelle ils étaient destinés.
Le Vicaire apostolique, Mgr Grangeon, les garda près de lui pendant quelques semaines pour leur permettre de se reposer de leur long voyage et de prendre un premier contact avec les confrères de la Mission ; puis M. Lalanne fut envoyé à Sông-Cat pour y apprendre la langue annamite. Son compagnon de voyage, M. Sanctuaire reçut sa destination pour une autre direction. Nos jeunes missionnaires n’étaient qu’à quelques kilomètres de l’évêché, ce qui leur permettait de se revoir chaque semaine au séminaire et de profiter des bons conseils et de l’expérience de quelques anciens. M. Lalanne, très intelligent, avait de plus une belle voix et une excellente oreille, deux heureuses dispositions pour bien parler la langue annamite ; aussi réussit-il très vite à s’exprimer clairement.
Quelques mois après, en février 1903, Mgr Grangeon le nomma vicaire à Ky-Buong, à une trentaine de kilomètres de l’évêché ; mais il n’y resta pas longtemps puisque en octobre suivant, il reçut la charge de la paroisse de Dong-Qua, dans la partie nord de la province de Binh-Dinh. Quatre ans plus tard, en 1907, il fut supérieur des catéchistes et en 1910 devint chef du district de Hoa-Yông, dans le sud de la province du Phu-Yên. C’est là qu’en 1914 l’ordre de mobilisation vint le trouver. Il se rendit d’abord à Saïson puis partit pour la France.
La guerre terminée, il passa quelques mois dans sa famille en attendant son tour de départ et rentra dans sa Mission au début de 1920. D’abord professeur au grand séminaire pendant deux ans, il prit ensuite la direction de l’important district de Trà-Kiêu où s’écoulèrent les seize dernières années de sa vie. Toutefois, en 1931, il demanda son congé réglementaire pour aller revoir une dernière fois sa bonne maman. Il obtint l’autorisation de son Supérieur et s’embarqua pour la France. Les six mois de détente écoulés, il se préparait au retour et déjà sa place à bord était retenue quand la maladie l’empêcha de partir. Les médecins lui défendirent tout travail intellectuel et lui imposèrent un régime sévère à suivre ; et, ce n’est qu’en février 1933 qu’il put rentrer en Annam et reprendre la direction de son district. Grâce à son régime strictement observé et avec l’aide de deux vicaires annamites, il put garder la direction de son poste.
Une des dernières chrétientés fondées par M. Lalanne fut celle de Giao-Thuy, à 12 kil. de sa résidence. Il y baptisa 114 catéchumènes qui sont restés pieux et dévoués. La bonne volonté et la générosité de ces néophytes lui ont permis de leur bâtir une belle petite église sous le vocable de saint Joseph, son patron. M. Lalanne ne se pressait pas de baptiser ses nouveaux convertis ; il les voulait bien formés et éprouvés ; c’est pourquoi il les faisait attendre des mois et parfois des années avant de leur administrer le baptême. Pendant la période d’instruction, il ne distribuait du riz qu’aux plus nécessiteux et exigeait que chacun fît un effort pour prouver la sincérité de sa conversion.
En mai 1938, M. Lalanne ressentit un point de côté très douloureux qu’une simple couche de teinture d’iode fit disparaître. Quelques jours plus tard, il accompsgna le médecin de Faifo et quelques amis de My-Son, ancienne capitale « chame », dont les ruines se trouvent dans le district de Trà-Kiêu. Fatigué sans doute par le voyage, les douleurs revinrent et fort aiguës. Le médecin lui mit des ventouses scarifiées qui le soulagèrent et lui permirent de rentrer à sa résidence. Mais, la nuit suivante, le mal reparut et, le lendemain, se sentant épuisé, M. Lalanne avisa le médecin de Faifo qui vint aussitôt de chercher en automobile et l’emmena à son hôpital où il fut entouré de soins. M. Sanctuaire, prévenu, arriva en hâte de Tourane.
Laissons à Mgr Tardieu le soin de relater les derniers moments de son regretté missionnaire : « M. Lalanne est mort d’une pneumonie à l’hôpital de Faifo, le 26 mai 1938, fête de l’Ascension. Je me trouvais alors en tournée de confirmation dans la province de Quang-Nam, et, ce jour-là, j’avais confirmé quelques enfants français dans la chapelle de Faifo. Après la cérémonie et une courte visite à la petite colonie française réunie à la Résidence, j’étais allé, en compagnie de MM. Gallioz et Valour, faire mes adieux au malade. C’est au cours de cette visite, en présence de ses confrères, témoins angoissés et impuissants de son agonie, que notre cher missionnaire, épuisé par une hémorragie trop abondante, s’affaissa subitement, sans cri, sans secousse ; en moins de 5 minutes, tout était fini ; M. Gallioz eut à peine le temps de donner au mourant une absolution in extremis, et de lui faire une onction sur le front avec les Saintes-Huiles. Mort subite ? non certes, le malade s’attendait à mourir ainsi, il savait qu’on allait l’administrer et avait communié le matin ; assurément il était prêt. D’ailleurs n’avait-il pas été toujours un bon prêtre, un bon missionnaire ? »
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Références
[2646] LALANNE Joseph (1879-1938)
Références biographiques
AME 1902 p. 327. 1926 p. 24. 1938 p. 191. CR 1902 p. 302. 1903 p. 189. 1914 p. 88. 1922 p. 106. 1923 p. 115. 1924 p. 89. 90. 1925 p. 102. 1927 p. 107. 1928 p. 112. 1936 p. 140. 1938 p. 145. 236. 309. 1949 p. 225. BME 1924 p. 256. 400. 401. 462. photo p. 637. 685. 1928 p. 245. 501. 1929 p. 375. 1931 p. 72. 1932 p. 215. 949. 1933 p. 377. 379. 459. 1935 photo p. 297. 1936 p. 395. 396. 596. 1937 p. 524. photo p. 429. 1938 p. 431. 480. 481. 1957 p. 867. EC1 N° 219. 224. 260. 381.