Ludovic BLAISE1881 - 1964
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 2794
- Bibliographie : Consulter le catalogue
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Inde
- Région missionnaire :
- 1904 - 1910 (Pondichéry)
- 1924 - 1939 (Pondichéry)
Biographie
[2794] BLAISE Ludovic naît le 31 juillet 1881 en Orange dans le diocèse d'Avignon. De 1887 à 1898 il fait ses études au lycée Saint-Charles. Grâce à l'influence d'un Père capucin, il entre aux Missions Étrangères de Paris le 9 septembre 1899 et est ordonné prêtre le 26 juin 1904. Il quitte la France le 17 août pour l'Inde et y est accueilli à sa descente du paquebot par son oncle, alors professeur au Collège Saint-Joseph de Bangalore.
Un missionnaire qui s’intéresse aux jeunes et au sport
Destiné à la mission de Pondichéry, il est d'abord nommé au petit séminaire-collège, près de la Cathédrale. Il y travaille sous la direction du P. Escande. Il se montre bon professeur et bon "sportif". Animateur de la société "Le Nid", attaché à l'institution, il lui donne une grande impulsion.
Il doit prendre un congé en France en 1910. Mobilisé de 1916 à 1919 durant la grande guerre, il est attaché à l'armée anglaise comme interprète et aumônier.
Il revient en Inde en 1924 et est aussitôt affecté à la paroisse de Nellitope avant d’être nommé vicaire à Notre-Dame des Anges à Pondichéry. Il y reste jusqu'en 1939, excepté pendant un congé en France pour raison de santé de 1925 à 1926. Comme vicaire, il s'occupe beaucoup des jeunes et ayant amalgamé l'équipe sportive "Le Nid" avec celle de "l'Amicale" de la paroisse, il en fait une belle équipe. Comme curé ensuite, ses qualités d'orateur et d'écrivain lui attirent beaucoup de sympathies. Nombreux sont ceux qui aiment à entendre ses prédications. Il travailla aussi à rajeunir le bulletin paroissial, "Le Semeur", auquel il donne une nouvelle allure, plus moderne et plus attrayante. En 1930, il construit la salle "Jeanne d'Arc" près de l'église et organise des séances de cinéma. On aime lire dans "Le Semeur" les belles poésies signées "Kourouvi", écrites par le P. Gouarin, missionnaire de la Mission de Bangalore.
Retour en France pour raison de santé, toujours en lien avec les MEP
En 1939, revenant de Bangalore en auto, il est victime d'un grave accident et doit être amputé du bras droit. L'état de sa santé le force en 1940 à aller en convalescence en France. De mai à novembre 1941, il passe quelque temps dans notre Procure de Marseille. Puis, devant rester en France en raison de la guerre, il pend la charge d'une maison de jeunes travailleurs et étudiants à Marseille où de nombreux Pondichériens de passage trouvent toujours bon accueil. Il fait ainsi beaucoup de bien à la jeunesse à laquelle il se dévoue tout naturellement.
Avec l'âge, il doit ralentir ses activités : il reste fidèle à la messe quotidienne et la dit à la paroisse de la Sainte Trinité et à quelques confessions. Il va souvent rendre visite aux Pères Capucins et reste en bonne relation avec la Procure de Marseille et le clergé de la ville. Il rend son âme à Dieu le 4 février 1964, à l'âge de 83 ans.
Nécrologie
[2794] BLAISE Ludovic (1881-1964)
Notice nécrologique
Le Père BLAISE est un inconnu pour la moitié des missionnaires de Pondichéry ; il y a en effet presque un quart de siècle qu’il a quitté sa mission, à la suite d’un accident. Mais cela ne l’a pas empêché d’avoir une carrière apostolique de 36 ans en Inde.
Ludovic BLAISE est né à Orange, dans le diocèse d’Avignon, le 31 juillet 1881. De 1887 à 1898, il fit ses études au lycée St-Charles, dont l’aumônier, un Père Capucin, l’orienta vers les Missions Etrangères de Paris, ce qui ne dut pas être difficile puisque Ludovic avait un oncle missionnaire aux Indes. il entra au séminaire de la rue du Bac le 9 septembre 1899 et en sortit prêtre le 26 juin 1904. Affecté à la mission de Pondichéry, il quitta la France le 17 août 1904 et fut accueilli à sa descente du bateau par son oncle, alors professeur au collège Saint-Joseph de Bangalore.
Pour ses débuts, il fut nommé professeur au petit séminaire-collège, alors dirigé par le Père Pierre ESCANDE ; il devait y rester jusqu’en 1924. Il se montra bon enseignant, et la première année qu’il fit les classes du brevet, tous les élèves furent reçus. Ce fut aussi un grand sportif ; la société « Le Nid », fondée au petit séminaire par le Père DENIAUD, devint très florissante sous l’impulsion du Père BLAISE, menant de front les sports et l’étude des ques¬tions religieuses et sociales. il ne quitta son poste que pour un congé en France, en 1910, et fut atteint par la mobilisation, de juillet 1916 à mai 1919 : il devait resté attaché à l’armée anglaise comme interprète et comme aumônier.
En 1924, il fit un peu de ministère à Nellitope, puis fut affecté comme vicaire à Notre-Dame des Anges. Il y demeura jusqu’en 1939 tantôt comme vicaire, tantôt comme curé sans en avoir jamais le titre. En 1925, soufflant de la malaria qu’il avait attrapée à Salonique durant la guerre, il prit un congé en France jusqu’en mars 1926.
Comme vicaire, il s’occupa surtout des jeunes. A Notre-Dame des Anges il trouva une société sportive créole qui végétait : l’«Amicale ». il transféra alors à la paroisse « Le Nid » du petit séminaire et l’unit à l’ « Amicale ». Et sous sa forte impulsion, le nouveau groupe sportif connut beaucoup de succès.
Lorsqu’il exerça les fonctions de curé, ses qualités d’orateur et d’écrivain lui attirèrent la sympathie de bien des Français. Il sut faire vibrer des foules par ses sermons patriotiques. Il fit revivre le bulletin « Le Semeur », auquel il donna un cachet moderne. La plupart des articles, publiés sous des noms différents, étaient écrits par lui. En 1930, il établit le premier cinéma pour enfants ; en 1932, il fit construire la salle « Jeanne d’Arc », qui devint par la suite la salle de cinéma paroissiale.
En 1939, il fut accidenté en revenant de Bangalore ; transporté à Madras, il dut alors être amputé du bras droit. Au début de 1940, il rentra en convalescence en France. De mai à novembre 1941, il passa quelque temps à la Procure de Marseille. Puis, ne pouvant songer à rentrer aux Indes par suite de la guerre, il prit la charge d’une maison de jeunes travailleurs et étudiants, qui était sous la dépendance du Comité de l’ensemble des œuvres de l’abbé Fouque. De nombreux Pondichériens de passage trouvèrent toujours bon accueil près de lui.
Le Père se dévoua à cette œuvre, car il aimait la jeunesse. Il aimait aussi les sports et les voyages. Pendant longtemps il assista avec ardeur aux matches de football. Dès qu’il était libre, il participait à des excursions en autocar ; il prenait régulièrement ses vacances en montagne ; peu avant de mourir, il rêvait encore d’une croisière en mer.
Il avait de bons rapports. avec le clergé de Marseille, mais n’avait d’autre activité religieuse que sa messe du matin à la paroisse de la Sainte-Trinité et quelques confessions. Il était fort connu dans le quartier, car son infirmité même attirait l’attention sur ce vieillard qui chaque jour faisait son marché ; il était aussi célèbre par... la férocité de ses chiens, qui lui valut plusieurs difficultés et quelques procès-verbaux. Il avait une prédilection pour les Pères Capucins et se rendait régulièrement chez eux. Ses relations avec la Procure de Marseille étaient bonnes, mais on l’y voyait rarement en dehors du 6 janvier. Il restait toujours très sociable et même gai.
Le Père BLAISE est décédé le 4 février 1964, à l’âge de 83 ans. R.I.P.
Références
[2794] BLAISE Ludovic (1881-1964)
Références biographiques
AME 1904 p. 318. 1913 p. 208. 1932 p. 17.
CR 1904 p. 293. 1912 p. 397. 1932 p. 270.
BME 1902 p. 381. 1925 p. 508. 1926 p. 260. 1931 p. 541. 1932 p. 559. 1933 p. 145. 545. 688. 1935 p. 680. 1936 p. 141. 1937 p. 670. 1940 p. 219. 359. 434. 1955 p. 279.
Epi 1964 p. 432 +. 281.
EC RBac N° 89. 104. 422. 571. 572. 739 +.