Marcellin PRATMARTY1909 - 1994
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3528
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Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Japon
- Région missionnaire :
- 1935 - 1948 (Tokyo)
- 1954 - 1994 (Tokyo)
Missionnaires de la même famille
Biographie
[3528] PRATMARTY Marcellin est né le 17 janvier 1909 à Clairvaux (Aveyron).
Il entre aux MEP en 1932. Ordonné prêtre le 1er juillet 1934, il part le 29 avril 1935 pour la mission de Tokyo (Japon).
Après avoir étudié le japonais à Sekiguchi, il est nommé vicaire à Yokohama (1936), curé de Ueda (1937) et professeur au séminaire de Tokyo (1939).
En 1947, il fait un court séjour à Nasu, puis il est rappelé en France l’année suivante pour être professeur au séminaire de Bièvres.
Il regagne Nasu en 1954, avant d’être aumônier de la léproserie de Gotemba (1964).
Il meurt le 5 novembre 1994.
Nécrologie
Marcellin PRATMARTY
1909-1994
Pratmarty, Marcellin, Adrien, Joseph, né le 17 janvier 1909 à Murat, commune de Clairvaux (Aveyron), au diocèse de Rodez ; entré au séminaire des Missions Etrangères le 16 septembre 1932, ordonné prêtre et reçoit sa destination pour Tôkyô (Japon), le 1er juillet 1934 ; parti pour sa mission le 29 avril 1935 ; rappelé à Paris comme professeur au séminaire de Bièvres en août 1948 ; arrivé en France le 13 août 1948 ; reparti pour Tôkyô le 24 novembre 1954 ; décédé au Japon le 5 novembre 1994.
Le P. Marcellin Pratmarty, fils de François Pratmarty et de Marie Ginestet, modestes agriculteurs, est né le 17 janvier 1909 à Murat dans la localité de Clairvaux, canton de Marcillac, arrondissement de Rodez, dans le département de l’Aveyron. C’est à la paroisse de Bruèjouls à laquelle appartient sa famille qu ’il reçut le baptême le 23 mai de la même année.
Après avoir terminé son école primaire à Abbas, où il reçut la confirmation en 1920, il commence ses études secondaires au collège de Graves, en 1922, et y obtient son baccalauréat en 1927, année où il entrera au grand séminaire de Rodez. Lorsque le P. Albert Falière, un cousin de Marcellin, nommé vicaire apostolique de Mandalay, en Birmanie, vint se faire sacrer à Villefranche-de-Rouergtue en 1930, il logea au séminaire de Graves et eut l’occasion de s’adresser aux séminaristes. Si l’on en croit la lettre de demande d’admission qu’il adressa deux ans plus tard à Mgr Jean-Baptiste de Guébriant, c’est de ce jour-là que Marcellin envisagea d’entrer aux Missions Etrangères. Un passage de Mgr Jean-Baptiste de Guébriant, en juin 1932, au grand séminaire, affermit sa décision et, deux semaines plus tard, il adresse sa demande d’admission au supérieur des Missions Etrangères. A cette époque, il a déjà quatre années de séminaire, « fait sa caserne » et il va être ordonné à l’acolytat en cette fin d’année scolaire. A cette demande personnelle vient se joindre, le 5 juillet, un petit mot de recommandation de la part du P. Valat, supérieur de Rodez : « Je n’ai que d’excellents renseignements à vous donner sur M. Marcel Pratmarty ». Il est admis le 6 juillet, et recevra sans difficulté les documents testimoniaux de Mgr Charles Challiol, évêque de Rodez et Vabre.
Le voici donc aspirant des Misions Etrangères et il le fait immédiatement savoir à son cousin Mgr Falière, lequel lui répond longuement, l’invitant à le rejoindre : « laissez-moi cependant vous assurer dès à présent que si vous venez chez nous, et Dieu sait combien je serai heureux si vous le faites, vous y trouverez tout ce que vous pouvez désirer pour devenir un bon et saint missionnaire et être pleinement heureux ». Le sort en jugea son ordination à la prêtrise le 1er juillet 1934 ; mais il ne pourra partir que l’année suivante. La cérémonie de départ eut lieu le 29 avril 1935, endeuillée par a disparition récente de Mgr de Guébriant et du P. Lazare Montagu ; dans l’allocution d’usage, on évoqua pour les jeunes partants la figure et les leçons missionnaires de la vie du regretté supérieur général.
Le P. Pratmarty s’embarque à Marseille le 3 mai sur l’ »Athos II», qui accoste à Kobé le 10 juin ; le lendemain déjà il est à Tôkyô. Il commence ses études de japonais à Sekiguchi, la paroisse-cathédrale de Tôkyô. Il quittera Sekiguchi après six mois, et sera engagé comme chapelain à l’hôpital international des Sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie. Ce ne sera pas non plus pour longtemps, car il est bientôt nommé à Yokohama, où il s’installe à la paroisse du Sacré-Cœur, pour assurer le service religieux à la chapelle des mêmes Sœurs tout en continuant à se préparer, par l’étude des langues japonaise et anglaise, à son futur ministère apostolique.
C’est à Ueda qu’il commencera véritablement sa vie pastorale en 1937 ; après deux années de ministère, il fait état de seize baptêmes de catéchumènes et garde bon espoir pour l’avenir. En 1939, il est appelé comme professeur au grand séminaire de Tôkyô, pour remplacer deux professeurs mobilisés par la guerre. Il s’y rend après un détour à Osaka où il profite de l’hospitalité du P. Sylvain Bousquet, son compatriote.
En 1947, nouvelle affectation à Nasu, dans l’œuvre du Jiseikai du P. Flaujac qui, dans le début de ses activités, se consacra surtout aux soins des tuberculeux. Il n’y restera qu’un an puisque la Société le rappellera en France pour étoffer le corps professoral de Bièvres ; malgré les protestations trois fois télégraphiées de son évêque, il doit s’embarquer le 4 juillet à Kobé. Professeur de philosophie, à partir d’octobre 1948, il y restera jusqu’en juillet 1954.
Il a en effet demandé à repartir en mission. Mais son état de santé semble ne pas autoriser son départ immédiat : il est atteint d’une scoliose. On lui propose une intervention chirurgicale, mais il préfère repartir sans attendre une opération dont le résultat lui est présenté comme aléatoire : finalement il obtient du docteur Georges Huc, de l’hôpital Saint-Joseph, une attestation certifiant « qu’il peut se rendre à Tôkyô comme professeur dans un séminaire et que son état nécessite une ou deux fois par an un contrôle médical, et peut-être le port d’une ceinture de maintien ». Il sera de retour au Japon le 24 décembre 1954.
Il retourne dans l’œuvre du Jiseikai de Tôkyô, alors en plein développement et où le personnel de direction est devenu nettement insuffisant. Il est nommé vicaire à titre d’intérimaire dans la paroisse de Béthanie, à Pâques 1955. Avait-il présumé de ses forces. Après trois semaines dans ce poste, se sentant très fatigué, il consulte un spécialiste qui lui ordonne le repos le plus complet. Il part dans la région du mont Nasu, dans un autre établissement du Jiseikai (diocèse d’Urawa. Evêque, Mgr Nagae). Un mieux se faisant sentir, il est bientôt à même d’assurer entièrement le service de la communauté des Sœurs et quelques employés qui s’occupent de l’installation de nouveaux bâtiments et du développement de nouveaux services. Il veille aussi au bien spirituel des quelques chrétiens dispersés dans les villages autour de la montagne. Sa santé se refait et on le voit alors devenir prédicateur de retraites pour les religieuses du Jiseikai, bien sûr, mais également pour les trappistines de Nasu et de Hakodate. Enfin, le 1er novembre, est inaugurée l’école pour enfants handicapés mentaux dont s’occuperont les sœurs de Béthanie, congrégation que le P. Flaujac a fondée. Les premiers hôtes seront 48 garçons et filles qui donneront bien du souci à ceux qui les entourent, surtout à cause de leurs fugues fréquentes.
Puis, en 1958, lui est confié le soin de deux communautés de Sainte-Marie et de Saint-Joseph, avec la charge des enfants qui ont atteint le nombre de quatre-vingt, ainsi que le personnel ouvrier de la ferme qui fait vivre l‘institution. Cela cependant ne l’absorbe pas entièrement, puisque, de en plus fréquemment, il accepte les demandes communautés religieuses pour des prédications de retraites. Il trouvera là quelques consolations spirituelles dans une région où l’on porte peu d’intérêt au christianisme. Le P. Pratmarty est parvenu à faire apprécier au moins son dispensaire au service de toute la région, et ce qui se réalise en pure charité au profit des enfants handicapés a contribué à rendre l’église sympathique à la population très conservatrice des alentours. En compagnie du P. Paul Anouilh, il fête, en 1959, son jubilé de vingt-cinq ans de prêtrise à la manière la plus discrète qu’il soit : en étant acolytes à la messe du P. Flaujac ….
En 1964, on lui demande de quitter Nasu pour l’aumônerie de la léproserie de Koyama, où le P. Hilarion Anchen, vieilli et fatigué réclamait depuis longtemps une relève. La place de Nasu passe désormais entre les mains du P. Pierre Flamand ; quant à lui, il reviendra dans le diocèse de Yokohama (Evêque : Mgr Luc Katsusaburo Arai) à Gotemba où est située la léproserie. C’est un autre type d’apostolat qui attend le P. Pratmarty, auprès d’une centaine de hanséniens soignés par les Sœurs canadiennes du Christ-Roi. Il ne se contente pas de ce qui est strictement dans les limites de son territoire, mais prenant goût au métier de prêtre des lépreux, il se rend très régulièrement dans une autre léproserie des environs, moins importante que la sienne, tout en s occupant des chrétiens de la région.
Le 12 avril 1970 marque le temps d’un petit congé en France, au cours duquel il participe à la session de Bible et de catéchèse organisée cet été-là par les Missions Etrangères à Issy-les-Moulineaux. Absent quelques mois seulement de sa mission, il y revient le 13 novembre, pour être accueilli avec soulagement par les lépreux et les religieuses qui croyaient l’avoir perdu définitivement. Il reprend ses activités habituelles et ses prédications de retraites. Ce qui lui joue quelque mauvais tour, puisqu’en mars 1973, il est frappé brutalement d’une crise d’aphonie, qui heureusement s’avère n’être pas bien grave, et ne dure guère. Tout juste de quoi permettre aux confrères de le plaisanter un peu, en insinuant que le Bon Dieu, qu’il a si bien prêché aux religieuses un peu partout, veut maintenant qu’il fasse silence !
Le 26 mars 1978, il est élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Mais sa santé se détériore ; ses soixante-dix ans sont là, et il les accuse. Aussi vers la fin de l’année, il recevra près de lui le P. André Danion, venu le rejoindre pour l’aider dans son ministère paroissial.
C’est à la léproserie de Koyama que, le é juillet 1984, pour ses cinquante ans de sacerdoce, Mgr Etienne Fumio Hamao, nouvel évêque du diocèse de Yokohama et une trentaine de prêtres se sont retrouvé s autour de lui dans une fervente action de grâces. Comme remis à neuf par cette célébration, à l’âge de 76 ans, le « P. Pratt » comme on l’appelle familièrement, s’adonne avec encore plus de zèle à son ministère qu’il assumera pendant presque dix ans encore.
A l ’hôpital de Gotemba, à l’occasion de ses noces de diamant, le 29 juin 1994, le P. Pierre Laurendeau, supérieur régional, lui remettra le parchemin de la Bénédiction papale, geste qui le touchera beaucoup. Il décédera la même année, le 5 novembre 1994. Ses obsèques eurent lieu dans la chapelle de l’hôpital et furent présidées par l’évêque de Yokohama, Mgr Hamao.
Références
[3528] PRATMARTY Marcellin
Références bio-bibliographiques
AME 1934 p. 187. 1935 photo p. 136. CR 1935 p. 4. 241. 1936 p. 5. 1939 p. 6. 1948 p. 146. 1950 p. 1. 1954 p. 8. 1955 p. 12. 1956 p. 11. 1957 p. 20. 1958 p. 18. 1960 p. 25. 1961 p. 26. 1962 p. 31. 1963 p. 44. 1964 p. 19. 1965 p. 29. 31. 32. 1966 p. 29. 32. 1967 p. 27. 28. 1968 p. 120. 1969 p. 18. 1974-76 p. 26. AG80-81 p. 35 - AG80-82 p. 28 - 85 p. 34. BME 1932 p. 724. 1934 p. 659. 1935 p. 535. 569. 1936 p. 113. 1937 p. 496. 1939 p. 102. 844. 1940 p. 36. 1941 p. 673. 1948 p. 225. 375. 1949 p. 120. 383. 498. 1951 p. 35. 1952 p. 748. 1954 p. 381. 558. 598. 1955 p. 96. 332. 889. 1956 p. 60. 1957 p. 244. 1959 p. 278. 425. 430. 846. 856. 1960 p. 74. 916. 1009. 1961 p. 377. 850. 852. EPI 1962 p. 394. 790. 1964 p. 259. 265. 1965 p. 244. 699. 1971 p. 198. R.MEP 147P4. Hir n° 154 p. 3. EC1 N° 248. 293. 297. 313. 453. 456. 457. 464. 553. 556. 568. 654. EC2 N° 1P17 - 4P107 - 12P376 - 31/C2 - 37/C2 p. 14 - 64P187 - 77P228 - 211P153 - 127P82. 85 - 135P338 - 136/C2 - 174P530 - 181/60 - 190/325 -