Joseph MARQUÉ1913 - 1944
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 3590
Identité
Naissance
Décès
Missions
- Pays :
- Vietnam
- Région missionnaire :
- 1937 - 1939 (Hung Hoa)
- 1939 - 1941 (Hung Hoa)
- 1941 - 1944 (Hung Hoa)
Biographie
[3590] MARQUÉ Joseph est né le 24 mars 1913 à Irodouër (Ille-et-Vilaine).
Il étudie au petit séminaire et au grand séminaire de Rennes, où il reçoit le lectorat. Entré aux MEP le 12 septembre 1935, il est ordonné prêtre le 4 juillet 1937 et part le 14 septembre suivant pour la mission de Hung-Hoa (Vietnam).
Arrivé le 25 octobre 1937, il étudie le vietnamien à l'évêché. Dans le courant de 1938, il est nommé vicaire à Hoang-Xa, sur la rive gauche de la Rivière Noire. Mobilisé en 1939, à Hanoi, il est libéré en 1941, et envoyé comme vicaire sur la rive droite du Song-Chay, à Phi-Ding, en juillet 1941. Il y est heureux des résultats consolants de son ministère.
Mais, fin mai 1944, la mort du Père Desongnis nécessite son changement ; il se met en route pour Nghia-Lo. Il s'arrête à Yen-Bay et repart le lendemain, à bicyclette, en plein soleil. En chemin, il boit de l'eau des torrents. Il arriva très fatigué à Banheo. Prévenu, le Père Doussoux vient le voir et, comprenant la gravité de son état, il le fait transporter chez lui à Nghia-Lo. Le malade y reçoit les derniers sacrements et meurt le 24 juin 1944. Son corps est enterré à Nghia-Lo.
Nécrologie
M. MARQUÉ
MISSIONNAIRE DE HUNGHOA
M. MARQUÉ (Joseph-Marie) né le 24 mars 1913 à Irodouer ; diocèse de Rennes (Ille-et-Vilaine). Entré lecteur au Séminaire des Missions-Étrangères le 12 septembre 1935. Prêtre le 4 juillet 1937. Parti pour Hunghoa le 14 septembre 1937. Mort à Nghia-Lo le 24 juin 1944.
Il y avait à peine deux mois que la tombe de M. Desongnis venait d’être fermée, que son successeur à Banheo, M. Marqué mourait, emporté brusquement en trois jours, après sept années de séjour en mission.
M. Marqué arriva à l’évêché de Hunghoa le 25 octobre 1937. Après quelques mois d’étude de la langue, il fut envoyé à la paroisse de Hoangxa, sur la rive gauche de la Rivière Noire, pour se perfectionner. Mgr Ramond pensa d’abord le nommer à Hoabinh, plus en amont, mais il revint sur sa décision. La guerre surprit le missionnaire pendant sa formation. Mobilisé à Hanoi il fut tour à tour secrétaire, estafette en moto, etc... Le temps passé à l’armée a été pour lui une période très pénible. Libéré en juillet 1941, il reçut sa destination pour la concession de M. Girod, sur la rive droite du Song Chay où M. Lanter était curé. Il pouvait désormais donner libre cours à son initiative, il était heureux. Il commençait à constater les premiers résultats de son dévouement, lorsque la mort subite de M. Desongnis à Nghialo obligea M. Hue, alors Supérieur de la Mission à Hunghoa, à rappeler M. Marqué de la vallée meurtrière de Nghialo. Il s’arrêta à la cure de Yenbay, qui était l’oasis des confrères de la Haute-Région. C’était en plein été, au mois de juin 1944. Quatre-vingts kilomètres séparent le Fleuve Rouge de Nghialo, la route est très accidentée et il n’y avait plus de services d’auto par suite de la guerre. M. Marqué, confiant dans ses forces, voulut faire la route à bicyclette. « Partez de très bonne heure », lui avait dit la veille M. Gautier. Mais, comme dans la fable « La carpe et les carpillons », le conseil ne fut pas suivi. M. Marqué partit alors que le soleil était déjà chaud, sans casque. Bah ! n’avait-il pas été de Hanoi à Hué à bicyclette pendant l’été 1941, pour faire sa retraite à la Trappe...
En cours de route il se désaltérait chaque fois qu’il rencontrait un torrent. Il arriva très fatigué à Banheo. Le lendemain, les chrétiens prévinrent M. Doussoux que M. Marqué était très malade. M. Doussoux très inquiet, proposa au malade de se confesser et fit transporter le malade à Nghialo où il y avait un très bon infirmier ; celui-ci conseilla d’évacuer immédiatement M. Marqué sur Yenbay, mais il refusa ; il se sentait sans doute près de la mort. En effet, il s’éteignit le lendemain. Il fut enterré à Nghialo où il n’avait pas même eu le temps de connaître les chrétiens.
M. Marqué a passé comme un rêve parmi nous. La main à la charrue, il n’a pas eu le temps de tracer un long sillon. Que du ciel il aide ses successeurs à convertir les races si nombreuses de la Haute Région et qui, depuis la Rédemption attendent encore leur premier missionnaire, leur première religieuse.
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Références
[3590] MARQUÉ Joseph (1913-1944)
Références biographiques
AME 1937 p. 239. CR 1937 p. 233. 1947 p. 358. 1949 p. 188. BME 1935 p. 72. 1937 p. 674. 817. 881. 894. 1938 p. 407. 623. 696. 1939 p. 278. 660. 800. 870. 1940 p. 354. 560. 623. 1941 p. 420. 560. 1949 p. 708. 1952 p. 539. EC RBac N° 362. 438.
Bibliographie
Notice Hamon.
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