Jean GENOUD1650 - 1693
- Statut : Prêtre
- Identifiant : 0072
- À savoir : Mort violente
Identité
Naissance
Biographie
[0072] GENOUD Jean (1650-1693) est né vers 1650, dans le canton de Fribourg (Suisse).
Il est fils d’un officier suisse ayant servi la France en qualité de capitaine de compagnie franche. Vers l’âge de dix-huit ou vingt ans, il se rend à Paris pour y faire quelques études, puis il retourne dans sa famille. Désireux de se consacrer à Dieu, il donne son bien à son frère et à sa sœur et regagne Paris où il étudie la théologie. Ayant connu les MEP par les Relations des missions des premiers vicaires apostoliques, il y entre avec un de ses parents, Zherren.
Il part en janvier 1680 pour le Siam, où il arrive en 1682. Il se rend au Cambodge avec un franciscain portugais, le P. Louis de la Mère de Dieu, qui lui enseigne quelques éléments de médecine. Les deux missionnaires se fixent à Oudong où ils construisent une modeste chapelle, un presbytère et un hôpital. Durant une invasion d’Annamites, ces différentes constructions sont brûlées, les missionnaires, battus et blessés, sont sauvés par un capitaine hollandais qui les reconduit au Siam. En 1685, Genoud est chargé de Phitsanulok. ll passe ensuite dans un district plus proche de Juthia. En 1687, il devient professeur au Collège général à Mahapram. En 1689, il est envoyé au Pégou avec son confrère, Joret. Il est confronté à l’opposition des Portugais, mais aussi à la sympathie de quelques chrétiens qui l’aident à construire une église à Syriam. En 1690, il laisse son compagnon à Syriam et part pour la capitale. Sa dernière lettre date du 20 janvier 1691.
Une lettre de Joret, datée du 12 février 1693, raconte que Genoud et lui, après avoir obtenu quelques succès, sont dénoncés par les bonzes. Le roi les fait conduire à Ava. Plus tard, on apprendra qu’ils ont été dépouillés de leurs vêtements, exposés aux moustiques et enfermés dans un sac, puis jetés au fleuve. On situe leur mort vers février 1693.