Pierre DOSQUET1691 - 1777
- Statut : Évêque résidentiel
- Identifiant : 0141
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Identité
Naissance
Décès
Consécration épiscopale
Charges
Biographie
[0141] Né dans la paroisse de Notre-Dame-aux-Fonts à Liège (Belgique), le 4 mars 1691, Pierre-Hermand Dosquet fait une partie de ses études théologiques à Saint-Sulpice, où il entre sous-diacre le 18 février 1715.
Il est envoyé en 1721 au Canada, où l'évêque lui confie la direction des Sœurs de la Congrégation, à Montréal.
Il revient en France deux ans plus tard. Le 13 décembre 1725, dispensé du temps d'épreuve qui était d'une année, il est reçu directeur du Séminaire des MEP. Envoyé à Rome en qualité de procureur à la fin de 1726, il contribue à prouver que le Séminaire des MEP n'a pas d'attache avec le jansénisme, et qu'il accepte pleinement la bulle Unigenitus.
Le 26 novembre 1727, il est nommé évêque de Samos, et revient en France en 1728.
L'année suivante, le 19 février 1729, un brevet royal le nomme coadjuteur de l'évêque de Québec, Mgr de Mornay. Au Canada il trouve bien des difficultés à régler, notamment : la question des curés amovibles ou inamovibles à nouveau soulevée, l'état de quelques communautés qui fait l’objet de plaintes, le mécontentement du gouverneur parce que l'évêque a renouvelé les ordonnances de ses prédécesseurs contre la vente de l'alcool aux sauvages.
Le P. Dosquet, s’attendant à être gêné dans l'exercice de ses fonctions épiscopales, se rend en France en 1732 pour exposer la situation au gouvernement.
Lorsque Mgr de Mornay donne sa démission, le P. Dosquet devient évêque de Québec, et retourne au Canada en 1734.
Cependant, sa faible santé ne lui permet pas d’administrrer son immense diocèse ; avant son voyage en France il n'a pu faire qu’une seule visite pastorale, en 1731. Il se sent incapable de recommencer, et juge le climat du Canada trop dur pour lui ; il revient de nouveau en France le 17 octobre 1735, donne sa démission de l'évêché de Québec en 1739, et reçoit en commande l'abbaye de Breine, dans le diocèse de Soissons.
Dès son retour, il a voulu reprendre rang parmi les directeurs du Séminaire des MEP qui l'acceptent par une décision du 6 mai 1737. Lors des difficultés qui s'élèvent entre les directeurs du Séminaire et les vicaires apostoliques sur la constitution des MEP, il prend parti pour les vicaires apostoliques, soutient le Règlement de 1700, et combat le Règlement de 1716 qui sépare le Séminaire des Missions. Il fait, à ce sujet, une déclaration officielle en la grand’chambre du Parlement le 8 juin 1764 (Voir DAVOUST).
Il meurt à Paris le 4 mars 1777.
Avait-il définitivement quitté le Séminaire ? Certaines pièces porteraient à le croire, car il y prend le titre d'ancien directeur ; d'autres, au contraire, permettent de penser qu'il appartenait toujours au Séminaire, et par conséquent aux MEP.
Références
Bibliographie. - Douze Mandements et Ordonnances. Se trouvent dans : Mand., Lett. past. et Circ. des év. de Québec, pp. 531-549.
Pièces relatives à la Constitution de la Société des M.-E. et à l'obtention des Lettres Patentes de 1773 et de 1775, voir DAVOUST.
Notes bio-bibliographiques. - Mand., Lett. past., et Circ. des év. de Québec, p. 530. - L'Egl. du Canada, 2e part., Tab. alph. - L'Instruct. au Canada, pp. 112, 133, 379, 382.