Charles SAINT-PHALLE (de)1700 - 1766

[0148] Charles-Thomas de SAINT-PHALLE a été missionnaire au Tonkin au début du XVIIIe siècle avant de quitter la Société des MEP vers 1737.

Il naît vers 1700 ou 1703, dans le diocèse de Sens, selon nos catalogues, ou dans le diocèse d’Autun, selon les catalogues de Saint-Sulpice. Il est fils du marquis Georges de Saint-Phalle et de Madeleine Briçonnet, de la famille du cardinal G. Briçonnet, archevêque et duc de Reims, premier ministre de Charles VIII. Il est prieur de Saint-Hilaire et de Saint-Ouen, seigneur de Munois, près de Sainte-Reine en Bourgogne, et abbé commendataire de Joigny.

Il entre en philosophie à Saint-Sulpice le 5 octobre 1722, et passe son examen de baccalauréat en théologie. Il resta quelques mois au Séminaire des MEP, et en part le 2 septembre 1727, pour s’embarquer à Lorient le 3 octobre suivant à destination du Tonkin occidental. A cette époque, de Martiliat qui était son parent écrivait : « C’est un très bon prêtre, plein de piété et de doctrine ; il quitte des bénéfices et des parents, qui sont en Bourgogne, sans les avertir. »

Tonkin (1728-1737)

Ne pouvant se rendre immédiatement dans sa mission, il travaille d’abord à Canton, puis à Shaoguan (Chao-tcheou), et revient à Canton et aide provisoirement le procureur, M. Guignes. Vers 1732, il réussit à passer dans la mission du Tonkin occidental et réside à Dong-xuyen. Il se trouve en désaccord sur plusieurs points de morale avec les autres missionnaires qui lui paraissent trop rigides. C’est sans doute par suite de ces différends, qu’il se fixe durant quelque temps dans le vicariat du Tonkin oriental.

Vers 1736 ou 1737, atteint de neurasthénie, il se rend à Macao d’où il écrit à Mgr Hilaire de Jésus, le vicaire apostolique du Tonkin oriental, exposant ses divergences de vues avec les missionnaires du Tonkin occidental, principalement avec le supérieur, Néez, et avec Cordier. À la même époque il quitte la Société des MEP.