Louis MATHON? - 1778

[0179] MATHON Louis est originaire d'une commune du Forez dans l'ancien diocèse de Vienne. Le Séminaire des MEP l’envoie en 1743 à la procure de Pondichéry.

Intendant à Pondichéry

Il commence par réparer la maison dont l’état s’est fort délabré. On le sait entretenir de bonnes relations avec les Capucins et avec les Jésuites. En 1746, il demande à être relevé de ses fonctions pour se consacrer à l'apostolat actif. Comme on l'engage à ne pas donner suite à cette demande, il s'y résigne et continue de tenir les comptes, de donner l'hospitalité aux nouveaux missionnaires qui passent par Pondichéry pour rejoindre leur destination ainsi qu’aux anciens qui viennent se reposer à la procure. En 1756, Mgr Brigot, vicaire apostolique du Siam, le choisit comme provicaire. Mais finalement le P. Mathon conserve ses fonctions à Pondichéry.

En 1761, les Anglais, maîtres de la ville, lui donnent l'ordre de se retirer dans une paroisse voisine, à Ariancoupam. Peu après, il est obligé de partir pour Tranquebar (1) où il reste plus de deux ans. Quand il rentre à la procure en 1765, il retrouve une maison complètement dévastée, où seuls les murs sont encore debout. Il la restaure.

Chroniqueur

Il écrit beaucoup. Ses lettres donnent des détails sur les luttes opposant Français et Anglais aux Indes. Les récits des différents sièges de Madras ou de Pondichéry, ceux des victoires de La Bourdonnais, de Dupleix, mais aussi ceux des difficultés rencontrées par Lally-Tollendal et Moracin y alternent avec les comptes dépenses et recettes, parfois aussi avec la question des Rites malabars ou celle du Règlement général de la Société des MEP.

Supérieur du Collège général

En 1771, le Séminaire des MEP croit savoir que les missionnaires du Siam le choisiraient pour être leur député. La Lettre Commune du 4 janvier 1772 déclare que, si tel était le cas, le P. Mathon prendrait rang parmi les directeurs, une éventualité qui reste sans suite.

En 1774, le P. Mathon succède au P. Pigneau de Béhaine dans les fonctions de supérieur du Collège général établi à Virampatnam. En cette qualité, il adresse plusieurs lettres au secrétaire de la Propaganda Fide, Etienne Borgia, auquel il envoie des monnaies indiennes. C'est sous son supériorat que, le 10 mai 1775, par les lettres In ipso (Collect., p. 144, n° 296), le Pape Pie VI approuve le Collège général et le place sous la protection du Saint-Siège.

Le P. Mathon meurt à Pondichéry le 8 novembre 1778.

1 – Ville des Indes anglaises, porche de Karikal.